Dictionnaire en ligne: ÉPRENDRE (S'), verbe pronominal.
Publié le 31/01/2016
Extrait du document
«
selon son rêve et meilleure le passionnait.
ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 163.
— En particulier.
[Le complément désigne un aspect, un
attribut, une qualité d'une personne] M.
de Vaudreuil (...)
ayant rencontré Le Brun, s'éprit de son talent (...) il le
poussa auprès de M.
de Calonne.
Celui-ci à son tour s'enflamma
pour le poëte (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du
lundi, tome 5, 1851-62, page 158 ).
Elle avait vingt ans de
plus que lui.
Elle s'éprit de sa gentille frimousse, de sa
jeunesse, de sa force (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14,
1935, page 171 ).
b) [Le complément désigne une personne] Éprouver un vif
sentiment d'amitié, de sympathie ou d'admiration pour
quelqu'un.
Le directeur s'éprenait de lui et l'invitait
quelquefois à dîner et (...) le retenait à causer (EDMOND DE
GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1892, page 266 ).
Je
suis heureux de n'être pas le seul à n'avoir pu m'éprendre de
Dumas père, lorsque mon compagnon d'ennui c'est Colette (ANDRÉ
GIDE, Journal, 1941, page 70) :
Ø 5....
ne faisons pas notre poète [Racine] plus intéressé
qu'il ne fut en amitié; car il s'éprit fort, cette année-là,
d'un garçon qui comptait dix-huit années de plus que lui et de
qui il n'avait rien de plus à attendre que les agréments de
son commerce : Jean de La Fontaine,...
FRANÇOIS MAURIAC, Vie de Jean Racine, 1928, page 26.
— En particulier.
Devenir très amoureux d'une personne.
[Il]
s'éprit d'elle au point de vouloir l'épouser (GUY DE
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Boitelle, 1889, page
273 ).
Qui peut dire pourquoi un être s'éprend d'un autre?
(ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page
1220 ).
3.
emploi absolu.
[L'objet est généralement suggéré par le
contexte]
a) Se passionner (pour quelque chose) :
Ø 6....
quand le Comte de Carmagnola lui tomba entre les
mains, le voilà [Goethe] qui s'éprend, qui s'enfonce dans
l'étude de cette pièce [de Manzoni] , y découvrant mille
intentions, mille beautés...
CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome
2, 1851-62, page 342.
b) Se mettre à aimer quelqu'un d'un amour très vif.
Grâce à
mon âge, j'allais librement chez elle.
À mesure que je
m'éprenais davantage, je trouvais des prétextes pour m'y
rendre plus souvent (RODOLPHE TOEPFFER, Nouvelles genevoises,
1839, page 478) :
Ø 7....
les femmes par exemple, sont plus lentes à
s'éprendre, mais, une fois éprises, bien plus fidèles; et
leurs partenaires, au rebours, plus inflammables, mais plus
volages;...
VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-
rien, 1957, page 190.
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 222.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 178, b) 348; XXe.
siècle : a) 466, b) 323.
2.
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