En quoi les philosophies de l'Histoire renouvellent-elles les thèmes de la philosophie ?

« - 1- Selon Hegel (1770-1832), la Matta est l'Esprit, mais l'Esprit n'est pas un donne, absolu et transcendant, it se fait, 11 prend conscience de soi par et dans le drame de l'Histoire.

Dans cette dialectique vivante de l'Histoire, les Etats jouent leur role en face des individus, car les constitutions politiques marquent les etapes de cette prise progressive de conscience.

La liberte, en effet, n'est pas une donnee de la metaphysique, ni une experience intime, elle est la realisation de l'Esprit, c'est-A-dire qu'elle est a au bout de 1'Histoire D, au terme de sa lente et dramatique marche.

L'Histoire est la seule Rea lite, elle a son implacable logique interne qui est la seule Logique.

Les hommes croient faire l'Histoire, mais Hs sont comme des bouchons sur la mer ; elle roule leurs passions et leurs desseins comme un fiat, les utilise ou les &passe vers un but qu'ils ignorent. a Cette masse immense de Vouloir, d'interets, d'activite, constitue les instruments et les moyens du genie de r Univers pour accomplir sa fin : Clever 1'Univers a la conscience de la liberte et la realiser = (in a Legons sur la philosophie de l'Histoire p). Cette marche de 1'Histoire a une dialectique, c'est-A-dire une logique immanente et dynamique.

Hegel analyse sur tous les plans cette affirmation de l'esprit dans toutes les operations de la conscience, et clans toutes les vicissitudes de l'histoire.

(Cf.

Hist.

de la Philos.

- Hegel). - II - Selon Auguste Comte (1798-1857), comme on l'a vu, la a Loi de l'Histoire » est la loi des trois State.

A chacun de ces trois a etats D (Age theologique, Age metaphysique, age positif) correspond un mode de connaissance, une attitude de l'esprit, un niveau du savoir, et aussi une structure sociale et une politique. L'age positif, oh l'homme decouvre enfin son horizon reel, la signifi- cation de l'existence et la justification historique des ages anterieurs qui l'ont prepare, emerge au confluent de deux progres : un progres politique et un progres scientifique.

En effet, d'une part, rage positif de l'Humanite doit arriver apres one periode critique et destructrice (Age metaphysique) dont le role est d'abattre les institutions et la mentalite de rage theologique (religions, manarchie absolue, impe- rialisme de conquete, servage des sujets, privileges des maltres), c'est-A-dire apres la Revolution, A qui it apporte le programme constructif du nouvel Ordre Social, - et d'autre part, it &late l'avenement de la Sociologie comme sixieme et derniere science de la hierarchie.

Rappelons ici que, selon Comte, chaque science passe aussi par des metamorphoses successives dans la vole de sa constitution comme science : ainsi l'astrologie devient astronomie, l'alchimie devient chimie.

Tout au long de la hierarchie des sciences, chaque essor de l'une declenche un progres de la suivante ; des mathematiques a l'astronomie, puts, a la physique, a la chimie, a la biologie, l'esprit scientifique croft en meme temps que la compre- — I — Selon Hegel (1770-1832), la Réalité est l'Esprit, mais l'Esprit n'est pas un donné, absolu et transcendant, il se fait, il prend conscience de soi par et dans le drame de l'Histoire. Dans cette dialectique vivante de l'Histoire, les États jouent leur rôle en face des individus, car les constitutions politiques marquent les étapes de cette prise progressive de conscience. La liberté, en effet, n'est pas une donnée de la métaphysique, ni une expérience intime, elle est la réalisation de l'Esprit, c'est-à-dire qu'elle est « au bout de l'Histoire », au terme de sa lente et dramatique marche. L'Histoire est la seule Réalité, elle a son implacable logique interne qui est la seule Logique.

Les hommes croient faire l'Histoire, mais ils sont comme des bouchons sur la mer ; elle roule leurs passions et leurs desseins comme un flot, les utilise ou les dépasse vers un but qu'ils ignorent.

« Cette masse immense de Vouloir, d'intérêts, d'activité, constitue les instruments et les moyens du génie de l'Univers pour accomplir sa fin : élever l'Univers à la conscience de la liberté et la réaliser » (in « Leçons sur la philosophie de l'Histoire »).

Cette marche de l'Histoire a une dialectique, c'est-à-dire une logique immanente et dynamique.

Hegel analyse sur tous les plans cette affirmation de l'esprit dans toutes les opérations de la conscience, et dans toutes les vicissitudes de l'histoire. (Cf. Hist. de la Philos. — Hegel).

— II — Selon Auguste Comte (1798-1857), comme on l'a vu, la « Loi de l'Histoire » est la loi des trois états.

A chacun de ces trois « états » (âge théologique, âge métaphysique, âge positif) correspond un mode de connaissance, une attitude de l'esprit, un niveau du savoir, et aussi une structure sociale et une politique.

L'âge positif, où l'homme découvre enfin son horizon réel, la signifi­ cation de l'existence et la justification historique des âges antérieurs qui l'ont préparé, émerge au confluent de deux progrès : un progrès politique et un progrès scientifique. En effet, d'une part, l'âge positif de l'Humanité doit arriver après une période critique et destructrice (âge métaphysique) dont le rôle est d'abattre les institutions et la mentalité de l'âge théologique (religions, monarchie absolue, impé­ rialisme de conquête, servage des sujets, privilèges des maîtres), c'est-à-dire après la Révolution, à qui il apporte le programme constructif du nouvel Ordre Social, — et d'autre part, il éclate à l'avènement de la Sociologie comme sixième et dernière science de la hiérarchie.

Rappelons ici que, selon Comte, chaque science passe aussi par des métamorphoses successives dans la voie de sa constitution comme science : ainsi l'astrologie devient astronomie, l'alchimie devient chimie. Tout au long de la hiérarchie des sciences, chaque essor de l'une déclenche un progrès de la suivante ; des mathématiques à l'astronomie, puis, à la physique, à la chimie, à la biologie, l'esprit scientifique croît en même temps que la compré-. »