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"Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve"

Publié le 19/11/2012

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Dès sa plus tendre enfance, l'être humain a des aspirations touchant sa vie future et, même si celles-ci évolueront ou changeront, elles resteront vivaces. Pour St Exupéry, elles primaient sur la vie et il l'a exprimé à travers cette citation célèbre : « Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve «. Après avoir éclairci la maxime, ce texte s'appliquera à la nuancer, à lui trouver des implications pratiques. Il étudiera les questions de la prépotence du rêve sur la vie, et de la vie sur le rêve. Mais également de la frustration engendrée par un vœu non accompli ou de l'altération de l'essence du rêve lors de sa réalisation.   Tout d'abord, il convient d'expliciter la citation en elle-même. La partie « Faites que le rêve dévore votre vie « pour commencer. Le terme central de la phrase, liant « rêve « et « vie «, est le mot « dévore «, connoté négativement car impliquant le submergement, l'engloutissement de la vie par le voeu. Y a-t-il pourtant antagonisme si le second est vecteur de la p...

« personne doive y renoncer.

Vivre demande déjà bien des efforts.

Et réaliser son désir le plus cher semble bien dérisoire dès qu'il y a famille à nourrir et travail à honorer.

La vie, au sens de la citation, serait donc un enchaînement d'insatisfactions patentes comme latentes. De même, un parent avec trois enfants à sa charge a beaucoup de chance si il a le loisir de porter ses aspirations à consécration, celles-ci passant souvent au second plan derrière les responsabilités qui imposent un quotidien falacieux.

Ou comme dirait Henri Michaux « Tristesse du réveil.

Il s'agit de redescendre, de s'humilier.

L'homme retrouve sa défaite : le quotidien. »   De l'échouement du rêve sur ces écueils pour d'aucuns insurmontables peut résulter une énorme frustration. L'être se brime, se soumet au quotidien et à ses tracas qu'il fait primer sur ses désirs les plus profonds.

Les soucis journaliers, les obligations de la vie en société viennent dompter la passion de l'Homme, qui devient un lointain mirage.

Une réalité qui fût possible, mais qui désormais n'est plus qu'illusoire.

L'Homme est l'âne qui comprend qu'il n'attrapera jamais la carotte qu'on lui tend.

Pourquoi continuer à marcher dans ce cas ? Il s'agirait alors de préférer l'abandon à une passion que l'absence de finalité à l'existence.

Se laisser envahir par cet idéal objectif quitte à ce que la quête de sa réalisation se confonde avec notre vie.

C'est mût par cette volonté souveraine qu'Andrew Warhola quitta sa terre natale, sa vie privée et consentit à moult sacrifices pour devenir Andy Warhol, le génial artiste.

Voilà l'enseignement de Saint-Exupéry   Pour autant, le non-accomplissement d'un tel rêve est-il forcément négatif ? La réponse est non.

Il est des frustrations qui sont constructrices ou nécessaires.

L'enfant, sous le complexe d'Oedipe, est frustré par l'impossibilité de la réalisation de son fantasme et c'est l'une des étapes primordiales de sa croissance.

De même, c'est en prohibant au chérubin qu'on lui permet de reconnaître l'autorité et de garder le sens des réalités. Tout rêve, toute passion ne peut donc être assouvi.

Une question se pose alors.

Les rêves sont-ils faits pour être vécus ? Le propre du rêve et l'attrait qu'il exerce sur l'Homme, n'est-il pas justement que...

c'est un rêve ?. »

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