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Est-il juste d'opposer travail manuel et travail intellectuel ?

Publié le 27/02/2008

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 Dans un travail manuel, l'homme utilise donc son corps pour travailler et dans notre société nous avons tendance à opposer le travail manuel au travail intellectuel. Le travail manuel a d'ailleurs été dévalorisé, considéré comme travail inintelligent. Il est en effet associé à une force physique seulement qui ne nécessite aucune réflexion. Le travail manuel est donc transformation directe de la matière par l'intermédiaire du corps. Le travail intellectuel ne semble pas avoir de contact direct avec l'environnement extérieur. Certes, il utilise aussi des outils mais des outils purement abstraits. Par exemple, le mathématicien se sert de chiffres, l'avocat de lois écrites,... Le travail intellectuel dès lors ne demande pas de force physique particulière, ni un savoir-faire manuel. Il semble alors que le travail intellectuel précède et ordonne le travail manuel. En effet, l'ingénieur calcule et conçoit ce qu'il faut faire pour fabriquer une voiture, alors que l'ouvrier met en oeuvre les moyens pour la réaliser.
Il fallait ici dans un premier temps, voir que le travail était proprement humain et s'interroger sur le clivage qui existe, dans notre société, entre deux domaines du travail. Cela demander, en fait, de s'interroger sur la véritable nature du travail, son origine et mettre en évidence que toute action, qui a pour but de transformer la nature, nécessite réflexion, c'est-à-dire mise en oeuvre des forces intellectuelles. Par suite, il fallait s'interroger sur les raisons de ce fossé qui existe aujourd'hui et sur les conséquences du travail à la chaîne et l'industrialisation. Nous donnons ici un plan possible, avec les principales références du thème. (Bien entendu, il ne fallait pas mettre de titre de partie avec les numéros comme nous le faisons!) Le travail constitue une activité proprement humaine, nous ne disons pas qu'un fleuve qui transporte des cailloux travaille. Le travail dès lors se présente de prime abord comme un acte qui se passe entre l'homme et la nature. En effet, il est transformation des données naturelles pour satisfaire ses besoins, sa survie. Pourtant la spécificité du travail humain réside dans l'outil, en effet les animaux eux aussi transforment la nature (l’oiseau construit un nid, l'abeille une ruche,...) Ce qui implique que la production, la transformation sont conscientes, dans le travail humain. Si le travail manuel et intellectuel semblent tous deux avoir un même but, l'appropriation consciente de la nature, ne diffèrent-ils pas dans leur nature : l'un suppose l'utilisation du corps et agit sur la matière, tandis que l'autre semble ne pas toucher concrètement à la matière? Cependant ne faut-il pas que le travail, même manuel, comme activité consciente soit pensé? Ne faut-il pas concevoir une idée du travail qui dépasse cette dichotomie?

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« On distingue traditionnellement le travail manuel du travail intellectuel en ayant d'ailleurs tendance, bien souvent àdévaloriser le premier au profit du second.

Le travail manuel relèverait d'un exercice et d'une certaine habileté de lamain alors que le travail intellectuel serait le produit de l'intelligence et de la réflexion.

Vous pouvez dès lorsremarquer, qu'une telle distinction tend à supposer que le travail manuel est dénué de toute démarche intellectuelle.On peut, en effet, trouver des activités mécaniques qui nécessitent peu d'activité intellectuelle.

Par exemple, dansle travail à la chaîne, on ne demande pas à la personne de réfléchir mais simplement d'appliquer de manièremécanique et répétitive le même geste.

Mais ceci signifie-t-il que tout travail manuel est de la sorte dénué de toutepensée, de toute activité de l'intelligence? Dès lors, la distinction que nous opérons est-elle légitime ? Première partie Vous pouviez donc part exemple partir de cette distinction entre le travail manuel et le travail intellectuel au regardde la valeur que nous leur accordons.

L'un est un travail du corps, l'autre un travail de l'esprit.

Certes, dans les deuxcas, nous retrouvons la notion d'effort, néanmoins, cet effort ne semble pas être de même nature.

Si l'un fait appelaux forces physiques, l'autre fait appel à nos facultés spirituelles.

Montrez alors comment nous avons tendance àdévaloriser l'un par rapport à l'autre.

Vous pouviez montrer également en quoi l'un peut conduire à l'aliénation alorsque l'autre semble être source de libération.

Ici, vous pouvez prendre la figure de l'esclave par exemple.

Ici, vouspouviez penser aux analyses de Marx sur le travail.

Il montre, en effet, que dans le travail mécanique et répétitif,l'individu n'est plus considéré comme un être humain mais comme une chose.

Il parle ainsi de « réification » termequi vient du latin signifiant chose.

Toutefois, le fait que le travail manuel puisse conduire à l'aliénation suffit-il àfonder cette distinction ? Deuxième partie Quoiqu'il en soit, Marx note également que « ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille laplus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

Le résultat auquel letravail aboutit préexiste idéalement dans l'esprit du travailleur ».

Dès lors, il s'agirait de montrer que tout travailsuppose de la part du travailleur une activité de l'esprit sauf quand la personne est réduite au rang de simple chose.Or, nous n'entendons pas nécessairement par travail manuel une activité aliénante et répétitive.

Ceci tendrait alorsà signifier que le travail manuel n'est en rien dénué d'une activité intellectuelle.

On ne peut pas, si on suit lesanalyses de Marx, comparer l'ouvrier construisant un bâtiment à l'abeille construisant une ruche.

Or, l'oppositionradicale entre le travail manuel et le travail intellectuel conduirait à ranger l'activité de l'ouvrier au rang de celle del'abeille.

Vous pouvez alors penser aux analyses d'Aristote qui montre en quoi la main (et le terme manuel provientbien de là) est une marque de l'intelligence.

La dévalorisation immédiate dont nous sommes partis concernant letravail manuel repose peut-être finalement sur une dévalorisation du corps qu'on peut remettre ici en cause.Pourtant, s'agit-il alors de dire que cette distinction commune que nous faisons est infondée ? Troisième partie Vous pouvez vous demander si le travailleur manuel et le travailleur intellectuel on le même rapport à la matière.Distinguer ces deux rapports ne revient pas alors à dénuer l'activité manuelle de toute démarche de l'esprit mais àmontrer que l'objet du travail diffère.

Montrez ainsi, par exemple, en quoi, en transformant la réalité, le travailmanuel peut être source de libération.

Finalement, n'est-ce pas à partir des conditions du travail que nous devonsrevoir la distinction ? Demandez-vous si la distinction ne doit pas avant tout être opérée entre travail aliénant ettravail libérateur.. »

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