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Définition: CERVEAU, CERVEAUX, substantif masculin.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CERVEAU, CERVEAUX, substantif masculin. Partie du système nerveux central logé dans la boîte crânienne des vertébrés et, par extension, centre nerveux des invertébrés correspondant plus ou moins, par sa position et par ses fonctions, au cerveau des vertébrés. I.— [Le cerveau en tant qu'organe humain] A.— [Organe physique] 1. ANATOMIE. Ensemble des centres nerveux logés dans la boîte crânienne. Synonyme : encéphale : Ø 1. Cette maladie, méningo-encéphalite, à proprement parler, n'est pas de l'aliénation. C'est une maladie qui selon le point du cerveau qu'elle attaque rend fou ou non, ou bien provoque du ramollissement cérébral. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 2, 1898-1902, page 41. Ø 2.... les manifestations de la vie mentale sont solidaires de l'état de l'encéphale. Ces observations ne suffisent pas à démontrer que le cerveau constitue à lui seul l'organe de la conscience. ALEXIS CARREL, L'Homme cet inconnu, 1935, page 167. SYNTAXE : Membranes, ventricules du cerveau; cerveau antérieur, intermédiaire, moyen, postérieur; (vieux) jambes, valvules du cerveau (confer CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 130, 137). — Spécialement. Portion antérieure et supérieure de l'encéphale composée des deux hémisphères cérébraux et du diencéphale, et siège des fonctions sensitives, motrices, associatives et d'une partie des fonctions végétatives. Circonvolutions, lobes du cerveau : Ø 3. Tandis que les réflexes inconditionnés ont leur siège en deçà du cerveau ou dans le cerveau moyen, le siège des réflexes conditionnés est dans les hémisphères cérébraux. JEAN ROSTAND, La Vie et ses problèmes, 1939, page 91. · Par analogie : Ø 4.... l'hypophyse est le cerveau endocrinien (...) parce qu'elle est la glande maîtresse des endocrines,... JEAN DELAY. Études de psychologie médicale, 1953, page 217. 2. PATHOLOGIE. Lésion, sclérose, tumeur du cerveau; commotion, transport au cerveau (synonyme vieilli congestion cérébrale). — Ramollissement du cerveau. Synonymes : ramollissement cérébral*; par extension, diminution des facultés intellectuelles : Ø 5. Non, je ne puis pas croire devant cette ambition dernière de Zola à devenir un librettiste en prose d'opéras, non, vraiment je ne puis croire qu'il n'y ait pas un léger ramollissement du cerveau chez le romancier. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 100. — Rhume de cerveau. Inflammation de la muqueuse nasale (appelée ainsi à cause de l'ancienne croyance à une communication entre les fosses nasales et le cerveau). Enfin me voilà sérieusement malade. Mon rhume de cerveau numéro un, celui qui dure et qui m'idiotifie, se déclare (LÉON BLOY, Journal, 1902, page 85) : Ø 6. Ce qui leur manque, c'est l'imagination. Ils ne sont jamais à l'échelle des fléaux. Et les remèdes qu'ils imaginent sont à peine à la hauteur d'un rhume de cerveau. ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1319. · Locution. Être enrhumé du cerveau. — Cerveau rabique. Cerveau d'un animal ayant contracté la rage. Cerveau sénile. Cerveau du vieillard. B.— [Organe de la vie psychique] Le cerveau tout assombri de fatigue (ANDRÉ GIDE, Journal, 1906, page 214 ). Le cerveau bourré d'allégories et de symboles (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la place, 1908, page 790 ). Son cerveau pétrifié par la peur (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1257) : Ø 7. Dans le naufrage de son cerveau, il est resté une case intacte, la case du dessin. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 552. Ø 8.... je veux t'écrire, (...), bien que la fièvre ait un peu vidé mon cerveau et obscurci ma lucidité. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 235. SYNTAXE : a) Cerveau brouillé, creux, débile, détraqué, ébranlé, endormi, engourdi, étroit, fatigué, fêlé, juste, limité, lucide, plat, précoce, ramolli, rationnaliste, rétif, simpliste, stérile, subtil, supérieur. b) Cogitation, création, déliquescence, faculté, fonctionnement, travail, trouble du cerveau. c) [En parlant d'une boisson, d'une odeur] Monter, prendre au cerveau; [En parlant d'une idée, d'une image, d'un souvenir] Hanter, traverser, troubler le cerveau; monter au cerveau; s'emmagasiner, s'enfoncer, s'enraciner, germer dans le cerveau. · Lavage de cerveau. Endoctrinement, le plus souvent accompagné de sévices, et destiné à priver une personne de ses convictions et de son comportement propre pour lui en imposer d'autres. Transformant ainsi en monnaie courante des cités politiques la dégradation de l'homme, la torture, le lavage des cerveaux et leur mise au pas (L'Univers économique et social. 1960, page 6407 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'expression Cerveau lavé. Cerveau reposé, frais, neuf. La géographie, c'était l'air pur, la promenade à la campagne, le retour avec une brassée de genêts ou de digitales, les yeux décrassés, les cerveaux lavés et le goût du réel mordant sur l'abstrait (LUCIEN FEBVRE, Combats pour l'histoire, 1939-45, page 394). 1. [Le cerveau, en tant que siège des facultés intellectuelles] La grosse tête de Simon contenait un cerveau bien fait, une bonne machine à penser (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 132) : Ø 9.... il n'y a pas de fait psychologique qui n'implique l'entrée en jeu des mécanismes corticaux. Tout paraîtra donc se passer comme si la conscience jaillissait du cerveau, et comme si le détail de l'activité consciente se modelait sur celui de l'activité cérébrale. HENRI BERGSON, L'Évolution créatrice, 1907, page 263. Ø 10. Si Prinet vit, il renoncera pendant une longue période (...) à l'exercice de son intelligence; il ne lira pas, ne s'exprimera pas; quand une pensée lui viendra, il ne la notera pas; il laissera son cerveau en friche. HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 162. Ø 11. Dans les quelques grammes de gélatine appelés cerveau il n'y a rien (...) qui ressemble, même de loin, à une pensée ou à un souvenir; et pourtant il n'y a pas, sans cerveau, de pensée ou de mémoire possibles. VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 32. — En particulier. a) [Le cerveau considéré comme le siège de la raison] Son père tout cerveau, sa mère toute foi (ÉMILE ZOLA, Lourdes, 1894, page 290 ). Jamais ni l'un ni l'autre ne faisait la moindre allusion à sa vie personnelle ou à ses ennuis d'intérieur. Ils s'amusaient à être de purs cerveaux (FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau. 1908, page 58 ). · [Par opposition au coeur considéré comme le siège des facultés affectives] Il faut que le socialisme descende du cerveau jusqu'au coeur (JULES RENARD, Journal, 1905, page 988) : Ø 12.... « Vous, Messieurs les Français, vous aimez avec le cerveau, mais très peu avec le coeur! » EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1895, page 803. Ø 13. Le vrai, c'est que je ne puis prendre mon parti de m'écarter de Em.; ni dissocier mon cerveau de mon coeur... ANDRÉ GIDE, Journal, 1933, page 1156. Par métonymie (Confer infra I B 3). C'était un cerveau peut-être, mais pas un coeur (PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, La Bête de chasse, 1952, page 78 ). Remarque : La documentation est riche en exemple dans lesquels cerveau se trouve associé, mis en parallèle, opposé à coeur.œur. · [Par opposition à l'âme] Elle [l'âme] passe par le cerveau comme par un laminoir qui la martèle et la travaille au coin de notre plate nature physique (EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1852, page 108 ). [Cet Empereur] se servit de nos âmes et rejeta nos cerveaux (GEORGES D'ESPARBÈS, Les Demi-solde, 1899, page 185 ). b) [Le cerveau en tant que siège de l'esprit par opposition au corps, à la matière] : Ø 14. L'homme a besoin de dépenser journellement certaines grossiéretés (...) — et surtout l'homme de lettres, l'homme d'idée, le brasseur de nuages, en qui la matière opprimée par le cerveau semble se venger... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1858, page 478. · Par métonymie (Confer infra I B 3). Je travaille trop, je deviens trop cerveau (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 2, 1850, page 42 ). Je ne suis que cerveau, je ne mange pas, je pense! (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, page 269 ). 2. Rare. [Le cerveau en tant que siège de l'affectivité] La jalousie frappait avec ses mille marteaux sourds dans son cerveau (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 214 ). 3. Par métonymie. Personne Rosny n'est déjà plus le puissant cerveau de naguère (JULES RENARD, Journal, 1893, page 187 ). Je suis étonné de voir un esprit fin, un cerveau distingué comme vous, aimer cela (MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 501 ). Weber est certainement un cerveau poétique, mais ce n'est pas un musicien (IGOR STRAVINSKY, Chroniques de ma vie, 1931, page 154 ). — Synonyme : cervelle. Je plains nos jolis cerveaux messins, nos solides cervelles alsaciennes (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 3, 1902-03, page 66 ). — Péjoratif. Cerveau brûlé. Personne exaltée, extravagante, irréfléchie (confer brûlé II B 1). Une mauvaise tête qui voudrait se détruire (...) j'en connais, de ces cerveaux brûlés (PROSPER MÉRIMÉE, Le Théâtre de Clara Gazul, 1825, page 324 ). — emploi absolu. Un cerveau. Un homme supérieurement intelligent. Augustin, le précepteur de Dominique, est un très-jeune homme (...) c'est un homme de livres, de logique, de science, un cerveau (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 137 ). Vous étiez un cerveau pour toutes les cervelles Des pauvres spectateurs qui ne le savaient pas Qu'il leur faut des enfants ou marcher au trépas (GUILLAUME APOLLINAIRE, Les Mamelles de Tirésias, À Yeta Daesslé, 1918, page 873) : Ø 15.... toute sa politique, vise à la conservation de cette espèce royale, de ce petit nombre de cerveaux dont dépend le sort de l'humanité. HENRI MASSIS, Jugements, 1923, page 114. II.— Par analogie. A.— TECHNOLOGIE, ÉLECTRONIQUE. 1. [Par référence à la position du cerveau] a) Partie supérieure de la cloche à laquelle est fixé l'anneau qui supporte le battant mobile. Ça, c'est le cerveau d'une très vieille cloche qui rendait des sons comme il n'y en a plus; celle-là, Monsieur, elle sonnait du ciel! (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 53 ). b) Partie supérieure d'une construction. « Le cintre (...) est chargé au cerveau d'environ 50 mètres cubes de moëllons (...)» [mémoire de M. Séjourné sur le pont de Lavour] (ERNEST DEGRAND, JEAN RÉSAL, Ponts en maçonnerie, tome 2, 1888, page 639 ). On perce au cerveau de la voûte une galerie (JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 718 ). Remarque : 1. Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. Pour Larousse du xxe. siècle en six volumes, cerveau, " capacité d'un appartement, comprise entre le plafond et la hauteur d'une personne debout ". 2. [Par référence aux fonctions du cerveau] Cerveau artificiel, cerveau électronique, cerveau mécanique (confer calculateur, ordinateur) : Ø 16.... la fabrication des cerveaux mécaniques, la cybernétique, pose l'angoissante question des robots, capables de surpasser l'homme dans ses mécanismes mentaux. RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 392. B.— Domaine de la vie intellectuelle ou active : Ø 17. Ville auguste, cerveau du monde, orgueil de l'homme, Ruche immortelle des esprits, Phare allumé dans l'ombre où sont Athène et Rome, Astre des nations, Paris! CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes tragiques, Le Sacre de Paris, 1884, page 78. Ø 18. Cette pièce, en réalité, était le cerveau de la maison et le grand jeune homme (...) qui parlait, lèvres serrées avec cet accent « sophistiqué » des universitaires, était le porte-parole, le haut-parleur, le traducteur mécanique et fidèle, des traditions... PAUL VIALAR, La Mort est un commencement, Le Petit jour, 1947, page 355. — Emploi absolu : Ø 19. Les uns et les autres ne travaillaient pas eux-mêmes plus que M. Planchet [le grand capitaliste] ; ils étaient comme ils disaient, « le cerveau ». JEAN GIONO, Poids du ciel, 1938, page 290. Remarque : On rencontre dans la documentation le néologisme cérébralicide, adjectif. Fatigant pour l'esprit (confer J. Desaymard, Chabrier d'après ses lettres, 1934, page 328).

« jamais à l'échelle des fléaux.

Et les remèdes qu'ils imaginent sont à peine à la hauteur d'un rhume de cerveau. ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1319. · Locution.

Être enrhumé du cerveau. — Cerveau rabique.

Cerveau d'un animal ayant contracté la rage.

Cerveau sénile.

Cerveau du vieillard. B.— [Organe de la vie psychique] Le cerveau tout assombri de fatigue (ANDRÉ GIDE, Journal, 1906, page 214 ).

Le cerveau bourré d'allégories et de symboles (ROMAIN ROLLAND, Jean- Christophe, La Foire sur la place, 1908, page 790 ).

Son cerveau pétrifié par la peur (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1257) : Ø 7.

Dans le naufrage de son cerveau, il est resté une case intacte, la case du dessin. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 552. Ø 8....

je veux t'écrire, (...), bien que la fièvre ait un peu vidé mon cerveau et obscurci ma lucidité. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 235. SYNTAXE : a) Cerveau brouillé, creux, débile, détraqué, ébranlé, endormi, engourdi, étroit, fatigué, fêlé, juste, limité, lucide, plat, précoce, ramolli, rationnaliste, rétif, simpliste, stérile, subtil, supérieur.

b) Cogitation, création, déliquescence, faculté, fonctionnement, travail, trouble du cerveau.

c) [En parlant d'une boisson, d'une odeur] Monter, prendre au cerveau; [En parlant d'une idée, d'une image, d'un souvenir] Hanter, traverser, troubler le cerveau; monter au cerveau; s'emmagasiner, s'enfoncer, s'enraciner, germer dans le cerveau. · Lavage de cerveau.

Endoctrinement, le plus souvent accompagné de sévices, et destiné à priver une personne de ses convictions et de son comportement propre pour lui en imposer d'autres.

Transformant ainsi en monnaie courante des cités politiques la dégradation de l'homme, la torture, le lavage des cerveaux et leur mise au pas (L'Univers économique et social.

1960, page 6407 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'expression Cerveau lavé.

Cerveau reposé, frais, neuf.

La géographie, c'était l'air pur, la promenade à la campagne, le retour avec une brassée de genêts ou de digitales, les yeux décrassés, les cerveaux lavés et le goût du réel mordant sur l'abstrait (LUCIEN FEBVRE, Combats pour l'histoire, 1939-45, page 394). 1.

[Le cerveau, en tant que siège des facultés intellectuelles] La grosse tête de Simon contenait un cerveau bien fait, une bonne machine à penser (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 132) : Ø 9....

il n'y a pas de fait psychologique qui n'implique l'entrée en jeu des mécanismes corticaux.

Tout paraîtra donc se passer comme si la conscience jaillissait du cerveau, et comme si le détail de l'activité consciente se modelait sur celui de l'activité cérébrale. HENRI BERGSON, L'Évolution créatrice, 1907, page 263. Ø 10.

Si Prinet vit, il renoncera pendant une longue période (...) à l'exercice de son intelligence; il ne lira pas, ne s'exprimera pas; quand une pensée lui viendra, il ne la notera pas; il laissera son cerveau en friche. 2. »

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