COLLIN d'HARLEVILLE (Jean-François Collin, dit)
Publié le 21/02/2019
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COLLIN d'HARLEVILLE (Jean-François Collin, dit), auteur dramatique français (Maintenon 1755 - Paris 1806). Il fit jouer avec succès des comédies lourdement versifiées, à la philosophie courte et mièvre (l'inconstant, 1786; l'Optimiste, 1788 ; les Châteaux en Espagne, 1789), sur lesquelles se détachent deux pièces, M. de Crac dans son petit castel (1791), où le Gascon hâbleur reçoit un patronyme qui fera fortune, et le Vieux Célibataire (1792), qui brode sur le thème classique du vieillard à héritage, en faisant l'éloge de la famille et des vertus du citoyen.
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COLLIN D'HARLEVILLE Jean-François (1755-
1806).
Il est né à Maintenon, près de Chartres.
Son père,
ancien avocat devenu agriculteur, le pousse vers les étu
des : boursier dans un collège parisien, puis clerc de
procureur, Jean-François Collin s'ennuie et fait des vers.
En 1786, exerçant depuis quelques années à Chartres
comme avocat, il fait jouer sa première pièce, l'In
constant, à la Comédie-Française.
L'accueil est triom
phal.
Collin s'installe à Paris et devient d'Harleville,
du nom d'une propriété familiale.
Même succès avec
l'Optimiste (1788) et les Châteaux en Espagne (1789).
Puis viennent les deux comédies qui l'ont un peu sauvé
de l'oubli : M.
de Crac dans son petit castel (1791 ), où
il donne un nom nouveau, et qui fera fortune, au type
traditionnel du Gascon hâbleur; le Vieux Célibataire
( 1792), pièce solidement construite, qui met en scène
autour d'un vieillard à héritage deux intrigants qui ten
tent de spolier un neveu aimant et sensible.
« Collin
Harleville » - les particules ont alors mauvaise presse
- traverse.
la Terreur sans encombre, au prix d'un
Hymne à l'Et re suprême (1794).
Mais sa veine dramati- que
est tarie, et il meurt à Paris le 20 février 1806 sans
avoir rien ajouté à son œuvre.
Le théâtre de Collin d'Harleville a terriblement vieilli.
Un coupable, l'alexandrin, qui paralyse toute velléité de
fantaisie ou de réalisme.
Piètre versificateur, Collin ne
propose en outre qu'une philosophie courte et mièvre,
par trop indifférente à la dureté des temps; le méchant
n'est chez lui qu'un inconscient ou un maladroit, tandis
que « le bonheur tôt ou tard fait excuser la peine »
(l'Optimiste).
BIBLIOGRAPHIE Le Vieux Célibataire figure dans Théâtre du xvul' siècle.
t.
II,
Pléiade, 1974, éd.
J.
Truchet.
À consulter: A.
Tissier, Collin
d' Harlevitle, chantre de la verw souriante, et Nizet, 1964-1965.
M.
de Crac, gentilhomme gascon.
Paris, Didier, 1959.
J.-P.
DE BEAUMARCHAIS.
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