Dissertation sur l’oeuvre de Flaubert: Mme Bovary, le vulgaire et l'oeuvre d'art

« dramatique du couple ou encore la fenêtre où Emma s'épanchera souvent ; semblable à l'ouverture et l'échappatoire dont elle rêve.

Tout ces détails cachent en réalité une remarquable précision documentaire. De manière nouvelle, certains épisodes du roman acquièrent une valeur sociologique: le mariage d'Emma par exemple renseignant le lecteur sur le déroulement d'une noce paysanne au 19eme siècle.

Flaubert a ainsi réuni diverses informations géographiques, médicales qu'il lui permettra d'intégrer par la suite sa trame romanesque.

A l'exemple de la scène des comices agricoles (partie III, chapitre 8) nous plongeant dans le quotidien paysan type ou encore les épisodes médicaux tels le pied bot ou le suicide d'Emma qui recèlent de précisons scientifiques rendant de ce fait les situations pleines de vérite.

L'auteur se veut ainsi le plus neutre possible refusant donc toute intrusion du narrateur dans le récit.

Ce principe trouvera son accomplissement dans le roman expérimental de Zola.

Enfin, pour bien comprendre le réalisme de Flaubert il faut savoir qu'il se construit en réaction contre le romantisme. En effet, Flaubert veut avant tout se détacher de toutes illusions romantiques, de cette façon idéalisée de voir le monde.

Madame Bovary mets donc à bas le lyrisme romantique dès le prénom de l'héroïne qui a de fortes connotations romanesques, porteur de rêve auquel est rattaché un patronyme trivial (bovary, bovin) exprimant la dure confrontation d'Emma avec le réel.

C'est donc à travers Emma, femme à l'eau de rose, qu'il dénonce l'univers romanesque.

Elle rêvera à chaque instant d'une vie pleine de passion, d'amour exalté, de couple fusionnel.

Emma est donc victime de ses lectures de jeunesse qui sont en fait la source de tous ses malheurs.

Il est vrai que le contraste se fait encore plus cruel entre le sublime romantique et la réalité grossière lors de sa mort: celle-ci en s'empoisonnant croit rejouer le sublime destin de Phèdre, meurt de la manière la plus sordide qu'il soit, dans une chambre lugubre victime d'affreux vomissements aux yeux de tous.

Flaubert imprègnera ses textes d'une forte ironie permettant une remise en cause plus virulente. L'ironie flaubertienne est donc toujours latente derrière tout ces faits et gestes.

En effet, lors de la scène des comices agricoles, le dialogue amoureux est sans cesse entrecoupé des cris du jury, l'intrusion de la trivialité dans le dialogue aamureux suscite un effet ironique sans équivoque.

Les rêves d'Emma sont également fortement emprunts de dérison: elle souhaite en réalité tout ce qu'il y a de plus conventionnel (des gondoles, des endroits lointains, d'un amour simple et sédentaire) La dénonciation de ces idéaux se retrouve(nt) tout au long du livre: Emma souhaite se marier aux flambeaux à minuit suscitant l'incompréhension de son père, la pièce montée du maraige est en qlq sorte une allégorie de l'amour totalement kitsch, les extases de Léon et Emma devant des paysages, en parlant de musique...

Le réalisme de Flaubert se pose donc sous la forme d'une remise en cause d'une certaine manière d'écrire les romans, et ainsi en exhibant la vérité des choses il mets à bas beaucoup de mythes romantiques.

A travers ce ''livre sur rien'' est plus que 2. »