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Fénelon a, en 1693, défini de la manière suivante, la littérature de son temps : « On n'abuse plus, comme on le faisait autrefois, de l'esprit et de la parole. On a pris un genre d'écrire plus simple, plus naturel, plus court, plus nerveux, plus précis. On ne s'attache plus aux paroles que pour exprimer toute la force des pensées, et on n'admet que les pensées vraies, solides, concluantes pour le sujet où l'on se renferme... L'esprit même se cache, parce que toute la perfection de l'ar

Publié le 22/02/2012

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temps
Vous pourrez évidemment trouver vos idées en passant en revue, chronologiquement, tous les écrivains du XVIIe siècle que vous connaissez et en vous demandant à propos de chacun d'eux s'il confirme ou non le jugement de Fénelon. Mais cette revue serait bien longue. Il est certainement préférable de partir d'idées qui doivent vous être connues par vos manuels ou cours d'histoire littéraire : 1° Il y a encore sous Louis XIII une littérature « irrégulière », qui a d'ailleurs son intérêt, mais où les poètes, les auteurs de tragi-comédies ou de romans se laissent aller à toutes les fantaisies de leur imagination (Théophile, Saint-Amant, Scarron et les burlesques, etc.) ; 2° Toutefois le règne de la raison, du vraisemblable, du naturel commence avec Corneille, l'Hôtel de Rambouillet, etc. Mais ce naturel est encore tout mêlé au goût de l'héroïsme extraordinaire (Corneille) ou d'une finesse subtile (la préciosité); 3° Au contraire Boileau, Racine, Molière, Mme de La Fayette, etc., veulent peindre les hommes « tels qu'ils sont »; 4° ajoutons d'ailleurs qu'en parlant de naïveté et de naturel Fénelon n'accepte qu'une nature choisie et une simplicité élégante. Il est l'ennemi d'un art réaliste et il critique, par exemple, très vivement les comédies de Molière qui usent d'un comique familier et populaire. C'est seulement après avoir rassemblé ces idées que vous pourrez, sans vous égarer, chercher les exemples qui les justifient.

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