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Dictionnaire en ligne: ÉLOGE, substantif masculin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉLOGE, substantif masculin. A.— Discours prononcé ou écrit vantant les mérites, les qualités de quelqu'un ou de quelque chose. 1. [Avec un complément déterminatif introduit par de et désignant une personne ou ses actes, ses qualités, etc.] Faire, écrire l'éloge de quelqu'un; prononcer un éloge. Dans « Attila », Pierre Corneille fera l'éloge de Louis XIV, et l'éloge même du dauphin (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 296 ). L'éloge que D'Alembert venait de publier de Mme. Geoffrin (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, page 326 ). Jean-Paul Richter écrit de son héros : « il lisait les éloges des grands hommes avec autant de plaisir que s'il eût été l'objet de ces panégyriques » (GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 9 ). — En particulier. · Éloge académique, ou par ellipse du déterminant, éloge. Discours fait par le secrétaire d'une académie ou un membre récipiendaire pour évoquer la vie, les vertus et mérites d'un académicien décédé. J'étais fort loin de penser qu'après un peu de temps, il m'appartiendrait de rendre à votre confrère l'hommage d'un éloge (PAUL VALÉRY, Variété IV, 1938, page 40) : Ø 1.... en le voyant se lever et saluer aux plats compliments de quelques renards d'administration, je me disais : « jeune homme, écoute-moi bien; tu ne te lèveras jamais comme cela; tu ne salueras jamais comme cela. Il faut faire maintenant un grand serment. » Voilà comment on se prive de toute espèce de décoration et de toute espèce d'éloge académique. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1914, page 183. · Éloge funèbre. Discours louant les mérites, les vertus d'un défunt. Il ne s'agit pas (...) de mon éloge funèbre écrit d'avance par moi-même (FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères, 1932, page 19 ). Remarque : La documentation atteste la forme éloge funéraire. L'Académie qui se démène pour acquérir ses membres indispensables à sa fonction, appliquée à l'éloge funéraire (ALEXANDRE ARNOUX, Rêveries d'un policier amateur, 1945, page 208). 2. [Avec un complément déterminatif introduit par de et désignant la chose louée] Éloge du travail manuel, de la vertu. Ce sont des rhéteurs grecs qui ont fait l'éloge de la peste, de la fièvre (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Philosophie de l'Art, tome 2, 1865, page 103 ). Je voudrais écrire, ne fût-ce que par reconnaissance, l'éloge des oeuvres qui m'ont appris à me connaître, qui m'ont formé (ANDRÉ GIDE, Journal, 1940, page 50) : Ø 2.... un poète plein d'humour, Mandeville, avait, dans une fable paradoxale, osé dire la nouvelle espérance. C'était un petit livre aigu, cynique, à l'aurore de nos temps, le premier éloge sans doute de ce qu'on a depuis appelé le capitalisme. JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, page 90. 3. Spécialement. LITTÉRATURE. Genre littéraire en honneur surtout au xviiie. siècle. Le numéro [de la revue] paraît avec les « Éloges » de Saint-Léger (ANDRÉ GIDE, Journal, 1911, page 334 ). B.— Jugement relevant très favorablement en parole ou par écrit les mérites ou la réussite de quelqu'un ou de quelque chose. 1. [Ce qui est loué est une personne] Louange, témoignage d'estime adressé à quelqu'un pour quelque chose. Combler, couvrir quelqu'un d'éloges; être digne d'éloges; un mot d'éloge; un concert d'éloges. Faire l'éloge de quelqu'un.. En dire du bien. Maman, ça lui arrivait de faire les éloges de son frère, de raconter devant tout le monde, ses entreprises, ses réussites, ses astuces (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 351 ). Il avait fait d'elle cet éloge, considérable mais dont on voit les limites : « je ne lui ai jamais entendu dire ni une bêtise ni une vulgarité » (HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1115 ). Le premier devoir des pauvres filles qui nous enseignaient, c'était de répartir également les éloges et les bons points à notre académie de prodiges (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 65) : Ø 3. Il [Jonas] comprit rapidement que ses disciples ne lui demandaient pas des critiques, dont ils n'avaient que faire, mais seulement des encouragements et, s'il se pouvait, des éloges. Il fallait seulement que les éloges fussent différents. ALBERT CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, page 1637. — Locution. Être (tout) à l'éloge de quelqu'un. [Le sujet désigne une action, une manière d'être ou de faire de la personne qui reçoit l'éloge] Porter témoignage de la valeur, du mérite de quelqu'un. Ce résultat est à l'éloge de vos élèves (GRAMMATISCHES WÖRTERBUCH (HENRI BONNARD, HANNO LEISINGER, WALTEHR TRAUB) 1970). 2.— Plus rare. [Ce qui est loué est l'oeuvre d'une personne ou d'une collectivité] Vive marque d'appréciation, opinion très favorable portée sur quelque chose. Faire l'éloge de quelque chose. Il lui arrivait parfois de faire le plus grand éloge d'une pièce nouvellement découverte (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 30 ). Il [Gide] m'expose à nouveau ses idées, fait l'éloge de ce qu'il appelle « l'amour grec » (ROGER MARTIN DU GARD, Notes sur André Gide, 1951, page 1399) : Ø 4.... Marx justifie l'ordre qui s'établit en son temps. L'éloge le plus éloquent du capitalisme a été fait par son plus grand ennemi. Marx n'est anticapitaliste que dans la mesure où le capitalisme est périmé. ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 238. — Locution. (Être) au-dessus de tout éloge. [En parlant d'une conduite, d'une action, etc.] Si exceptionnel, remarquable que la louange n'en peut décrire la valeur, la qualité. [Faire] preuve d'une intrépidité et d'un sang-froid au-dessus de tout éloge (ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 135 ). SYNTAXE : Adresser, décerner des éloges à quelqu'un; se répandre en éloges sur quelqu'un ou quelque chose; ne pas tarir d'éloges; parler avec éloge de quelqu'un ou de quelque chose; mériter, recevoir des éloges; un concert d'éloges; un éloge enthousiaste, exagéré, exalté, flatteur, hyperbolique, mérité, outré, pompeux; un bel, grand, magnifique éloge. Remarque : La documentation atteste élogier, verbe transitif Faire l'éloge de quelqu'un ou de quelque chose. Tout Élogier, est presque aussi ridicule que de tout censurer (SÉBASTIEN MERCIER, Néologismes, tome 1, 1801, page 209). Il s'en va partout colportant, pesant, balançant, élogiant les avantages athéniens, romains, américains (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 2, 1830-35, page 393). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 130. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 405, b) 3 342; XXe. siècle : a) 2 678, b) 1 897.

« 3.

Spécialement.

LITTÉRATURE.

Genre littéraire en honneur surtout au xviiie.

siècle.

Le numéro [de la revue] paraît avec les « Éloges » de Saint-Léger (ANDRÉ GIDE, Journal, 1911, page 334 ). B.— Jugement relevant très favorablement en parole ou par écrit les mérites ou la réussite de quelqu'un ou de quelque chose. 1.

[Ce qui est loué est une personne] Louange, témoignage d'estime adressé à quelqu'un pour quelque chose.

Combler, couvrir quelqu'un d'éloges; être digne d'éloges; un mot d'éloge; un concert d'éloges.

Faire l'éloge de quelqu'un..

En dire du bien.

Maman, ça lui arrivait de faire les éloges de son frère, de raconter devant tout le monde, ses entreprises, ses réussites, ses astuces (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 351 ).

Il avait fait d'elle cet éloge, considérable mais dont on voit les limites : « je ne lui ai jamais entendu dire ni une bêtise ni une vulgarité » (HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1115 ).

Le premier devoir des pauvres filles qui nous enseignaient, c'était de répartir également les éloges et les bons points à notre académie de prodiges (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 65) : Ø 3.

Il [Jonas] comprit rapidement que ses disciples ne lui demandaient pas des critiques, dont ils n'avaient que faire, mais seulement des encouragements et, s'il se pouvait, des éloges.

Il fallait seulement que les éloges fussent différents. ALBERT CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, page 1637. — Locution.

Être (tout) à l'éloge de quelqu'un.

[Le sujet désigne une action, une manière d'être ou de faire de la personne qui reçoit l'éloge] Porter témoignage de la valeur, du mérite de quelqu'un.

Ce résultat est à l'éloge de vos élèves (GRAMMATISCHES WÖRTERBUCH (HENRI BONNARD, HANNO LEISINGER, WALTEHR TRAUB) 1970). 2.— Plus rare.

[Ce qui est loué est l'oeuvre d'une personne ou d'une collectivité] Vive marque d'appréciation, opinion très favorable portée sur quelque chose.

Faire l'éloge de quelque chose.

Il lui arrivait parfois de faire le plus grand éloge d'une pièce nouvellement découverte (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 30 ).

Il [Gide] m'expose à nouveau ses idées, fait l'éloge de ce qu'il appelle « l'amour grec » (ROGER MARTIN DU GARD, Notes sur André Gide, 1951, page 1399) : Ø 4....

Marx justifie l'ordre qui s'établit en son temps. L'éloge le plus éloquent du capitalisme a été fait par son plus grand ennemi.

Marx n'est anticapitaliste que dans la mesure où le capitalisme est périmé. ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 238. — Locution.

(Être) au-dessus de tout éloge.

[En parlant d'une conduite, d'une action, etc.] Si exceptionnel, remarquable que la louange n'en peut décrire la valeur, la qualité.

[Faire] preuve d'une intrépidité et d'un sang-froid au-dessus de tout éloge (ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 135 ). SYNTAXE : Adresser, décerner des éloges à quelqu'un; se répandre en éloges sur quelqu'un ou quelque chose; ne pas tarir d'éloges; parler avec éloge de quelqu'un ou de quelque 2. »

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