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De l'affrontement aux accords de Matignon

Publié le 01/08/2006

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1986 à 1990 - chronologie spécialisée

   
21 mai 1986
Le conseil des ministres approuve le projet du gouvernement présenté par Bernard Pons sur le statut de la Nouvelle Calédonie. François Mitterrand exprime sa " profonde inquiétude " face aux mesures prévues qui risquent de provoquer dans la population mélanésienne un " sentiment de manquement aux engagements pris et donc d'injustice ".

 

9 juillet 1986
Le projet du gouvernement est définitivement adopté par l'Assemblée nationale.

 

23 juillet 1986
Jean Montpezat est nommé haut commissaire en Nouvelle Calédonie en remplacement de Fernand Wibaux.

 

8 août 1986
Les treize Etats membres du Forum du Pacifique Sud demandent la réinscription de la Nouvelle Calédonie sur la liste de la commission de décolonisation de l'ONU.

 

29 août 1986
Le premier ministre, Jacques Chirac, dans un discours à Nouméa prêche la conciliation entre les communautés calédoniennes.

 

15 novembre 1986
Un jeune Caldoche est tué à Thio, au cours d'affrontements qui ont opposé indépendantistes et militants du RPCR. A Paris, Jean Marie Tjibaou est reçu par François Mitterrand le 19, mais pas par Jacques Chirac, qui a annulé son rendez vous.

 

22 août 1987
A Nouméa, dispersion brutale d'une manifestation pacifique organisée par le FLNKS.

 

13 septembre 1987
Malgré le boycottage du référendum d'autodétermination par le mouvement indépendantiste, 59,10 % des électeurs participent au scrutin et votent à 98,30 % pour le maintien du territoire dans la République française.

 

17 septembre 1987
Jacques Chirac à Nouméa annonce un nouveau projet de statut d'autonomie interne.

 

30 septembre 1987
Deux gendarmes sont tués de plusieurs coups de feu dans la tribu de Tiaoué.

 

29 octobre 1987
Les sept auteurs de l'embuscade de Hienghène qui, le 5 décembre 1984, avait provoqué la mort de dix Mélanésiens indépendantistes, sont acquittés par la cour d'assises de Nouméa.

 

6 novembre 1987
Un jeune Canaque est tué par des gendarmes près de Nouméa, lors d'une opération de police judiciaire.

 

19 décembre 1987
Le projet de loi sur le statut de la Nouvelle Calédonie est définitivement adopté.

 

22 février 1988
Un commando du FLNKS prend en otage pendant quelques heures neuf gendarmes.

 

22 avril 1988
Quatre gendarmes sont tués et vingt sept autres pris en otage, lors de l'attaque d'un poste de gendarmerie, par des indépendantistes canaques sur l'île d'Ouvéa.

 

24 avril 1988
Les élections présidentielles et régionales prévues le même jour, sont boycottées par les indépendantistes. Des affrontements entre gendarmes et militants canaques perturbent le scrutin. Les résultats des élections régionales sont hypothéqués par la multiplication des violences. Une polémique s'engage entre Jacques Chirac et François Mitterrand sur les responsabilités politiques et la dégradation de la situation.

 

5 mai 1988
Les vingt trois otages d'Ouvéa détenus par un commando du FLNKS sont libérés au cours d'un assaut donné par les forces de l'ordre. Le bilan est particulièrement lourd : deux militaires et dix neuf Canaques sont tués au cours de cette opération " Victor ".

 

9 mai 1988
Des révélations sur les circonstances de la mort de trois Mélanésiens, dont Alphonse Dianou, le chef des preneurs d'otages, provoque une polémique politique en métropole.

 

15 mai 1988
Une mission de conciliation, dirigée par Christian Blanc, est chargée par Michel Rocard de " rétablir le dialogue ". Arrivée à Nouméa, le 20, elle s'entretient avec toutes les parties jusqu'au 7 juin.

 

26 juin 1988
Un accord sur l'avenir du territoire est conclu entre les délégations du RPCR et du FLNKS, conduites par Jean Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, réunies à l'hôtel Matignon autour de Michel Rocard. Cet accord prévoit la reprise en main par l'Etat, de façon provisoire de l'administration du territoire et l'organisation d'un référendum national, à l'automne.

 

4 juillet 1988
Les accords de Matignon font l'objet d'un consensus au Parlement : les députés adoptent la loi plaçant pour un an le territoire sous l'administration directe de l'Etat, par 543 voix contre 1, et les sénateurs, le 6, à l'unanimité.

 

20 août 1988
Un accord est conclu au ministère des DOM TOM à Paris entre le RPCR et le FLNKS, sur l'avant projet de loi référendaire qui fixe le statut de la Nouvelle Calédonie jusqu'en 1988, date à laquelle un scrutin d'autodétermination est prévu dans le territoire.

 

26 août 1988
Michel Rocard en Nouvelle Calédonie invite la communauté caldoche à réussir une décolonisation dans le cadre des institutions et exhorte les Canaques à se montrer " responsables ".

 

6 novembre 1988
Le " oui " l'emporte au référendum avec 79,99 % des suffrages exprimés, mais l'abstention atteint un niveau record de 63,1 %. En Nouvelle Calédonie, où le " oui " recueille 57 % avec une participation de 63,24 %, le " non " est majoritaire à Nouméa et dans cinq autres communes caldoches.

 

4 mai 1989
Jean Marie Tjibaou, président du FLNKS et Yeiwéné Yeiwéné numéro deux du mouvement indépendantiste, sont tués, lors d'un guet-apens à Ouvéa, par un extrémiste canaque. Ce double assassinat suscite une vive émotion. Michel Rocard se rend aux obsèques à Nouméa, le 7.

 

20 mai 1989
François Burck succède à Jean Marie Tjibaou à la présidence de l'Union calédonienne, principale composante du FLNKS.

 

11 juin 1989
69,29 % des inscrits participent aux élections provinciales qui ont lieu dans le calme. Le RPCR obtient 27 des 54 sièges du Congrès du territoire et le FLNKS 19, mais ce dernier dispose de la majorité absolue dans deux des trois assemblées provinciales, celles du Nord et des îles Loyauté.

 

22 décembre 1989
Le projet de loi amnistiant les assassinats politiques en Nouvelle Calédonie est définitivement adopté.

 

24 mars 1990
Paul Néaoutine est élu à la présidence du FLNKS. Il réaffirme l'engagement de son mouvement dans les accords de Matignon. 

 

« 22 février 1988 Un commando du FLNKS prend en otage pendant quelques heures neuf gendarmes. 22 avril 1988 Quatre gendarmes sont tués et vingt sept autres pris en otage, lors de l'attaque d'un poste de gendarmerie, par desindépendantistes canaques sur l'île d'Ouvéa. 24 avril 1988 Les élections présidentielles et régionales prévues le même jour, sont boycottées par les indépendantistes.

Desaffrontements entre gendarmes et militants canaques perturbent le scrutin.

Les résultats des élections régionales sonthypothéqués par la multiplication des violences.

Une polémique s'engage entre Jacques Chirac et François Mitterrand surles responsabilités politiques et la dégradation de la situation. 5 mai 1988 Les vingt trois otages d'Ouvéa détenus par un commando du FLNKS sont libérés au cours d'un assaut donné par lesforces de l'ordre.

Le bilan est particulièrement lourd : deux militaires et dix neuf Canaques sont tués au cours de cetteopération " Victor ". 9 mai 1988 Des révélations sur les circonstances de la mort de trois Mélanésiens, dont Alphonse Dianou, le chef des preneurs d'otages,provoque une polémique politique en métropole. 15 mai 1988 Une mission de conciliation, dirigée par Christian Blanc, est chargée par Michel Rocard de " rétablir le dialogue ".

Arrivée àNouméa, le 20, elle s'entretient avec toutes les parties jusqu'au 7 juin. 26 juin 1988 Un accord sur l'avenir du territoire est conclu entre les délégations du RPCR et du FLNKS, conduites par Jean MarieTjibaou et Jacques Lafleur, réunies à l'hôtel Matignon autour de Michel Rocard.

Cet accord prévoit la reprise en main parl'Etat, de façon provisoire de l'administration du territoire et l'organisation d'un référendum national, à l'automne. 4 juillet 1988 Les accords de Matignon font l'objet d'un consensus au Parlement : les députés adoptent la loi plaçant pour un an leterritoire sous l'administration directe de l'Etat, par 543 voix contre 1, et les sénateurs, le 6, à l'unanimité. 20 août 1988 Un accord est conclu au ministère des DOM TOM à Paris entre le RPCR et le FLNKS, sur l'avant projet de loiréférendaire qui fixe le statut de la Nouvelle Calédonie jusqu'en 1988, date à laquelle un scrutin d'autodétermination estprévu dans le territoire. 26 août 1988 Michel Rocard en Nouvelle Calédonie invite la communauté caldoche à réussir une décolonisation dans le cadre desinstitutions et exhorte les Canaques à se montrer " responsables ". 6 novembre 1988 Le " oui " l'emporte au référendum avec 79,99 % des suffrages exprimés, mais l'abstention atteint un niveau record de63,1 %.

En Nouvelle Calédonie, où le " oui " recueille 57 % avec une participation de 63,24 %, le " non " est majoritaire àNouméa et dans cinq autres communes caldoches.. »

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