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FICHE DE REVISION: MARX

Publié le 17/01/2022

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Fils d'un juif allemand récemment converti au protestantisme, Karl MARX (1818-1883) se heurte aux lois qui interdisent l'accès des postes supérieurs à un fils d'Israélite ; il se heurte aussi à sa famille qui s'oppose à son projet de mariage. Aigri, il décide, en 1845, de devenir le révolutionnaire parfait. Il passe à Londres la plus grande partie de sa vie. En 1847, il rédige avec son ami Frédéric ENGELS (1820-1895) le Manifeste communiste. En 1864. il fonde « Association internationale des travailleurs «. A partir de 1867, il commence à faire paraître le Capital, énorme ouvrage terminé après la mort de MARX par ENGELS.

I. — LE MATÉRIALISME.

Comme FEUERBACH, MARX est matérialiste. Mais le mot est chez lui très riche et peut par suite prêter à équivoque. 1° C'est souvent à l'idéalisme plus qu'au spiritualisme que MARX oppose le matérialisme il veut dire alors qu'il croit en la réalité de la matière, qu'il est réaliste. LÉNINE exprime cette idée quand il écrit " La réalité objective existe indépendamment de la conscience humaine qui la reflète. " (Matérialisme et empirio-criticisme.)

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« 1° Le passé.

La vie en société a engendré l'exploitation de l'homme par l'homme.

C'est pourquoi, si chaque progrèstechnique a donné naissance a un type de travailleurs, il a aussi, par antithèse, engendré un type d'exploiteur dutravail : le travailleur est devenu esclave sous la domination du maître, serf sous celle du seigneur.

celle ducapitaliste.

Dans l'histoire, chaque régime économique nouveau fait figure de synthèse par rapport à l'oppositionprécédente, par exemple la société féodale forme synthèse par rapport à l'opposition esclave-maître.

Nous assistonsainsi, tout au long de l'histoire, à l'évolution de la lutte des classes.2° Le présent.

Etudions de plus près le régime actuel, qui est le capitalisme.

Pour le comprendre, il faut faire appel àla « théorie de la valeur ».

Pour MARX, la valeur économique d'une chose dépend du travail qu'elle a nécessité; elleest du travail cristallisé.

En fait, le prix d'une chose dépasse toujours la valeur ainsi calculée : la différence ou plus-value ne va pas au travailleur, mais constitue un capital, qui profite à celui qui fait travailler, au capitaliste.

Cetteplus-value, qui met les produits de son travail hors de portée du travailleur, est un vol fait au travailleur.Pour que le travailleur accepte sa spoliation, le capitalisme donne au capital un visage moral : il l'appelle propriétéprivée et prône l'accession du travailleur à la propriété privée.

Celle-ci est en réalité une aliénation du travailleur enrégime capitaliste, de même que la famille et l'Etat.

L'aliénation suprême est la religion, qui prêche et entretientl'obéissance des faibles aux puissants.3° L'avenir.

Nous pouvons nous demander vers où va l'évolution sociale.

Une caractéristique du capitalisme, c'est laconcentration de plus en plus grande des capitaux dans un petit nombre de mains.

Un jour ou l'autre, les prolétairesprendront conscience de leur force : ils supprimeront les capitalistes.

Le capital sera-t-il supprimé ? Non, mais ilviendra au prolétariat en tant que classe, plus exactement à l'ensemble des hommes, puisqu'il n'y aura plus qu'uneclasse, autrement dit plus de classe sociale.

Ce qui sera supprimé, ce ne sera pas la propriété privée des biens deconsommation, mais la propriété privée des biens de production ou capital: ceux-ci seront collectivisés.

Avec lapropriété, toutes les aliénations du capitalisme tomberont automatiquement : plus de famille, plus d'Etat, plus dereligion. IV.

— PHILOSOPHIE DE L'ACTION. Le devenir de l'histoire est fatal.

C'est pourquoi le marxisme est un optimisme.

Mais il dépend de l'homme que leterme arrive plus ou moins vite.L'homme est-il donc libre ? Il ne l'est pas au sens d'un libre arbitre, car tout devenir est rigoureusement déterminé.

Ill'est au sens d'une libération.

L'homme que j'arrache à son aliénation est libéré, sans pourtant être devenu capablede choix libre, c'est-à-dire que révolution va pouvoir, en lui et par lui, se poursuivre et aboutir à son terme.

C'estcette liberté là qu'Engels définit: la conscience de la nécessité.

Une telle conception, qui rappelle les stoïciens etSpinoza, est le principe d'une philosophie de l'action : il s'agit de désaliéner l'homme, en luttant contre la propriétéprivée, la famille, l'Etat, la religion, d'une façon générale contre toutes les superstructures par lesquelles s'exprime lecapitalisme.Ce qu'il s'agit d'amener à son terme, c'est l'humanité.

Dans la mesure où tel ou tel homme ferait échec à ce devenir,il faut le sacrifier.

« La pierre angulaire du communisme est la masse et notre devise est: tout pour la masse.

»(STALINE.) Sans doute, le marxisme cherche à mettre en valeur les aptitudes de chacun, à les dévoiler, à lescultiver, et, en ce sens, il prétend être un personnalisme, mais il ne le fait qu'afin de pouvoir utiliser ces aptitudes,la personne ne vaut pour lui que pour autant qu'elle sert à la collectivité.

La personne n'est pas regardée commeayant valeur absolue, le marxisme s'en sert, il ne la sert pas.. »

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