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Définition: ÉTERNUER, verbe intransitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTERNUER, verbe intransitif. A.— [En parlant d'un être animé, généralement humain] 1. Usuel. Expirer brusquement et bruyamment par le nez et par la bouche sous l'effet d'une contraction involontaire du muscle respiratoire déterminée par une irritation de la muqueuse nasale. Éternuer fort, violemment, sans discontinuer. a) [Le sujet désigne un être animé, généralement humain] Une vieille « camerera mayor » (...) lui révéla le secret de ne pas éternuer, en se pinçant le cartilage extérieur du nez (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1860, page 725 ). Mais à cet instant, il éternua. — Que Dieu te bénisse! pensa Lyonnette (ÉLÉMIR BOURGES. Le Crépuscule des dieux. 1884, page 211 ). — Hi! hi! atchoum! atchoum! Il éternue et s'essuie le nez sur les cheveux de Quatorze (PAUL CLAUDEL, La jeune fille Violaine, 1892, III, page 525) : Ø 1. L'hérédité, les croisements ont donné une force insurmontable à de mauvaises habitudes, à des réflexes vicieux. Une personne éternue et râle parce qu'elle passe près d'un rosier; une autre a une éruption à l'odeur de la peinture fraîche... MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 156. — Rare. Éternuer à quelque chose. Il se rappela le temps où il était tout petit, quand il se perdait dans le gazon, éternuant aux herbes qui lui piquaient le museau (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 229 ). b) Expression factitive, [Le sujet désigne la substance, la cause qui provoque l'éternuement] Cet endroit maudit qui nous a tant fait éternuer et moucher (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 4, 1861, page 255 ). Le sable y fait éternuer [à Tombouctou] comme du poivre (PAUL MORAND, Paris-Tombouctou, 1929, page 109 ). c) [Dans un syntagme figé] Poudre à éternuer. Substance poivrée destinée à faire éternuer. Tu te rappelles quand (...) on a soufflé de la poudre à éternuer dans le nez des voyageurs qui n'ont pas arrêté jusqu'à l'Étoile (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 178 ). 2. Argot. [Le sujet désigne un être humain] Éternuer dans le panier, dans le sac, dans le son. Être guillotiné; mourir. Prends garde qu'après avoir fait éternuer les autres dans le sac, je ne t'y fasse éternuer à ton tour (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1830, page 508 ). J'éternuerai dans le son et on me conduira ensuite au Champ de navets [Beauvillier, Mémoire (dans le Figaro du 4 août 1873)] (L'ARGOT ANCIEN (LAZARE SAINÉAN) Langage parisien. 1920, page 221 ). Celui qui parle ainsi, s'écria-t-il, est un f... aristocrate, que j'aurais plaisir à voir éternuer dans le panier de Samson (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 254 ). B.— Par analogie, emploi transitif, rare. 1. [Le sujet, être animé ou assimilé, chasse par le nez et par la bouche autre chose que de l'air] Le Léviathan qui éternue le feu et fait bouillir l'abîme comme l'eau d'un pot (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Fragments du Génie du Christianisme primitif, 1800, page 235 ). — Au figuré ou par métaphore. Vous ne savez pas ce qu'est l'odeur de la tombe pour ces incrédules. Ils y éternuent leurs vices, et ils se voient bien dépouillés (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 2, 1850, page 365 ). Le phonographe enrhumé qui éternuait sa romance (ALEXANDRE ARNOUX, Écoute s'il pleut, 1923, page 154 ). 2. Par plaisanterie. [Le sujet désigne une personne] a) [En incise] Dire (quelque chose) comme en éternuant — Pas du tout, éternua-t-il, en rebondissant comme une pelote élastique, Nisco! (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 235 ). b) Familier et imagé. Éternuer un nom (en parlant d'un nom difficile à prononcer, généralement étranger). Prononcer un nom avec tant de difficulté qu'on croit entendre éternuer (d'après Delvau, 1883, Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). Attesté dans la plupart des dictionnaires du XIXe. siècle ainsi que dans Larousse du XXe. siècle en six volumes. 3. Par raillerie. [Le sujet désigne un être humain] Produire une chose comme en éternuant Quelqu'un a dit : La Fontaine poussait des fables. Tallemant portait des anecdotes, Pétrarque distillait des sonnets, Piron éternuait des épigrammes (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 409) : Ø 2. Alors redoublèrent prose, vers, satires, vaudevilles, couplets, caricatures, la pluie devint grêle (...). Il y eut des duels de plume et des duels d'épée. Les combattants s'exaspérèrent par le combat, la moutarde leur monta au nez, et une année durant, comme dit Piron, ils éternuèrent des épigrammes. VICTOR HUGO, Correspondance, 1845, page 623. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17

« Christianisme primitif, 1800, page 235 ). — Au figuré ou par métaphore.

Vous ne savez pas ce qu'est l'odeur de la tombe pour ces incrédules.

Ils y éternuent leurs vices, et ils se voient bien dépouillés (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 2, 1850, page 365 ).

Le phonographe enrhumé qui éternuait sa romance (ALEXANDRE ARNOUX, Écoute s'il pleut, 1923, page 154 ). 2.

Par plaisanterie.

[Le sujet désigne une personne] a) [En incise] Dire (quelque chose) comme en éternuant — Pas du tout, éternua-t-il, en rebondissant comme une pelote élastique, Nisco! (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 235 ). b) Familier et imagé.

Éternuer un nom (en parlant d'un nom difficile à prononcer, généralement étranger).

Prononcer un nom avec tant de difficulté qu'on croit entendre éternuer (d'après Delvau, 1883, Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907).

Attesté dans la plupart des dictionnaires du XIXe.

siècle ainsi que dans Larousse du XXe.

siècle en six volumes. 3.

Par raillerie.

[Le sujet désigne un être humain] Produire une chose comme en éternuant Quelqu'un a dit : La Fontaine poussait des fables.

Tallemant portait des anecdotes, Pétrarque distillait des sonnets, Piron éternuait des épigrammes (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 409) : Ø 2.

Alors redoublèrent prose, vers, satires, vaudevilles, couplets, caricatures, la pluie devint grêle (...).

Il y eut des duels de plume et des duels d'épée.

Les combattants s'exaspérèrent par le combat, la moutarde leur monta au nez, et une année durant, comme dit Piron, ils éternuèrent des épigrammes. VICTOR HUGO, Correspondance, 1845, page 623. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17 2. »

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