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Famille et pouvoir dans les royaumes de France, de Germanie et de Bourgogne aux Xe et XIe siècles (888 – vers 1110) - HISTOIRE

Publié le 30/11/2011

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→ Les stratégies mises en évidence plus haut signifient que dans de nombreux cas, on se partage le pouvoir au sein d’une même famille, que l’on constate l’exercice conjoint de responsabilités politiques par une fratrie vicomtale ou le partage des responsabilités se fait entre un prince laïc et ses frères clercs, voire ses sœurs, tous étant invités à se mettre au service du lignage.  → Ainsi la famille des Conradiens détient plusieurs centres de pouvoir, répartis entre les différentes branches de la famille.  → En Anjou, par exemple, le comte Geoffroi Grisegonnelle (960-987) contrôle Saint-Aubin d’Angers et les autres abbayes principales de l’honor familial par l’intermédiaire de son frère Gui. On sait aussi que dans les années 980, il ramène du pagus de Paris son cousin Albéric qu’il installe en Anjou. Par ailleurs, dans le cadre de la politique qu’il mène en direction du midi, son frère Gui devient évêque du Puy en 975, alors que sa fille Adélaïde est mariée à Étienne de Gévaudan.   

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« tiendra à ce sens premier.- Le pouvoir renvoie aux rapports de domination qui existe sur les territoires, les hommes et les institutions.

Toutesles formes et tous les acteurs du pouvoir doivent être pris en compte : le pouvoir royal, le pourvoir des aristocrateslaïcs (princes, comtes mais aussi seigneurs châtelains), mais aussi celui du pape et des évêques ou encore desmonastères et des abbés.

Certain ont parlé de potestas et d'auctoritas. Analyse de la formulation de l'énoncé et du « et » [à faire absolument pendant le premier quart d'heure le jour del'écrit]- Il faut évidemment s'intéresser aux relations entre la famille et le pouvoir- Du fait des sources mais aussi de ce libellé, cela concerne essentiellement les élites.- Il faut s'interroger sur la nature des relations entre ces deux termes, qui fait nécessairement intervenir, pour unepartie au moins des questionnements, l'individu membre de la familleo Famille comme acteur, détentrice du pouvoir en elle-mêmeo Famille comme objet d'attention du ou des pouvoirso Famille comme victime du pouvoiro Famille comme moyen pour un individu accéder au pouvoiro Famille comme bénéficiaire de l'accès d'un individu au pouvoiro Famille comme cadre de la transmission du pouvoir Présentation des types de sources susceptibles d'être utilisées pour traiter ce sujet.- Narratives, qu'il s'agisse de chroniques (notamment lorsqu'elles ont une visée généalogique, ce qui se développeau cours de la période étudiée) ou de sources hagiographiques- Normatives comme les canons conciles, notamment pour réglementer le mariage- Sources de la pratique : chartes (donations, héritages), lettres, etc.- Sources liturgiques ou assimilées (livres de mémoires) Problématique : Dans quelle mesure et de quelle manière la famille s'inscrit-elle au cœur de l'exercice et des relationsde pouvoir ? (Intervient-elle comme un vecteur pour l'accès au pouvoir de ses membres, comme son bénéficiaire oubien comme un acteur de pouvoir à part entière ?) La famille, cadre de la transmission du pouvoir 1 Une transmission héréditaire généralisée ? 1 La transmission du pouvoir royal : hérédité ou élection ? Tableau de la transmission du pouvoir royal :- Francie Occidentale : alternance entre carolingiens et robertiens ; capétiens à partir 987 (descendants desrobertiens, ce que certains étudiants semblent ignorer !)- Bourgogne et Provence : Provence : descendants de Boson ; Bourgogne : Rodolphiens jusqu'au rattachement àl'empire germanique.- Germanie : descendants d'Arnulf, puis ottoniens puis saliens (à partir de Conrad II en 1024) On constate au cours de votre période une alternance entre hérédité et élection.

D'un côté on observe en effet àplusieurs reprises une élection de la part des grands, de l'autre la transmission du pouvoir au fils du roi, dans lecadre d'une transmission héréditaire et familiale (document 5) La transmission héréditaire du pouvoir, s'explique par la croyance dans les vertus du sang et dans le charismeparticulier de la race royale qui lui donnerait des qualités pour exercer le pouvoir.

L'hérédité apparaît comme un desmodèles de la légitimité royale.

L'hérédité ne fut pas, on le sait, toujours respectée.

Il faut toutefois distinguer deux cas :- Absence d'héritier légitime et donc hasard généalogie (mort d'Henri II par exemple)- Rejet de l'hériter légitime, soit du fait de son jeune âge ou du fait d'un choix politique des Grands (électiond'Eudes, élection d'Hugues Capet) Si certains écrits justifient le choix d'un membre d'une autre famille par la recherche du bien commun et la prise encompte des qualités de l'individu considéré (document 5), d'autres parlent nettement de ces nouveaux souverainscomme des usurpateurs.

Quoi qu'il en soit, il est intéressant de remarquer que dans le cas de l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle famille, onobserve souvent une référence :- A un ancêtre commun carolingien.

En Francie orientale, l'ascendance carolingienne d'Arnulf lui procure une auraimportante qui le place en position de supériorité par rapport aux autres rois élus et promet à Louis l'Enfant derégner sans grande contestation.

En Francie occidentale, cette ascendance permet également à Louis IVd'Outremer d'être accepté comme roi.- ou à la famille qui a régné précédemment.

Ainsi Conrad II, élu en 1024, appartenait au groupe familial ottonien parles femmes.

Enfin il faut noter que sacre et hérédité vont ici de pair ; le sacre vient confirmer le choix de Dieu. 2 Transmission et patrimonialisation des honores : une situation différente selon les royaumes En Francie occidentale, depuis notamment le capitulaire de Quierzy, les honores ou charges publiques sontreconnues comme étant héréditaires.

Exemple avec le comte de Flandre (de Beaudouin Ier à Robert II) ou encore le. »

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