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Cohl, Emile - dessin & gravure.

Publié le 15/05/2013

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Cohl, Emile - dessin & gravure. Cohl, Emile (1857-1938), caricaturiste, dessinateur, auteur et pionnier français du film d'animation. Né à Paris, Émile Courtet, dit Émile Cohl, se distingue très jeune par ses dispositions naturelles à l'art du dessin à l'école professionnelle de Pantin où il suit les cours. Dessinateur, caricaturiste, mais aussi humoriste et journaliste, il collabore très tôt à de nombreux journaux et revues satiriques pour gagner sa vie. En 1907, il apprend que la firme Gaumont a plagié certains de ses dessins, parus dans une revue anglaise en 1891, pour en faire un film. Dans les bureaux de Gaumont, où il s'est présenté spontanément pour faire valoir ses droits, un directeur de service (vraisemblablement Louis Feuillade) lui propose un contrat « en guise de dédommagement «. De « tournure d'esprit cinématographique « (selon ses propres mots), le dessinateur accepte son offre, menant rapidement de front chez Gaumont une double activité de scénariste humoristique (pour le cinéma « traditionnel «) et des recherches visant à mettre en mouvement ses propres dessins. Véritable pionnier de l'animation graphique (après les apports décisifs du Français Émile Reynaud et de l'Américain Stuart Blackton), il redécouvre la reconstitution du mouvement en dessinant une succession d'images. En mai 1908, il achève Fantasmagorie qui se distingue par son parti pris de stylisation raffinée, décors et personnages apparaissant en traits blancs sur fond noir. Suivent bientôt le Cauchemar du fantoche, les Joyeux Microbes (1909) -- qui alterne dessins animés et séquences interprétées par de véritables acteurs --, les Locataires d'à côté (1909), le Songe d'un garçon de café (1910). Artisan remarquable, conteur de talent, Émile Cohl est également doué d'une imagination intarissable qui fait la part belle au fantasme et contribue de manière décisive à la sophistication du langage cinématographique « primitif «. En 1910, Émile Cohl quitte Léon Gaumont pour Charles Pathé, avant de rejoindre, l'année suivante, la Société française des films Éclairs qui l'envoie bientôt aux États-Unis, après quelques essais concluants. Là-bas, outre de petites bandes animées d'actualités cinématographiques (animated weeklees), il réalise de courtes séquences animées inspirées du personnage Snookums de George MacManus. De retour en France en 1914, il doit affronter la concurrence qui est vive à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1918, il anime avec brio plusieurs épisodes des Pieds nickelés avant de renoncer au dessin animé. Il se consacre dès lors à des besognes alimentaires pour la publicité. Sans avoir su, à la manière d'un Walt Disney, exploiter industriellement ses découvertes, Émile Cohl meurt dans l'oubli. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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