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Fiche de révision : LEIBNIZ

Publié le 17/01/2022

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I. — VIE.

Godefroy-Guillaume LEIBNIZ naquit à Leipzig en 1646. Après une jeunesse studieuse, il fut nommé conseiller à la Cour suprême de l'Electorat de Mayence et envoyé en mission diplomatique en France. En 1676, après avoir inventé le calcul différentiel, il rentra en Allemagne par l'Angleterre et la Hollande (où il rencontra SPINOZA). Il fut jusqu'à sa mort bibliothécaire et conseiller du duc de Hanovre. En 1685, sa philosophie est constituée. Ses principaux ouvrages sont : le Discours de Métaphysique (1686) les Nouveaux Essais sur l'Entendement humain (1709, en réponse à l'Essai de Locke), les Essais de Théodicée (1710), la Monadologie (1714). Il mourut en 1716.

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« a) Au plus bas degré sont les monades nues, caractérisées par des perceptions inconscientes et des appétitionsfatales.

Tels sont les éléments constitutifs de fa matière brute.

Ces monades sont reliées par l'espace, « ordocoexistentium ut coexistentium », et par le temps, « ordo successivorum ut successivorum ». b) Puis viennent les monades sensitives, douées de perceptions conscientes ou aperceptions et d'appétitionsspontanées ou désirs.

Telles sont les âmes des bêtes.

Un animal est composé d'une infinité de monades nues régiespar une monade sensitive. c) Les monades raisonnables se distinguent par la conscience réfléchie de leurs aperceptions et la liberté de leursappétitions.

Par liberté, il faut entendre la « spontanéité de l'être intelligent » : c'est le déterminisme psychologique. 2° Voie d'analogie mathématique.

Le calcul infinitésimal nous amène à concevoir un infiniment petit, un élément sansdimension qui exprime tout l'aspect qualificatif d'un ensemble quantitatif.

Ainsi, la monade est un infiniment petit,étranger à la dimension, à l'étendue, purement qualitatif, purement force.

D'une part il y a des monades en nombreinfini.

D'autre part, chacune est indivisible, simple; par suite elle est inaltérable et elle ne peut altérer les autresmonades, simples comme elle.

« Les monades n'ont pas de fenêtre par où quelque chose puisse entrer ou sortir.

»(Monadologie, 7.)Dès lors, comment sont possibles les perceptions et appétitions dont nous parlions tout à l'heure ? Elles sont uneillusion.

D'avance, Dieu a tout déterminé; l'ensemble des êtres est pareil à un choeur de musiciens dont chacun,faisant sa partie sans entendre distinctement les autres, mais docile au chef commun qui les dirige tous, contribue àformer un merveilleux concert.

Telle est la doctrine de l'harmonie préétablie, que LEIBNIZ substitue à l'hypothèse descauses occasionnelles de MALEBRANCHE. V.

— DIEU. La preuve essentielle de l'existence de Dieu, c'est l'argument ontologique de saint ANSELME et de DESCARTES, maiscomplété de la preuve de la possibilité de l'idée de Dieu.

« Dieu est nécessaire en vertu de son essence; donc, s'ilest possible, il existe.

» LEIBNIZ prouve cette possibilité tantôt a priori (il ne peut y avoir de contradiction que dansun concept complexe; or, Dieu est simple), tantôt a posteriori (aucun être contingent ne serait possible si l'êtrenécessaire était impossible).Dieu, monade suprême, est infini dans ses connaissances.

Son entendement, qui conçoit tout, est la source desessences.

Sa volonté, qui se confond avec son action, est la source des existences.

Tous les mondes possiblesétant présents à la pensée de Dieu, on ne peut assigner aucune raison suffisante du choix de Dieu, sinon la plusgrande perfection du monde actuel.

Ce monde est donc le meilleur possible : c'est l'optimisme absolu, conséquenced'une conception rigidement intellectualiste de Dieu.. »

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