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Deng Xiaoping

Publié le 16/05/2020

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« Deng Xiaoping Si Mao était le demi-dieu des Chinois et le père de la Révolution, Deng Xiaoping fut le dernier dragon mais aussi lepère des réformes pour une nouvelle Chine. Il est né le 22 août 1904 sous le signe du Dragon, dans la ville de Chengdu, province du Setchuan.

A seize ans, leconsul de France à Chengdu, Albert Bodard juge ce jeune homme prometteur et l'envoie en métropole muni d'un peud'argent.

Il séjourne en France de 1921 à 1926. Deng débarque à Marseille, le 13 décembre 1921, se retrouve employé à la Garenne-Colombes, s'inscrit àl'Association des travailleurs franco-chinois.

Il y rencontre des communistes qui lui font lire Marx et Lénine.Enthousiasmé, il s'enrôle ensuite dans la Ligue de la jeunesse communiste et participe à des manifestations.

Ainsi àLyon pour que l'Institut franco-chinois soit ouvert à tous les étudiants chinois sans diplôme.

Plus tard, il se retrouveà Montargis ouvrier chez Hutchinson (en février 1922).

Il apprend le français et se rend régulièrement à la nouvellecellule du Parti communiste chinois créée à Paris.

Il y rencontre Chou En-lai fréquemment.

Licencié de Hutchinson en1924, il prend sa carte du parti et travaille chez Renault tout en animant la cellule.

En juin 1925, il organisel'occupation de la légation chinoise rue de Sèvres pour soutenir le soulèvement communiste de Shanghai.

Repéré unpeu plus tard par la police, il quitte la France pour la Russie, y reste quelques mois et rentre en Chine, à Shanghai. Dès son arrivée, il rencontre Mao et s'engage à ses côtés.

Les deux hommes ne se quitteront plus.

De 1927 à 1937,pendant ces dix ans d'errance puis d'attente, il s'affirme comme homme politique et fin stratège.

Il fait partie desleaders de la Longue Marche du nord du Jianxi jusqu'aux cavernes troglodytes du Shanxi où Mao a installé pourlongtemps sa base arrière.

Puis il est officier politique, dans la Huitième Armée résistant contre l'occupationjaponaise pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1949, lorsque Mao prend le pouvoir en Chine et qu'il s'installe à Pékin, Deng est là.

Devenu vice-premier ministreen 1952, il a en charge la réforme agraire et la redistribution des terres.

Puis il est secrétaire général du Particommuniste chinois en 1954.

Dans les années 50, Deng fait preuve d'astuce et de pragmatisme.

Il est proche de LiuShaoqi qui pense comme lui qu'il faut stimuler et encourager la formation d'une élite qualifiée techniquement, créerune nouvelle génération de managers qui permettront le développement économique du pays.

Un langage qui déplaîtà Mao qui ne veut pas entendre parler de profit ou d'initiative individuelle, mais seulement de l'enthousiasmerévolutionnaire.

Il en tiendra rigueur à Liu Shaoqi, mais pas à Deng Xiaoping.

Deng met profil bas et se retrouvechargé de la Révolution des Cent Fleurs : "Que cent mille fleurs s'ouvrent, que les esprits parlent et que lesintellectuels disent ce qu'ils ont à dire".

Une tornade de critiques s'abat sur le parti, les dazibaos fleurissent sur tousles murs de Pékin.

Beaucoup seront qualifiés de "droitistes".

En fait, les Cents Fleurs sont l'occasion d'une formidableépuration et Deng envoie sans état d'âme plusieurs millions d'hommes et de femmes au laogai (le goulag chinois)dont beaucoup tenaient exactement le même discours que lui. Il survit plus difficilement à la révolution culturelle : sa propre famille est attaquée, son fils Deng Pufang défenestrépar des Gardes rouges restera hémiplégique.

Il se fait extrêmement discret, pratique l'art de la survie politique avecun infini talent : privé de tous ses titres, il disparaît.

On ne le voit plus jamais dans les grandes manifestationspubliques.

En revanche, dans l'ombre, il tisse un réseau d'influences.

Il va même s'installer à Canton pendant unmoment.

Il sait que Mao, souffrant et affaibli, ne règne plus vraiment ; que son épouse, Jiang Qing, a pris le pouvoiret que jamais elle n'a mieux mérité son nom d'Impératrice rouge.

En fait Chou En-lai, son plus ancien camarade duparti, le protège.

Un moment il pense avoir retrouvé sa place, en 1973, vers la fin de la révolution culturelle, lorsqueChou En-lai obtient qu'il soit vice-président du Comité central.

Mais sa situation se fragilise à nouveau lorsque celui-ci meurt en janvier 1976.

Une campagne est même lancée contre lui par Madame Mao et ce que l'on appelé "labande des Quatre" ; il est taxé de révisionnisme.

Mais pas pour longtemps : la mort de Mao en septembre 1976ouvre la vacance du pouvoir et donc les conflits.

Un dauphin est proclamé : Hua Guofeng, personnage effacé, maisdont le premier geste est de lancer une campagne contre Jiang Qing et sa bande.

Malgré cela, au Troisième plénumdu Xe Comité central du parti communiste, tout le travail de réseau de Deng trouve sa justification : Hua Guofengmis en minorité, il retrouve le pouvoir.

Mais étrangement comme toujours après Mao, les titres ne signifient pas lepouvoir.

Ainsi, il est président à la direction du Parti.

Le Premier ministre est Zhao Ziyang, un réformiste comme lui.Immédiatement il fait arrêter la veuve de Mao. Puis, à 74 ans, il entame un gigantesque bras de fer avec les conservateurs de tous bords pour opérer la mutationde la Chine.

Il impose "les quatre modernisations" : des campagnes, de l'armée, des sciences et des techniques.Tout l'effort refusé par Mao en 1950 va démarrer vingt cinq ans plus tard.

Il commence par la terre et décide ladécollectivisation qui met fin aux communes populaires (1978).

La liberté de cultiver et le droit de vendre sa récolteau marché augmentent et améliorent l'approvisionnement des villes.

Les entreprises collectives, appartenant à ungroupe d'individus, à une commune ou aux employés sont développées.

On en compte environ 20 millions employant120 millions de salariés en 1997.

Il encourage également le secteur privé, et les unités nationales qui géraient la viedes salariés comme celles de pensionnaires, diminuent de plus de 50 %.

Enfin, il crée les zones économiquesspéciales (les ZES) comme celle de Shenzen en face de Hongkong.

Enclaves capitalistes au cœur de la Chine, ellessont des laboratoires socio-économiques permettant de tester en grandeur nature le passage à l'économie demarché.. »

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