Devoir de Philosophie

Faut-il renoncer à s'interroger sur ce qui est hors de portée de la connaissance scientifique?

Publié le 07/02/2005

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La religion n'est pas à prouver scientifiquement, elle repose sur une confiance et une foi. Pourtant, elle prend parfois dans la vie d'un homme autant de place que les vérités qu'il tient pour scientifiquement certaines. à La science n'est pas toute puissante. Exemple : erreurs scientifiques corrigées dans l'histoire (géocentrisme et héliocentrisme, entre autre). Exemple : beaucoup de choses échappent à la science : l'être (qui est la chose la plus importante).   II ] à Nous ne pouvons pas nous contenter de la science pour vivre. Exemple de la morale, pas fondée par une science. Et même, la morale reposerait, selon Pascal, sur ce qui est loin d'être la science : notre coeur. "Nous connaissons la vérité non seulement par la raison mais encore par le coeur, c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement, qui n'y a point de part, essaie de les combattre." Pascal, Pensées et opuscules, 282.
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« rationnellement le dogme de la Trinité.

La séparation du domaine du coeur et du domaine de la raison est ainsi la séparation de la science et de la religion : le Pascal chrétien humilie la raison pour sauvegarder la pureté de la foi, et le Pascal savant (mathématicien et physicien) sépare foi et raison pour sauvegarder l'indépendance de la science.

Il s'agit donc d'une contradiction qui fut intérieure à Pascal lui-même, dont les écrits montrent toute la tension.

C'est un des intérêts de la lecture de Pascal . D'autre part, le sujet semble réduire le mot « science » à un domaine de la science pure.

Or, il faut compter avec lessciences humaines.

La philosophie aide à se construire soi-même, à réfléchir, mais n'apporte pas de clés toutesprêtes.

Pour autant, elle a un rôle important dans la formation de soi-même. Nous ne sommes pas des sages, ne nous mettons pas des buts vains (être raisonnable). Nous ne pouvons pas tout savoir ni tout connaître.

Le domaine de la connaissance scientifique est trop vaste pourque nous le maîtrisions entièrement.

Nous devons savoir admettre nos limites.

Mais cela ne signifie pas que nousdevions pour autant renoncer à vouloir savoir. L'interrogation, si elle ne nous donne pas de réponse, nous donne tout de même des idées. Une interrogation qui ne donne pas de connaissance nette apporte tout de même quelque chose.

La pensée quis'interroge elle-même est une chose précieuse, à ne pas jeter aux orties quand elle n'est pas productive.

Beaucoupde dialogues de Platon n'arrivent pas à établir de connaissance, pourtant ils nous rapprochent de la vérité(exemple dans Hippias majeur, on n'arrive pas à une définition de ce qu'est le beau, mais on sait qu'on ne peut pasle définir en faisant une liste des choses qui ont la propriété d'être belles.) « Une grande philosophie n'est pas celle qui installe une vérité définitive, c'est celle qui introduit une inquiétude.

»(PÉGUY.) Aux philosophes et aux amis de la connaissance : « Il y a plus de vérité dans n'importe quel petit pointd'interrogation placé après vos formules préférées et vos théories favorites [...] que dans toutes vos attitudes etvos déclarations pompeuses devant procureurs et tribunaux.

» Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, 1886. III ] On peut chercher des connaissances ailleurs, la science n'est pas le seul moyen de connaître. Le sujet semble dire que si l'on ne peut établir une connaissance scientifique de quelque chose, il est alors vain depenser pouvoir en avoir une connaissance.

Or, même si elle ne pourront pas aussi sûrement prétendre à l'universalitéscientifique, elles peuvent nous aider à penser, à faire des choix, à trouver des vérités. un exemple, l'art. L'art semble nous donner accès à une vérité immédiate, qui ne passe pas par des concepts mais fait directementécho en nous.

C'est ce que dit Kant dans sa Critique de la faculté de juger. "Ce que la poésie affirme, c'est une autre réalité, soustraite à toute loi logique ou physicienne.

Elle nous émeut ennous la révélant et se montre alors inséparable d'une impression de vérité inhérente à ce qu'il faut bien appeler unsavoir affectif." Alquié, Le savoir affectif, Douze leçons de philosophie, la Découverte et le Monde, page 34. "S'il est vrai que la philosophie et les sciences ont oublié l'être de l'homme, il apparaît d'autant plus nettementqu'avec Cervantès un grand art européen s'est formé qui n'est rien d'autre que l'exploration de cet être oublié."Milan Kundera, L'Art du roman, Gallimard, page 19. En disant ...

que la beauté est idée, nous voulons dire par là que beauté et vérité sont une seule et même chose.Esthétique (1832) Hegel, Georg Wilhelm Friedrich Les vérités les plus importantes ne se trouvent pas dans la science. RUSSELL: «La science nous incite donc à abandonner la recherche de la vérité absolue, et à y substituer ce qu'onpeut appeler la vérité "technique".» La science nous donne des connaissances « techniques », mais pas des vérités absolues qui concerneraient l'être,la morale, le devoir.

Pourtant, nous vivons avec l'être, nous devons nous forger une morale et établir des devoirs. Conclusion : A première vue, il semble effectivement vain de chercher à connaître quelque chose dont nous n'obtiendrons pasune connaissance universelle.

Pourtant, si nous renonçons à tout ce à quoi la science ne peut pas répondre, nousrenonçons à l'essentiel ! Il faut également préciser que l'interrogation a une valeur en soi, c'est le moteur de la vieintellectuelle.

Il nous faut donc chercher une autre voie pour établir les connaissances essentielles à la vie. »

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