Composition d’histoire : Comment les régimes totalitaire conçoivent-ils « l’homme nouveau » ?

 

Composition d’histoire : Comment les régimes totalitaire conçoivent-ils « l’homme nouveau » ?

 

 

Les États totalitaires sont  issues de la Première Guerre mondiale. Nous pouvons donc retrouver l’Allemagne nazie avec au pouvoir en 1933, Hitler, appelé aussi « Führer », L’Italie fasciste vers 1919 et son « Duce » qui n’est rien d’autre que Mussolini et enfin l’URSS stalinienne en 1929 avec Staline alias « Petit père ». Les régimes totalitaires, comparés aux dictatures, ont souvent, sinon toujours, été accusé d'avoir inventé le concept de « l'homme nouveau », comme la marque d'une culture politique commune aux mouvements et régimes fascistes apparus en Europe durant l'entre-deux-guerres. Or, le terme de «l'homme nouveau », ne naît ni avec Hitler, ni avec Staline, ni même avec Mussolini ; il est déjà bien ancré dans les esprits européens lorsque ces hommes arrivent au pouvoir : ils ne feront que l'exploiter à des fins néfastes. On en arrive donc à se demander comment les régimes totalitaires conçoivent-ils « l’homme nouveau ». Nous étudierons dans un premier temps la définition de « l’homme nouveau » selon ces trois régimes. Enfin, nous observerons les moyens mis en œuvre pour rendre ce mythe plus réel, pour qu’il devienne un mode de vie.

 

1. La définition de « l’homme nouveau » selon les trois régimes.
2. 1.    Les similitudes.

 

-       Soumission à l’idéologie et à son pays : le nationalisme. C’est une omnipotence de l’État. « L’individu n’est rien. » La société devient uniforme.

Ex : Dictature politique avec les lois fascistissimes en novembre 1925.

1927 : Syndicats interdits et remplacés par des corporations en Italie et censure de la                       presse.

État policier : Rôle des polices politiques : LOVERA en Italie, Gestapo et SS (Nuit des longs couteaux en 1934, exécution des SA par les SS) en Allemagne et NKVD en URSS.

Militarisation des sociétés (uniformes très présents).

L’Allemagne veut menée une économie autarcique. Politique de grands travaux.

 

-       La force, le courage, le sens du sacrifisme.

Ex : Dirigisme économique : Collectivisation dans les campagnes et lutte des classes au nom de la liquidation des koulaks à partir de 1929. Bataille du blé à partir de 1925. On réquisitionne la nourriture ce qui engendre des famines.

Kolkhoze : coopérative agricole.

Sovkhozes : ferme d’État, les agriculteurs y sont employés.

       1922 : Slogan de Mussolini, « Croire, obéir, combattre ». Les employés et les ouvriers étaient organisés en groupes contrôlés et neutralisés par le parti.

       Axe Rome –Berlin, Mussolini envoi des troupes dans la guerre d’Espagne pour soutenir Franco, Pacte d’acier.

 

-       La virilité : régimes qui privilégient la masculinité et la figure de père et du guerrier (surtout en Allemagne, contrairement à l’URSS qui elle, valorise la femme au travail).

Ex : JO de Berlin en 1936

 

1. 2.    Les différences.

 

-       Fascisme : soumission pour la grandeur de l’État et la diffusion du fascisme ainsi que le racisme à partir de 1935

Ex : Première loi antisémite à partir de 1938, à partir de la théorie de « l’homme nouveau » selon Mussolini. Le « juif » est présenté en Italie comme le contre-modèle de « l’homme nouveau ».

Exclusion politique de l’opposition politique. Arrestations et déportations d’opposants communistes et socialistes au fascisme en 1927.

 

     - Nazisme : pureté de la race, créer une race aryenne pure, débarrassée des êtres inférieurs : handicapés, malade mentaux, mais aussi des Juifs (antisémitisme), des noirs, des Tziganes.

Ex : 1933 : Création des premiers camps de concentration en Allemagne (Dachau et Oranienburg).

1935 : Lois de Nuremberg sur la protection du sang allemand.

1937-1939 : Internement de 50 000 homosexuels allemands.

 

-       Stalinisme : au nom du communisme, mise en commun des biens, des moyens de production pour répendre le communisme en URSS et dans le monde.

Ex : 1936 : Purges staliniennes

Les militaires de l’armée rouge, les patrons et propriétaire de koulaks, etc, sont déportés. Tous ceux qui pourraient être opposants sont déportés.

 

 

1. Les moyens mis en œuvre.
   1. L’art : un moyen de persuasion.

 

-       Sculptures : diffuser l’image de « l’homme nouveau » mais également aussi grâce à la peinture, au cinéma…

Ex : Censure des « arts dégénérés » selon Hitler. Culte du corps, on représente le chef sous n’importe quelle forme d’art.

      Arno Breker est le sculpteur officiel de l’Allemagne.

      Représentation du corps nu : on revient à l’Antiquité pour le valoriser.

       10 mai 1933 : autodafés, on brûle les livres des auteurs communistes et juifs.

      1936 : JO de Berlin : idée de la réussite, de la victoire.

       Propagande : Goebbels et sa politique au ministère de la propagande. (Affiches en URSS)

 

 

1. L’embrigadement, notamment de la jeunesse.

 

-       Les associations de jeunesse dans les trois régimes qui doivent encadrer puis transformer les jeunes (organisations paramilitaires, défilés avec fusils, culte de la virilité…)

Ex : 1936 : Adhésion obligatoire aux jeunesse hitlériennes en Allemagne.

      En Italie : Les fils de la Louve à partir de 3 ans, les Balilas puis les Chemises noires.

      En URSS : Affiche montrant des enfants avec Staline, pour montrer la jeunesse soviétique qui aime « le petit Père des peuples ».

 

 

 

1. L’éducation.

 

L’éducation sert non à éveiller l’esprit critique mais à endoctriner et à diffuser l’idéologie. Rôle de l’école mais aussi des loisirs et du sport.

Ex : Contrôle de l’enseignement avec l’épuration du personnel enseignant et la révision des manuels scolaire.

1936 : JO de Berlin.

 

Les totalitarismes présentent d’un point de vue historique, une originalité très forte : seule véritable tentative de transformer tout un peuple selon des critères idéologiques préalablement définis. « L’homme nouveau », n’est pas qu’un être soumis, c’est aussi un être modelé de toute pièce par un régime politique. Ambition démesurée qui a conduit à l’échec ?