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Définition et usage du mot: BARRAGE, substantif masculin.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BARRAGE, substantif masculin. A.— Action de barrer. — Spécialement. 1. TECHNIQUE MILITAIRE. Tir de barrage. Tir d'artillerie destiné à barrer le passage à l'ennemi. 2. PSYCHOLOGIE. [Correspond à barrer II] Test de barrage. Test de l'attention qui consiste à barrer d'un trait certains signes géométriques simples, mélangés à d'autres signes presque semblables (d'après Dictionnaire de la psychologie moderne (FRANÇOIS RICHAUDEAU) 1969). 3. SPORTS. Match de barrage. Match servant à départager deux concurrents ou deux équipes qui, au cours d'une compétition générale (championnat, coupe, etc.), sont à égalité de points. B.— Par métonymie. Barrière, obstacle qui ferme un passage. Barrage de police; forcer un barrage : Ø 1.... vers le milieu de cette ruelle il se heurta à un obstacle. Il étendit les mains. C'était une charrette renversée; son pied reconnut des flaques d'eau, des fondrières, des pavés épars et amoncelés. Il y avait là une barricade ébauchée et abandonnée. Il escalada les pavés et se trouva de l'autre côté du barrage. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 351. Ø 2.... il est interdit : 1 De placer dans les cours d'eau aucun barrage, appareil ou établissement quelconque de pêcheries ayant pour objet d'empêcher entièrement le passage du poisson. (Loi du 15 avril 1829, article 24). Code de la pêche fluviale. 1875, page 91. Ø 3. De quelque côté qu'on tente de tourner ce lit, un obstacle vous rejette, ou Christine, ou la bonne soeur, ou l'empilement des oreillers, ou le barrage des rideaux;... JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 363. — Par métaphore : Ø 4. Le christianisme, par exemple, n'est plus aujourd'hui qu'un barrage, une pyramide en travers du chemin, une montagne de pierres qui entrave les constructions nouvelles. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 383. Ø 5. André avait la faculté de ne souffrir qu'en surface; son inattention volontaire opposait à sa déception un barrage étanche, l'empêchait d'atteindre la conscience. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 84. Ø 6. La censure est un barrage psychique qui aboutit à un compromis, exige le remaniement, le déguisement des désirs refoulés... PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 359. 1. DROIT FÉODALITÉ. Barrière qu'on ne pouvait franchir qu'en payant un droit de péage. Droit de barrage : Ø 7. Quelques châteaux situés sur le bord d'une rivière levaient un impôt sur la navigation, au moyen d'un barrage ou estacade qui ne laissait un passage qu'assez près des remparts pour que les bateaux ne pussent se soustraire au payement du droit fixé. Il y avait, par exemple, un barrage sur la Seine auprès du Château-Gaillard. PROSPER MÉRIMÉE, Étude sur les arts au Moyen Âge, 1870, page 233. Remarque : La plupart des dictionnaires du XIXe. siècle (Dictionnaire de l'Académie Française jusqu'à 1878) ainsi que DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 enregistrent un substantif masculin barrager, vieux, " Celui qui était chargé de percevoir le droit de barrage. " 2. TRAVAUX PUBLICS. Ouvrage construit sur un cours d'eau, soit pour dériver ou régulariser le cours, soit pour en utiliser la retenue comme source d'énergie ou comme réserve pour l'irrigation : Ø 8. Il était possible de corriger le défaut de pente et l'irrégularité de débit par la construction de barrages -réservoirs, énormes ouvrages barrant des vallées entières : on est parvenu ainsi, à grand-peine et à grands frais, à emmagasiner des millions de mètres cubes. JEAN BRUNHES, La Géographie humaine, 1942, page 36. Ø 9. Il reste à parler des barrages qui ne créent pas à proprement parler des retenues, mais qui servent principalement à dériver les eaux dans le canal d'amenée. On les appelle, de préférence, « barrages de dérivation ». GEORGES THALLER, La Houille blanche, 1952, page 48. SYNTAXE : Barrage d'accumulation, de prise, de régulation, de retenue; barrage fixe, mobile, provisoire, artificiel. — Par analogie : Ø 10. On entendait aussi le bruit assez accentué d'une chute d'eau, qui indiquait, à quelques cents pas en amont, la présence d'un barrage naturel. JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 237.

« ? Par m?taphore?: ? 4.

Le christianisme, par exemple, n'est plus aujourd'hui qu'un barrage, une pyramide en travers du chemin, une montagne de pierres qui entrave les constructions nouvelles. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 383.

? 5.

Andr? avait la facult? de ne souffrir qu'en surface; son inattention volontaire opposait ? sa d?ception un barrage ?tanche, l'emp?chait d'atteindre la conscience. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 84.

? 6.

La censure est un barrage psychique qui aboutit ? un compromis, exige le remaniement, le d?guisement des d?sirs refoul?s... PAUL RICOEUR, Philosophie de la volont?, 1949, page 359.

1.

DROIT F?ODALIT?.

Barri?re qu'on ne pouvait franchir qu'en payant un droit de p?age.

Droit de barrage?: ? 7.

Quelques ch?teaux situ?s sur le bord d'une rivi?re levaient un imp?t sur la navigation, au moyen d'un barrage ou estacade qui ne laissait un passage qu'assez pr?s des remparts pour que les bateaux ne pussent se soustraire au payement du droit fix?.

Il y avait, par exemple, un barrage sur la Seine aupr?s du Ch?teau-Gaillard. PROSPER M?RIM?E, ?tude sur les arts au Moyen ?ge, 1870, page 233.

Remarque?: La plupart des dictionnaires du XIXe.

si?cle (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise jusqu'? 1878) ainsi que DICTIONNAIRE ENCYCLOP?DIQUE QUILLET 1965 enregistrent un substantif masculin barrager, vieux, " Celui qui ?tait charg? de percevoir le droit de barrage.

" 2.

TRAVAUX PUBLICS.

Ouvrage construit sur un cours d'eau, soit pour d?river ou r?gulariser le cours, soit pour en utiliser la retenue comme source d'?nergie ou comme r?serve pour l'irrigation?: ? 8.

Il ?tait possible de corriger le d?faut de pente et l'irr?gularit? de d?bit par la construction de barrages -r?servoirs, ?normes ouvrages barrant des vall?es enti?res?: on est parvenu ainsi, ? grand-peine et ? grands frais, ? emmagasiner des millions de m?tres cubes. JEAN BRUNHES, La G?ographie humaine, 1942, page 36.. »

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