Devoir de Philosophie

EAF De L'Esprit Des Lois. Montesquieu

Publié le 10/04/2014

Extrait du document

esprit
Texte 2 : Montesquieu, De l'esprit des lois (1748) Généralités : Montesquieu : Montesquieu (1689-1755) magistrat et écrivain français que les études destinaient à être parlementaire. Il voyage beaucoup. Il est l'auteur de nombreux mémoires, de romans parmi lesquels : Les Lettres persanes (1721), de Pensées (1899, posthume) et d'ouvrages d'analyse tel que De l'Esprit des Lois (1748). OEuvre : De l'Esprit des Lois est un ouvrage d'analyse qui est constitué de 31 livres. Montesquieu dans cet ouvrage étudie les régimes politiques, les types de société, il s'intéresse à de nombreux thèmes comme la religion et le droit. Il conteste certains aspects de la société du 18ème siècle puis avance des idées : pour une monarchie libérée, le respect des lois et de la liberté individuelle, il condamne l'esclavage et la torture. Le Texte : Cet extrait est une prise de position de Montesquieu contre l'esclavage où l'auteur feint de se trouver du côté des défendeurs de l'esclavage. Il développe en neuf paragraphes, neuf arguments. Ce texte est très ironique. I/ L'ironie, donner a entendre les arguments des défendeurs pour mieux les renverser. Double-discours introductif Montesquieu utilise l'ironie et le fait implicitement remarquer au lecteur par la proposition hypothétique introduite par la conjonction de subordination « si «  ainsi que le conditionnel «  si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais ». Grâce a cela il invite le lecteur a changer de perspective, sans que son oeuvre ne soit censurée. Le choix du p...
esprit

« peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux », l'absurdité est amplifiée par l'apparence d'argument par analogie.

De plus, la comparaison est d'un total illogisme puisqu'il s'agit de « juger de la couleur de la peau par celle des cheveux ».

Enfin, Montesquieu utilise pour argument l'exemple des Egyptiens, justifiant de cette manière leur barbarie par celle d'autre peuples. 3.

Auto-justification dans l'argumentation.

– L’avant-dernier argument est non seulement absurde mais il n’a aucune valeur argumentative.

En effet, le raisonnement en deux temps contient un troisième terme implicite qui est considéré comme une évidence qui n’est pas à démontrer.

Dans la phrase « [i]l est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens » est sous-entendu : or nous sommes des chrétiens.

Quant au dernier argument, contenu dans la dernière phrase « [d]e petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains.

Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié », la justification ultime serait de s’en remettre au jugement des autres, il n’y a donc pas d’injustice puisque les princes ne le considèrent pas qu’il y en ait une.

II/ Remise en questions des peuples. 1.

Argumentation basée sur des préjugés.

– Tout d’abord,une grande partie des arguments avancés sont étayés par des préjugés et des remarques superficielles concernant le physique.

Cela est mis en valeur par l’importance du champ lexical du corps, très représenté dans le texte puisque l’on trouve : « pieds », « tête », « nez si écrasé », « corps tout noir », « couleur de peau », « celle des cheveux ».

Nous voyons donc que la plupart des arguments sont basés sur des préjugés racistes qui n’ont comme seule justification la différence physique.

On trouve en effet les arguments suivants, « Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre », la violence avec laquelle ils sont traités se justifierait donc par leur couleur de peau et la forme de leurs nez ! Montesquieu a aussi recours à l’instance de Dieu dans la phrase : « On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne, dans un corps noir », il s’agit de faire passer pour un argument d’autorité, un préjugé raciste utilisant Dieu.

! 2.

Une motivation économique – L es seules raisons réelles sont toutes économiques, qu’elles prennent l’allure d’un argument historique, comme le premier, « [l]es peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique » qui présente le peuple dit civilisé comme un peuple sanguinaire et violent (ce que met en relief le choix du verbe « exterminé » qui suppose non un combat égalitaire mais un massacre).

Les Européens apparaissent donc comme un peuple pour lequel les intérêts économiques priment puisqu’il s’agit de maltraiter une partie du monde pour ses propres intérêts économiques.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles