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Désirer est-il un obstacle à l'accomplissement personnel

Publié le 10/04/2005

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J'entends donc ici sous le nom de Désir tous les efforts, impulsions, appétits et volitions de l'homme ; ils sont variables selon l'état variable d'un même homme, et souvent opposés les uns aux autres, au point que l'homme est entraîné en divers sens et ne sait où se tourner. » Spinoza. Ethique. ·         Selon Spinoza, le désir est en l'homme. Mais Spinoza est en quelque sorte l'héritier des stoïciens. Comment peut-il alors admettre la présence du désir ? ·         Parce que l'homme doit savoir ce qu'il faut désirer. Nous avons, dans le passage ci présent, l'explication de Spinoza. L'homme est perdu dans ses désirs. Et Spinoza le sait.

Nous sommes des êtres de désir. Sans cesse, nous tendons vers ces objets qui nous manquent tant. Pourtant, dès qu’un désir est satisfait, nous en le sommes pas, nous, pour autant. Un autre désir nous fait tendre vers d’autres objets, et, continuellement, nous espérons son obtention. Comment s’accomplir en tant qu’homme dans ces conditions ? Si le fait désirer nous empêche de nous accomplir, ne peut-on pas cesser de désirer ? Ou, si cela n’est pas possible, par quel moyen pouvons-nous concilier l’accomplissement de notre personne et le désir ?

« Proposition de plan. 1.

Peut-on envisager le fait de ne plus rien désirer ? · Le désir étant successif, sans cesses renouvelé, on constate que l'idée de satisfaire définitivement les désirs ne semble pas possible.

Hobbes disait que « lorsque l'on ne désir plus, c'estqu'on est mort ». · Faut-il attendre alors d'être mort pour ne s'accomplir ? Non, il faut passer par une autre voie.

A l'inverse de Hobbes, Epictète pose la nécessité de se débarrasser de ses désirs. « Le bonheur ne consiste pas à acquérir ni à jouir, mais à ne riendésirer, car il consiste à être libre.

» Epictète · Épictète avec l'ensemble des stoïciens voit clairement dans les désirs une entrave au bonheur et la liberté. • Pour la philosophie stoïcienne, le désir est dangereux, et il vaut mieux y renoncer.

C'est la seule voie possible pour qui veutatteindre la sagesse qui consiste en l'«ataraxie» ou absence detrouble, obtenue par la reconnaissance rationnelle de la nécessitéqui gouverne le monde.• D'après Épictète, il y a deux sortes de désirs: les premiersportent sur «ce qui ne dépend pas de nous»: notre corps, larichesse, la célébrité, le pouvoir...

Désirer ces choses-là, c'ests'exposer aux plus grands malheurs puisque ce sont des choses quinous échappent complètement et qui sont très changeantes.

Onpourrait donc désirer au moins «ce qui dépend de nous», c'est-à-dire désirer la sagesse.

Mais celle-ci ne peut être l'objet que d'unedécision et non d'un désir: celui qui se contente de la désirersouffrira de ne pas y parvenir.

Mieux vaut donc renoncer à tous lesdésirs et s'efforcer d'être purement rationnel.• On peut remarquer toutefois qu'Épictète précise «...pour lemoment».

Le sage pourra laisser libre cours à son désir de sagesse lorsqu'il sera parvenu à celle-ci.

Mais ce «désir» aura changé de signification et se confondra avec lasagesse. · S'accomplir, c'est être libre, et connaître le bonheur.

En conservant les désirs, en suivant les désirs, l'homme perd de vue ce qui compte pour lui au profit du corps. · Il faut donc refuser les désirs, ne plus désirer du tout.

Le bonheur résiderait ainsi dans l'absence de désir.

Mais dans le même temps, le bonheur serait aussi une sorte d'inertie, de non mouvement. · Le problème que nous rencontrons dans la lecture d'Épictète, c'est que le désir peut difficilement être écarté du fonctionnement humain.

Nous l'avons vu, on ne cesse de désirer que lorsqu'on estmort. · Comment alors atteindre un accomplissement de soi alors que nous sommes englués dans nos désirs ? 2.

Comment, si le désir est intarissable, peut-on parvenir au bien être, au bonheur ? · Plusieurs voix se sont élevées pour démontrer la possibilité de parvenir au bonheur malgré les désirs.. »

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