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Czernin, comte (Ottokar von und zu Chudenitz)

Publié le 22/02/2012

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Homme d'Etat autrichien né à Dymokury près de Podebrady (Bohême) et mort à Vienne (1872-1932). Après avoir fait des études de droit à Prague, Czernin entra dans la carrière diplomatique (La Haye, Paris), mais dut la quitter par suite d'une affection pulmonaire. Il était membre de la Diète et de la Chambre Haute de Bohême. Il se déclarait Allemand et préconisa la réconciliation avec les Tchèques. Proche du prince héritier François-Ferdinand, il reprit du service dans la carrière diplomatique en 1913 et fut jusqu'en 1916 ambassadeur à Bucarest. Après l'accession au trône de l'empereur Charles, il reprit la succession du comte Stephan Burian aux Affaires étrangères en 1916. Après l'échec de nombreuses offres de paix, il ne se résigna que sous la pression des milieux militaires à donner son accord à la déclaration de guerre sous-marine à outrance (avril 1917). L'apogée de sa carrière est représentée par la conclusion de la Paix de Brest-Litovsk (avec l'Ukraine et la Russie) et celle de Bucarest (avec la Roumanie), mais il se montra très tôt, dans un de ses mémoires, pessimiste quant aux chances de remporter la victoire. A cette époque eurent également lieu les contacts établis par les deux princes, Xavier et Sixte de Bourbon-Parme, frères de l'impératrice Zita, entre l'empereur Charles et la France. Ce dernier, dans une lettre inspirée de la politique de Czernin, s'était déclaré prêt à soutenir les revendications françaises sur l'Alsace-Lorraine. Plus tard, Czernin déclara, dans un discours prononcé en avril 1918, que les pourparlers avec la France avaient échoué à cause des prétentions françaises sur les deux territoires en question; il semble donc qu'il n'ait été qu'imparfaitement au courant du contenu des lettres de Sixte. Quoi qu'il en soit, la France publia alors la première de ces lettres. Le jeune empereur alla faire amende honorable au quartier général allemand et Czernin démissionna. Lors de la révolution, il perdit ses terres de Bohême et se retira dans le Salzkammergut. De 1920 à 1923, il fut le seul député du Parti bourgeois « démocratique » au Conseil national de la nouvelle république. Sa réputation de «desperado aristocratique» (R.A. Kann) est de nos jours encore compromise par l'attitude qu'il a prise dans l'affaire Sixte.

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