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Cohen Albert , 1895-1981, né à Corfou, écrivain suisse d'expression française.

Publié le 25/10/2013

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Cohen Albert , 1895-1981, né à Corfou, écrivain suisse d'expression française. Ce diplomate, né en Grèce et vivant à Genève, a été salué dès son premier roman, Solal (1930), comme un écrivain très prometteur. Ce talent, pressenti par une critique unanime, ne fit que se confirmer au long d'une oeuvre tout entière dédiée au peuple juif. Albert Cohen a évoqué dans Ô vous, frères humains ( 1971) ce jour d'août 1905 - il avait 10 ans - où il fut publiquement humilié à Marseille comme « petit youpin « et qui devait le marquer à jamais. Meurtri comme le peuple juif, Cohen s'en est voulu le mémoraliste et l'apôtre. Dans son unique pièce de théâtre, Ézéchiel , montée en 1933 par la Comédie-Française, il fait dire à Jérémie : « Ils ne sont pas méchants, les Allemands, ils ont des fils, ils aiment leur maman, ils chantent de jolies chansons. Seulement ils ne comprennent pas que les Juifs ont mal quand on leur fait mal... « Avant d'être découvert par Jacques Rivière, il avait commencé une carrière diplomatique au Bureau international du travail, à Genève, qu'il avait d'abord interrompue pour se consacrer à la littérature, puis reprise à Londres pendant la guerre. Là, il rencontra de Gaulle, collabora à la France libre, fut le représentant de Chaïm Weizmann et du sionisme. On le retrouve en 1945, à l'Organisation des Nations unies, à la division de protection juridique et politique. Entre deux premiers romans, Solal ( 1930) et Mangeclous (1938), et le troisième, son chef-d'oeuvre, Belle du Seigneur (1968), qui en est la suite, se passèrent trente ans d'un silence coupé du seul Livre de ma mère (1954), autobiographie bouleversante et chant d'amour pour l'humble personne morte pendant l'Occupation, à Marseille, de peur et de chagrin. Solal, Mangeclous e t Belle du Seigneur , suivis des Valeureux ( 1969), composent l'histoire épique, comique, tragique et pathétique des juifs de Céphalonie, caricature cruelle et peinture lyrique de l'amour-passion de Solal pour Ariane. Dans la fresque de Belle du Seigneur, écrite pour Bella, sa dernière compagne, Cohen critique l'Occident, qui déguise son esprit de conquête sous les masques de la chevalerie, des croisades, des grandes découvertes et de l'amour. Sous les traits de la comédie bourgeoise et dans le décor proustien des salons et de la Société des Nations, les amants de Cohen revivent les grands désastres de Roméo et Juliette, de Tristan et Yseut, tandis que l'humanité poursuit sa course dérisoire. Albert Cohen reçut en 1968 le grand prix du roman de l'Académie française pour Belle du Seigneur. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats judaïsme - Littérature Suisse - Arts - Littérature - Littérature d'expression française

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