Devoir de Philosophie

Eschyle - littérature.

Publié le 28/04/2013

Extrait du document

eschyle
Eschyle - littérature. 1 PRÉSENTATION Eschyle (v. 525-456 av. J.-C.), poète tragique grec considéré comme le créateur de la tragédie et qui annonce dans la littérature grecque Sophocle et Euripide. 2 UN POÈTE CÉLÉBRÉ EN SON TEMPS Né à Éleusis près d'Athènes dans une famille de notables, Eschyle est initié dans sa jeunesse aux fameux mystères d'Éleusis. Il a environ dix-huit ans lors de la grande réforme de Clisthène qui ouvre la voie à la démocratie. Il participe aux batailles de Marathon (490 av. J.-C.) et de Salamine (480 av. J.-C.), où l'armée grecque est victorieuse. Très marqué par cette période de sa vie, Eschyle donne d'ailleurs une large place à la guerre dans son oeuvre. Il connaît un grand succès de son vivant en remportant treize fois le concours dramatique annuel d'Athènes (la première fois en 484 av. J.-C.). En 468 av. J.-C., il est détrôné pour la première fois par Sophocle. Il est reçu dans les cours des plus grands souverains de la Méditerranée, notamment à la cour de Hiéron, tyran de Syracuse et protecteur des arts, qui l'invite en Sicile (472-468 av. J.-C.). En 458 av. J.-C., Eschyle retourne sur l'île et y demeure jusqu'à sa mort, en 456 av. J.-C., à Gela. Les Athéniens lui rendent des honneurs particuliers : Lycurgue lui fait dresser une statue d'airain et ses tragédies sont copiées aux frais de la ville et déposées dans un temple. 3 UNE OEUVRE MONUMENTALE Sept tragédies d'Eschyle seulement nous sont parvenues : les Suppliantes, les Perses, les Sept contre Thèbes, la trilogie de l'Orestie (Agamemnon, les Choéphores, les Euménides) et Prométhée enchaîné. Il aurait en réalité écrit entre 80 et 90 tragédies, représentées à partir de 500 av. J.-C. Nous connaissons le titre de 79 d'entre elles. Elles formaient généralement des trilogies élaborées autour d'un thème commun, auxquelles était ajoutée une quatrième pièce, un drame satyrique, genre intermédiaire assez proche de la comédie -- Eschyle en aurait composé une vingtaine, tous perdus. Eschyle n'est pas le créateur de la tragédie, l'invention de celle-ci étant attribuée par les érudits grecs classique à l'acteur et poète Thespis (VIe siècle av. J.-C.). Mais alors que Thespis était le seul acteur de la tragédie, Eschyle introduit un second acteur (le deutéragoniste) qui lui donne la réplique. Le dialogue s'instaure donc non plus seulement entre le choeur et l'acteur unique, mais aussi entre les deux acteurs (qui sont au nombre de trois à partir de 449 av. J.-C.). Toutes les oeuvres d'Eschyle traitent de thèmes mythologiques, religieux et de la passion humaine dans un langage extrêmement lyrique et touchant. À travers ces thèmes traditionnels, le poète défend ses idées de droit, de justice et de clémence ; s'il refuse de croire en une fatalité collective, il affirme en revanche sa foi en une volonté divine permettant à l'homme d'accéder à la sagesse en passant par la souffrance. 4 LES SUPPLIANTES La plus ancienne des tragédies conservées d'Eschyle, les Suppliantes (v. 490 av. J.-C.) trahit la raideur d'un art encore primitif. Elle comporte peu d'actions mais de nombreux chants. Le principal protagoniste est le choeur des Danaïdes, les cinquante filles de Danaos. Selon l'une des légendes les plus célèbres de la Grèce, après avoir épousé sous la contrainte leurs cinquante cousins germains, fils du roi Égyptos, elles les poignardent au cours de leur nuit de noces sur ordre de leur père. La pièce évoque l'arrivée de Danaos et ses filles à Argos, la cité de leur ancêtre Io, qui leur accorde l'asile alors qu'elles fuient les fils d'Égyptos afin de ne pas leur accorder le mariage. Les deux autres volets de la trilogie, les Égyptiens et les Danaïdes, aujourd'hui perdus (accompagnés sans doute du drame satyrique Amymone, tiré de la même légende), évoquaient leur mariage, leur crime et leur punition. De la légende, Eschyle extrait l'élément humain et dégage les données d'un problème moral ; le droit est d'abord du côté des Danaïdes car un mariage imposé par la force est criminel. 5 LES PERSES Avec les Perses et trois autres pièces perdues (Phinée, Glaucos de Potnies, Prométhée), Eschyle obtient le prix au concours dramatique au printemps 472 av. J.-C. Selon toute vraisemblance, il n'existait pas de lien entre ces quatre oeuvres, chacune formant un tout suffisant à lui-même. Les Perses célèbre le triomphe des Grecs à la bataille navale de Salamine (à laquelle Eschyle a participé), contre la flotte du roi Xerxès Ier. Mais la pièce n'est pas une oeuvre partiale ; l'adversaire est traité sans mépris ni haine, et ses douleurs et ses angoisses sont traduites avec vérité, presque avec sympathie. Eschyle transforme l'actualité en mythe, donnant à la défaite de Xerxès une valeur exemplaire. Accordant au choeur une place exceptionnelle, il met l'accent sur la dimension collective des événements. 6 LES SEPT CONTRE THÈBES Les Sept contre Thèbes (467 av. J.-C.) reprend une légende thébaine qui dépeint le conflit survenu entre les deux fils d'OEdipe, Étéocle et Polynice, pour le trône de Thèbes. Elle faisait sans doute partie d'une trilogie dont les premières parties étaient Laïos et OEdipe (accompagnées du drame satyrique la Sphinx), et qui avait pour sujet la désobéissance de Laïos, père d'OEdipe, et les malheurs qui frappent sa postérité. Le rapport de la famille et de la cité est au centre de cette oeuvre. 7 PROMÉTHÉE ENCHAÎNÉ Prométhée enchaîné (après 467 av. J.-C.) a pour thème la punition infligée à Prométhée par Zeus pour avoir volé le feu et l'avoir offert aux humains. Héphaïstos, au nom de Zeus, ordonne à Pouvoir et Force, ses serviteurs, de le clouer sur son rocher. Les océanides, puis Océan et Io réconfortent Prométhée et lui conseillent de se soumettre ; mais détenteur du secret de l'amour malheureux de Zeus pour Thétis qui lui a préféré le mortel Pélée, celui-ci défie le dieu menaçant qui le fait périr écrasé par des rochers. Cette pièce constituait vraisemblablement le premier volet d'une trilogie consacrée à Prométhée comprenant également Prométhée délivré et Prométhée porte-feu. L'allégorie du pouvoir tyrannique qui s'y dessine doit être rapportée à la suite de la trilogie où Prométhée est délivré et où Zeus apprend la clémence et la modération. 8 L'ORESTIE Agamemnon, les Choéphores et les Euménides, représentées en 458 av. J.-C., forment l'Orestie, l'unique trilogie entièrement conservée d'Eschyle -- le drame satirique Protée (voir Protée) qui l'accompagnait est perdu. L'Orestie raconte le destin des Atrides, marqué par une malédiction familiale. Agamemnon décrit le retour de Troie du roi Agamemnon et sa mort sous les coups de Clytemnestre, son épouse infidèle, qui lui reproche d'avoir fait sacrifier sa fille Iphigénie. Dans les Choéphores, Oreste, fils d'Agamemnon, suit l'oracle d'Apollon et vient venger son père en tuant sa mère et l'amant de celle-ci, Égisthe. Il est puni lui-même de ce matricide par les Érinyes assoiffées de vengeance et perd la raison. Dans les Euménides, Apollon et les déesses vengeresses s'affrontent. Oreste est purifié par Apollon et acquitté grâce à l'intervention d'Athéna devant le tribunal de l'Aréopage. Cet abandon de la loi du talion au profit d'une justice d'État traduit l'optimisme d'Eschyle quant à la marche de l'histoire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
eschyle

« 8 L’ORESTIE Agamemnon, les Choéphores et les Euménides, représentées en 458 av.

J.-C., forment l’Orestie, l’unique trilogie entièrement conservée d’Eschyle — le drame satirique Protée (voir Protée) qui l’accompagnait est perdu.

L’Orestie raconte le destin des Atrides, marqué par une malédiction familiale. Agamemnon décrit le retour de Troie du roi Agamemnon et sa mort sous les coups de Clytemnestre, son épouse infidèle, qui lui reproche d’avoir fait sacrifier sa fille Iphigénie.

Dans les Choéphores, Oreste, fils d'Agamemnon, suit l’oracle d’Apollon et vient venger son père en tuant sa mère et l'amant de celle-ci, Égisthe.

Il est puni lui-même de ce matricide par les Érinyes assoiffées de vengeance et perd la raison.

Dans les Euménides, Apollon et les déesses vengeresses s’affrontent.

Oreste est purifié par Apollon et acquitté grâce à l’intervention d’Athéna devant le tribunal de l'Aréopage.

Cet abandon de la loi du talion au profit d’une justice d’État traduit l’optimisme d’Eschyle quant à la marche de l’histoire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles