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Euripide, les Bacchantes (extrait).

Publié le 07/05/2013

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Euripide, les Bacchantes (extrait). Dans les Bacchantes, l'une des dernières pièces du poète tragique Euripide, le jeune roi Penthée s'oppose à Dionysos et au culte licencieux qu'il propage tout autour de lui, célébré par des femmes infernales : les Bacchantes. Cette pièce, porteuse d'une humanité douloureuse, aborde des thèmes mythiques avec plus de liberté et de diversité que les oeuvres précédentes de l'auteur. Si Euripide y préfère Penthée, incarnation de la raison, à Dionysos, représentant le mystère barbare, le poète ressent le charme de l'extase dionysiaque au sein de laquelle on oublie la douleur de l'existence et éprouve la volonté de communier avec la beauté de la nature. Les Bacchantes d'Euripide LE CHOEUR DES BACCHANTES Strophe. Ainsi, en des danses nocturnes, je ferai donc de nouveau dans l'ivresse rebondir mes pieds blancs. Je jetterai ma gorge dans l'air que fraîchit la rosée, pareille au faon qui s'ébat dans la joie verdoyante des prés, lorsque, les traqueurs évités, il échappe à la chasse terrible, franchit les filets bien tendus, pendant que le chasseur précipite en criant la course de ses chiens. Par l'effort de ses élans rapides, le faon, comme la tempête, bondit à travers la plaine riveraine du fleuve, se réjouit des lieux désertés par les hommes, et des jeunes pousses de la forêt à la feuillée ombreuse. Est-il une plus belle sagesse et les hommes peuvent-ils obtenir des dieux un plus beau privilège, que de pouvoir tenir une main victorieuse sur une tête ennemie ? Ce qui est glorieux est toujours agréable. Antistrophe. Lentement elle se meut la justice divine, mais elle vient sûrement. Elle châtie les mortels qui révèrent l'ignorance et qui, par l'effet d'une opinion démente, ne favorisent pas le culte des dieux. Avec astuce, les dieux cachent l'antique pied du Temps et pourchassent l'impie. Il ne faut jamais ni penser ni agir en dehors des coutumes. C'est dépense légère de se soumettre à leur autorité, et de se conformer, quels qu'ils soient, aux usages divins qui se sont perpétués dans la longueur du Temps, et qui toujours ont leur source dans la Nature. Est-il une plus belle sagesse, et les hommes peuvent-ils obtenir des dieux un plus beau privilège, que de pouvoir tenir une main victorieuse sur une tête ennemie ? Ce qui est glorieux est toujours agréable. Épode. Heureux certes est celui, qui ayant échappé aux tempêtes des mers, est arrivé au port ! Heureux aussi celui qui est parvenu au-dessus de ses peines ! Les hommes diversement, par la richesse ou la puissance, les uns les autres se dépassent. Ils ont mille espérances pour mille biens à venir ; les unes font que les mortels parviennent au bonheur, les autres sont parties avant que d'aboutir. Mais je proclame heureux celui dont le bonheur tout au cours de sa vie se fait au jour le jour ! Source : Euripide, les Bacchantes, trad. par Mario Meunier, Paris, Payot, 1923. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« cachent l’antique pied du Temps et pourchassent l’impie. Il ne faut jamais ni penser ni agir en dehors des coutumes. C’est dépense légère de se soumettre à leur autorité, et de se conformer, quels qu’ils soient, aux usages divins qui se sont perpétués dans la longueur du Temps, et qui toujours ont leur source dans la Nature. Est-il une plus belle sagesse, et les hommes peuvent-ils obtenir des dieux un plus beau privilège, que de pouvoir tenir une main victorieuse sur une tête ennemie ? Ce qui est glorieux est toujours agréable. Épode. Heureux certes est celui, qui ayant échappé aux tempêtes des mers, est arrivé au port ! Heureux aussi celui qui est parvenu au-dessus de ses peines ! Les hommes diversement, par la richesse ou la puissance, les uns les autres se dépassent. Ils ont mille espérances pour mille biens à venir ; les unes font que les mortels parviennent au bonheur, les autres sont parties avant que d’aboutir. Mais je proclame heureux celui dont le bonheur tout au cours de sa vie se fait au jour le jour ! Source : Euripide, les Bacchantes, trad.

par Mario Meunier, Paris, Payot, 1923. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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