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Félix Houphouët-Boigny (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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Le libérateur de l'homme africain, le rêveur réaliste, le Vieux (entendez le Sage), l'agent de l'impérialisme. Voilà quelques-unes des expressions que l'on a employées au sujet du premier Président de la République de la Côte-d'Ivoire, Félix Houphouët-Boigny. Devant cette avalanche de jugements contradictoires, quoi retenir ? L'évocation de la prodigieuse carrière de l'homme, resté au pouvoir jusqu'à sa mort, permettra seule de répondre à la question. C'est à Yamoussoukro, humble bourgade de la région de Bouaké, que Félix Houphouët-Boigny vit le jour un 18 octobre de l'année 1905. La Côte-d'Ivoire est alors en pleine période de "pacification" comme disent les conquérants français. Dès son jeune âge, Houphouët-Boigny doit affronter les grandes épreuves. Il perd d'abord son père, puis surtout son oncle, celui-ci dans des conditions dramatiques.
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« "Le président Léopold Senghor est l'intellectuel pur, qui règle volontiers chaque affaire selon la dialectique del'intelligence pure : son but est l'harmonie dirigée comme la poésie.

Le Malgache Tsiranana est le paysan pur, madréet sage, solide sur ses jambes, rayonnant de générosité, de patience, d'équilibre et de bon sens, gouvernant commes'il labourait : son but est de préparer sans cesse des moissons qu'il semble apercevoir un an à l'avance.

Letempétueux Sékou Touré, volontairement et symboliquement bâti sur le modèle de l'ardent guerrier Samory, est unpersonnage de défi qui agite tout, même les baobabs "parce qu'il croit ainsi mieux récolter les fruits", son sens estde gouverner par le simoun et l'orage.

Le Négus est l'objet d'un culte qui remonte au plus profond des temps.Kenyatta est le mage rusé et solennel, demeuré au pouvoir le grand vénérable d'une société secrète.

Nyerere est lebâtisseur aux mains de bois et aux muscles infatigables, qui construirait un pays ou un destin comme une maison.Tombalbaye est le cavalier des vastes steppes nues qui sait écouter du plus lointain les sabots d'une cavalcadeennemie : un grand nomade épique tourmenté par de grandes fidélités épiques.

Lamine Guèye était un grandEuropéen à peau noire, plus pétri de Plutarque et de Léon Blum que de maîtres africains.

De tous les grandsd'Afrique, le sage de Yamoussoukro est le plus directement branché sur les mobiles profonds et mystérieux de l'âmeafricaine de toujours." Depuis son indépendance en 1960, la Côte-d'Ivoire a donné l'exemple d'un pays en pleine expansion, doté destructures politiques solides.

Dans un continent qui, depuis les années 60, a connu bien des déboires et desdéceptions, sa réussite n'a cessé d'étonner le monde extérieur, non sans susciter l'envie des voisins même sil'opposition au chef de l'État est devenue de plus en plus forte dans les années 80, notamment après laconstruction de la coûteuse et controversée cathédrale de Yamoussoukro. Toutefois, entre 1960 et 1975, le produit national brut s'est élevé de 8 % par an en moyenne.

L'agriculture s'estdéveloppée en combinant les coutumes ancestrales avec les méthodes et le matériel de l'ère moderne.

L'industrie apris son essor et maintient sa production, malgré la crise de l'énergie.

L'État a su intervenir pour permettrel'expansion sans jamais compromettre la forme libérale de l'économie.

L'explication de ce miracle tient en un nom :Félix Houphouët-Boigny.

Sans bruit, sans publicité tapageuse, avec modestie et prudence, mais aussi avec courageet une obstination reconnus par tous, le Sage de Yamoussoukro a su faire de son pays un État moderne. A un journaliste qui lui demandait un jour la clef du miracle ivoirien, le président Houphouët a donné cette réponse :"Au lendemain de l'accession de notre pays à l'indépendance, nous avons estimé nécessaire de procéder àl'inventaire de nos possibilités tant humaines que matérielles.

Le résultat a été tel que nous nous sommes renduscompte qu'effectivement si la Côte-d'Ivoire dispose de grandes potentialités, surtout dans le domaine agricole, elledoit nécessairement recourir aux concours extérieurs pour une plus rapide valorisation de nos richesses." C'est la raison pour laquelle le président Houphouët-Boigny a mené une politique extérieure quelque peu différentede celle de ses pairs africains.

Une idée préside à sa politique extérieure : la recherche obstinée de la Paix.

Ainsi ilrefusa longtemps à rompre avec les Israéliens, bien qu'il considérât les Arabes comme ses frères et leur reconnût ledroit légitime de tendre à récupérer leurs territoires occupés.

Contre la politique d'apartheid de l'Afrique du Sud ilproposa le dialogue.

Il a fallu être courageux et d'une forte trempe pour afficher une telle position dans une Afriqueoù le nationalisme virulent s'opposait à toute solution de compromis.. »

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