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FIAT (entreprise).

Publié le 20/05/2013

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FIAT (entreprise). 1 PRÉSENTATION FIAT (acronyme de Fabbrica Italiana di Automobili di Torino), premier constructeur automobile italien. 2 DES ORIGINES AUX ANNÉES 1970 La société est créée à Turin en juillet 1899 par un groupe d'investisseurs au nombre desquels figure Giovanni Agnelli, qui prend la direction de la société dès 1901. Le constructeur FIAT profite de l'abolition, en 1903, des tarifs douaniers sur les importations de fer et d'acier, afin de diversifier sa production d'automobiles : outre les véhicules de tourisme, FIAT produit très rapidement des prototypes de voitures de course, ainsi que des bus et des véhicules destinés aux transports en commun. Le modèle baptisé Fiat Fiacre 1 est ainsi adopté par les compagnies de taxis parisiennes, londoniennes et new-yorkaises. La société implante sa première usine à l'étranger en 1910, aux États-Unis. À cette date, les deux tiers de la production de la firme concernent l'exportation, le solde étant suffisant pour que l'entreprise revendique le statut de premier constructeur national en Italie. Pendant la Première Guerre mondiale, à laquelle l'Italie prend part à partir de 1915, FIAT produit des milliers de véhicules militaires pour les forces françaises, britanniques, russes et italiennes. La rencontre entre Giovanni Agnelli et Henry Ford en 1920 convainc le premier de la nécessité de moderniser l'organisation du travail dans ses usines, en accord avec les préceptes issus du taylorisme adoptés par le second. Le président Agnelli crée un holding, IFI, en 1927 (cette structure financière assure encore aujourd'hui le contrôle de FIAT par la famille Agnelli), et installe une nouvelle usine à Mirafiori, en 1929, dont l'organisation s'inspire de ce qu'il a pu constater dans les usines de son homologue américain. C'est là, en 1936, que FIAT produit les premiers exemplaires d'une voiture à deux places peu onéreuse appelée Topolino, qui vient asseoir le prestige de la marque. À la mort de Giovanni Agnelli, en 1945, Vittorio Valletta, un cadre qui gravit rapidement les échelons hiérarchiques, est nommé à la tête de FIAT. Durant les années 1950, grâce à la commercialisation de nouveaux modèles et à la prise de participation dans une entreprise créée en Espagne, SEAT, l'entreprise continue de prospérer. En 1963, le petit-fils du fondateur, Giovanni Agnelli deuxième du nom, dit Giovannino, intègre la direction générale du groupe, avant d'en assumer la présidence trois ans plus tard. L'entreprise profite de cette expansion pour diversifier et étendre ses activités, tant dans la presse (avec le quotidien la Stampa) que dans le domaine du sport grâce à l'équipe de la Juventus de Turin. Enfin, FIAT parachève sa présence à l'étranger en installant des usines jusqu'en Union soviétique ainsi que dans d'autres pays communistes. En 1969, le groupe reprend Lancia, un de ses principaux concurrents. 3 CRISE ET RESTRUCTURATION Dans les années 1970, le groupe doit faire face à une grave crise sociale qui se manifeste par une succession de grandes grèves associées à un taux d'absentéisme élevé qui vient obérer la compétitivité de l'entreprise alors que la concurrence entre grands constructeurs est de plus en plus vive. La décennie 1980 est marquée par de grandes vagues de compression de personnel. Au même moment, la firme, qui abandonne sa participation au sein de SEAT au profit du constructeur allemand Volkswagen, est contrainte de réduire le volume de sa production intérieure, en même temps qu'elle voit fondre ses parts de marché à l'étranger. Un plan drastique d'économies associé à un effort de modernisation permet à la firme, après ces années noires, de redevenir compétitive et de demeurer dans le peloton de tête des constructeurs européens. Pour ce faire, le constructeur italien renouvelle la gamme de ses véhicules et sait nouer des alliances avec d'autres entreprises du secteur. Après avoir, dans un premier temps, établi de simples accords industriels -- c'est le cas notamment avec la firme Mitsubishi --, FIAT s'associe avec le premier constructeur mondial, l'Américain General Motors, qui acquiert, au mois de mars 2000, 20 p. 100 du capital de la firme turinoise, pour un montant évalué à 2,4 milliards de dollars. Cette alliance permet à ces deux constructeurs de revendiquer une capacité de production de plus de 10 millions de véhicules par an, commercialisés sous des marques différentes (en ce qui concerne FIAT, l'entreprise détient 90 p. 100 du constructeur Ferrari, de même qu'il est l'actionnaire majoritaire d'Alfa Romeo et de Lancia), mais elle est dissoute à l'amiable en 2005 alors que les deux constructeurs accumulent les pertes. 4 UNE VOLONTÉ DE DIVERSIFICATION Au final, l'activité automobile, loin d'être marginale, est devenue secondaire dans les comptes familiaux de la famille Agnelli. Si en valeur, FIAT représente toujours 50 p. 100 de la valeur de portefeuille du holding IFI, le groupe ne tire que 40 p. 100 de ses revenus de cette activité qui est au demeurant, pour l'année 2001, fortement déficitaire, les pertes d'exploitation s'établissant à près de 500 millions d'euros. Il faut voir dans ces résultats le motif principal de la réorganisation du groupe qui entame une diversification afin de ne plus dépendre de sa seule branche automobile. FIAT investit ainsi fortement dans des domaines aussi divers que l'assurance (Toro, une filiale à 100 p. 100 du constructeur détient une participation dans le capital de Fondiaria, le premier concurrent des assurances Generali), l'énergie (électricité et gaz) ou bien encore le service aux entreprises (informatique, télécoms, entretien de sites productifs). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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