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Crise et Economie

Publié le 14/08/2014

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protectionnistes en instaurant des quotas ou en taxant lour­dement les produits importés. Mais si rien de cela ne se pro­duit, le Bretzelburg va droit vers une crise économique.

A titre d'exemple, la grande crise économique de 1929 a eu en partie pour cause un emballement de la production industrielle, tandis que la consommation progressait beau­coup moins vite. Ce phénomène, joint à une spéculation boursière excessive, s'est traduit par une brusque perte de confiance des actionnaires et par la vente en masse d'ac­tions, d'où de nombreuses faillites bancaires qui elles-mêmes entraînèrent l'effondrement du système de crédit.

En 1974, les pays occidentaux ont connu une crise due au brusque relèvement du prix des produits pétroliers. A l'époque, le pétrole était la principale source d'énergie. Lorsque les pays producteurs décidèrent de réduire leur pro­duction et de doubler leurs prix, la conséquence dans les pays industrialisés fut une brusque augmentation du coût de la vie et, par suite, une baisse de la consommation. C'est d'ailleurs à ce moment que l'on vit apparaître dans les hypermarchés français les premiers produits alimentaires «de distribu­teurs «, moins chers que les grandes marques nationales.

Quelques regards

sur les crises économiques modernes

Les différentes doctrines économiques ont chacune leur interprétation du phénomène. Bornons-nous à rappeler les principales.

L'analyse marxiste

 

Pour l'école marxiste, la crise économique est une mani­festation des contradictions internes du capitalisme. Plus précisément, elle résulte de la baisse tendancielle du taux de profit (voir le chapitre Profit).

« Les crises préindustrielles Avant l'ère industrielle, l'économie des pays occidentaux était essentiellement agricole.

La subsistance et la création de richesse reposaient alors sur la production des cam­ pagnes, donc en dernière analyse sur les aléas climatiques.

Dans ce contexte, les «mauvaises années», marquées par des catastrophes naturelles ou simplement des conditions difficiles, pouvaient déterminer une crise par insuffisance de la production.

Le schéma est simple : une récolte peu abondante se tra­ duit par une demande supérieure à l'offre, ce qui entraîne une augmentation des prix, des phénomènes de spéculation et l'apparition d'un «marché noirn.

Si les difficultés clima­ tiques n'ont touché qu'une région, et si les échanges avec d'autres régions sont faciles, la crise prendra fin lorsque des marchandises produites ailleurs pourront être importées.

Mais si les échanges sont difficiles, ou si le manque est général, la crise pourra durer et dégénérer en troubles sociaux.

Ce type de crise a été très fréquent dans !'Histoire.

Ce sont, par exemple, les fameuses «famines» que la France a connues du Moyen Age jusqu'au XVIII 0 siècle.

En 1846, la maladie de la pomme de terre provoqua en Irlande une crise de ce type et précipita l'émigration irlandaise vers les États­ Unis.

Encore de nos jours, de nombreux pays du Tiers­ Monde connaissent des crises similaires lorsqu'ouragans, insectes ou inondations détruisent les cultures.

Ces crises préindustrielles marquent une certaine dépen­ dance de l'homme vis-à-vis de la nature.

Des moyens techniques appropriés (engrais, semences sélectionnées, barrages ...

) permettraient de les éviter en garantissant un certain niveau de production.

Les crises modernes A l'inverse, les crises de l'ère industrielle sont plutôt des crises de surproduction.

Elles se produisent en effet lorsque la demande de produits est inférieure à l'offre des entreprises.. »

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