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Et comme il faut assumer nécessairement pour changer, le refus romantique de la maladie par le malade est totalement inefficace.

Publié le 01/10/2012

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Et comme il faut assumer nécessairement pour changer, le refus romantique de la maladie par le malade est totalement inefficace. Ainsi y a-t-il du vrai dans la morale qui met la grandeur de l'homme dans l'acceptation de l'inévitable et du destin. Mais elle est incomplète car il ne faut l'assumer que pour la changer. Il ne s'agit pas d'adopter sa maladie, de s'y installer mais de la vivre selon les normes pour demeurer homme. Ainsi ma liberté est condamnation parce que je ne suis pas libre d'être ou de n'être pas malade et la maladie me vient du dehors: elle n'est pas de moi, elle ne me concerne pas, elle n'est pas ma faute. Mais comme je suis libre, je suis contraint par ma liberté de la faire mienne, de la faire mon horizon, ma perspective, ma moralité, etc. Je suis perpétuellement condamné à vouloir ce que je n'ai pas voulu, à ne plus vouloir ce que j'ai voulu, à me reconstruire dans l'unité d'une vie en présence des destructions que m'inflige l'extérieur, (...) Ainsi suis-je sans repos: toujours transformé, miné, laminé, ruiné du dehors et toujours libre, toujours obligé de reprendre à mon compte, de prendre la responsabilité de ce dont je ne suis pas responsable. Totalement déterminé et totalement libre. Obligé d'assumer ce déterminisme pour poser au-delà les buts de ma liberté, de faire de ce dé...

« elle est incomplète car il ne faut /'assumer que pour la changer.

Il ne s'agit pas d'adopter sa maladie, de s'y installer mais de la vivre selon les normes pour demeurer homme.

Ainsi ma liberté est condamnation parce que je ne suis pas libre d'être ou de n'être pas malade et la maladie me vient du dehors: elle n'est pas de moi, elle ne me concerne pas, elle n'est pas ma faute.

Mais comme je suis libre, je suis contraint par ma liberté de la faire mienne, de la faire mon horizon, ma perspective, ma moralité, etc.

Je suis perpétuellement condamné à vouloir ce que je n'ai pas voulu, à ne plus vouloir ce que j'ai voulu, à me reconstruire dans l'unité d'une vie en présence des destructions que m'inflige l'extérieur, (.

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) Ainsi suis-je sans repos: toujours transformé, miné, laminé, ruiné du dehors et toujours libre, toujours obligé de reprendre à mon compte, de prendre la responsabilité de ce dont je ne suis pas responsable.

Totalement déterminé et totalement libre.

Obligé d'assumer ce déterminisme pour poser au-delà les buts de ma liberté, de faire de ce déterminisme un engagement de plus.

Introduction SARTRE (Amiens, Rouen, série B) Quelle est, parmi tout ce qui constitue mon existence, ma part de responsabilité? Faut-il distinguer entre ce que rn 'impose le monde extérieur et ce que je choisis? Faut-il au contraire tout assumer, y compris ce qui au départ ne dépend pas de moi, comme ce à partir de quoi ma liberté doit s'élaborer? En analysant le cas symptomatique de la maladie, Sartre montre qu'il m'appartient d'admettre ma responsabilité même quand je n'ai rien voulu.

1.

L'acceptation de A'inévitable -Ma liberté s'énonce par des projets et des actes: son aboutissement est le changement.

Or ce dernier ne peut s'élaborer sur l'ignorance ou le refus de la réalité: c'est au contraire en tenant compte de tous les aspects de cette dernière que j'ai quelque chance de véritablement modifier ma situation.

Donc, il faut assumer nécessairement pour changer.

- Le réalisme, comme obligation à considérer le réel tel qu'il est (sans lui substituer le rêve ou le désir), consiste ainsi à travailler (vouloir transformer) ce qui m'est donné.

Le donné extérieur doit donc être aussi accepté intégralP.ment.

- Sartre retrouve là la tradition du stoïcisme ou de Spinoza.

- Cas symptomatique: la maladie.

Son refus est romantique et inefficace.

C'est- à-dire: 1) qu'il consiste à remplacer un fait incontestable par son interprétation, 2) qu'il ne mène à rien, ne me permet pas de changer, puisqu'il commence par faire comme si le réel n'existait pas.

II.

L'acceptation est la liberté - Accepter la maladie(= en avoir conscience, la connaître pour ce qu'elle est) n'est pas s'y complaire.

C'est au contraire vouloir la vivre selon les normes pour. »

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