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Condorcet (Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de)

Publié le 21/02/2019

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Condorcet (Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de), mathématicien, homme politique et écrivain français (Saint-Quentin 1743 - Bourg-la-Reine 1794). Né dans une célèbre famille noble du Dauphiné, il fit de brillantes études chez les jésuites : il soutint à seize ans une thèse de mathématiques auxquelles il consacra ses premiers travaux. Il devint successivement membre (1769), puis secrétaire perpétuel (1773) de l'Académie des sciences et membre de l'Académie française (1782). Il publia des Éloges des académiciens morts

 

avant 1699, éléments d'une histoire de la pensée scientifique, et son discours de réception à l'Académie française porta sur la réunion des sciences physiques et morales. Lié au clan philosophique, il collabora à l'Encyclopédie, et s'initia sous le patronage de Turgot à la politique : il publia des brochures pour faire reconnaître les droits des femmes ou ceux des esclaves noirs (1781). La Révolution consomma sa conversion aux activités politiques. Journaliste à la Feuille villageoise, membre de la Législative, il s'occupa de projets d'instruction nationale, fut un des rares révolutionnaires à parler en faveur de l'égalité entre les sexes et se révéla un pionnier de la mathématique sociale, application des statistiques au gouvernement. Accusé de modérantisme, il passa dans la clandestinité et utilisa cette retraite pour rédiger Y Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1794), hymne de confiance dans les possibilités humaines et le progrès historique. Menacé d'arrestation, il s'empoisonna. — Sa veuve, Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet (1764-1822), emprisonnée sous la Terreur, retrouva la liberté après Thermidor. Elle publia la Théorie des sentiments moraux, traduite de l'Anglais Adam Smith et suivie de Lettres sur la sympathie adressées à Cabanis, anima le clan des Idéologues et édita des textes inédits de son mari.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Marquis de Condorcet 1743-1794 Marie-Jean-Antoine-Nicolas Caritat, marquis de Condorcet, est né à Ribemont, mort à Bourg-la-Reine.

Avec Turgot, est un rationaliste, théoricien du progrès.

De formation mathématique, il défend les idées et les passions du parti philosophique de son temps.

De la Constituante (1789) à la Législative (1791), il s'engage dans la vie politique en 1793, il prépare, pour le projet de Constitution, une préface, imprégnée des idées de la Gironde ; la Montagne le fait décréter d'accusation, au même titre que les Girondins ; pendant longtemps, il échappe aux recherches, grâce au dévouement de sa femme ; arrêté, il s'empoisonne dans sa prison.

Il s'oppose à la discontinuité et au fixisme historiques de Voltaire ; à une nature humaine permanente, répond une vision de l'histoire unifiée, quoique non statique ; dans les sciences humaines, comme dans les sciences exactes, un seul sujet est sujet d'un univers unique : universalité, donc, dans la légalité, puisque “ une bonne loi doit être bonne pour tous les hommes comme une proposition est vraie pour tous ”. Le progrès n'est pas tant méditation sur l'histoire, ni inhérent à l'histoire elle-même : le progrès est d'essence scientifique, et s'oppose aux limitations étroites du dogme religieux. Diptyque donc que la pensée de Condorcet, dont l'intérêt n'est pas tellement la critique, si souvent faite déjà, des méfaits de l'esprit théologique (critique reprise par Auguste Comte), que l'analyse des mécanismes d'accroissement de la connaissance scientifique : il n'y aurait pas progrès s'il n'y avait qu'additions, sans changement de structure, de la connaissance : l'infinité inhérente à la pensée scientifique réside dans l'unification et la généralisation des méthodes successives ; de l'arithmétique à l'algèbre, des nombres rationnels aux irrationnels, etc.

Le progrès indéfini ni s'insinue dans les sciences morales, avec l'introduction des calculs de combinaisons dans l'étude des faits moraux.

Condorcet a publié en 1766 : Essai sur le calcul intégral ; en 1782 : Réflexion sur l'esclavage des nègres et en 1794 : Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit.. »

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