Est-ce bien moi qui m'exprime quand je dis ''JE'' ?
Publié le 19/08/2012
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Mais si l'on considère que ce n'est pas moi qui parle quand je dis « je « cela m'oblige à renoncer à tout forme de liberté et de responsabilité. Nous ne sommes alors plus responsables de nos actes et paroles et nous n'avons plus d'identité. Mais , même si nous ne maitrisons pas nos actes et paroles , ils peuvent cependant rester l'expression de ce que nous sommes. Sinon , comment pourrais je dire : « je mange « , « je fais « , alors que je leur donne explicitement un signe de reconnaissance. On ne remet donc pas en cause l'idée de notre identité mais celle d'une maitrise absolue de soi , où l'on pourrait décider totalement de ce que l'on est , sans rien qui puisse interférer dessus. Penser que nous avons tout contrôle sur nous même est une erreur car elle nous fait oublier tout les contraintes que nous subissons , or nous sommes le produit d'une culture , d'une histoire , d'une éducation. Freud associe au « Moi « le « ça « et le « Surmoi «.Le « Surmoi « serait la structure moral , notre conception du bien et du mal , et judiciaire de notre psychisme , c'est ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire. D'après Freud c'est une instance cruel , surtout composé d'interdit qui culpabilisent l'individu.
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composé d'interdit qui culpabilisent l'individu.
Quand au « ça » , il représente la partie pulsionnelle du psychisme humain , qui n'a ni normes , ni interdits et qui estrégi uniquement par le plaisir, et par nos besoins biologiques.
Le « ça » et le « Surmoi » sont donc souvent en contradiction, le « Surmoi » interdisant la satisfactiondes pulsions du « ça » et les refoulant.
En croyant être maitre totale de notre « Moi » , on est comme l'ivrogne que Spinoza décrit dans l'Ethique, qui croit direlibrement ce qu'il pense , alors qu'il ne le dirait pas s'il n'était pas sous les effets de l'alcool.
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En évitant de répondre hâtivement à la question : Qui parle quand je dis « je », en donnant une réponse qui peut sembler évidente , c'est « Moi » qui parle quand jedis « je » , car nous avons conscience de nous même , et que c'est notre identité qui s'exprime à travers ce « je » , on s'aperçoit que la réponse n'est pas si évidente.Ainsi ,on a souligné que le « je » pouvait être considéré comme une simple nécessitée verbale , et que derrière l'apparente unité de ce « je » se cachait une pluralité devoix en contradiction , qui nous amenait à douter de l'idée même de conscience de soi.
Mais renoncer à l'existence de ce « Moi » impliquerait une absence deresponsabilité et de liberté , nous ne pourrions plus décider de rien.
Il faut donc nuancer notre rôle dans nos choix.
Nous n'avons pas de maitrise absolue sur soi , sanspour autant être complètement extérieur à ce « Moi ».Car si je n'avais pas conscience de ce que je suis , comment pourrai-je parler de moi en cet instant même? Notre«je» est enfaite une partie de tout : la nature , la société....c'est un croisement de déterminations , ce n'est pas une entité à part , mais un « être-avec » , qui se définitpar rapport à ce qui l'entoure , influencé par exemple , comme l'a dit Freud , par le « Surmoi » et le « ça ».
On peut se demander dans quelle mesure ces deuxprincipes agissent-ils sur notre « Moi » , et en quoi sont ils en opposition?.
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