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CAPITULEUR, -EUSE, substantif et adjectif, CAPITULATEUR, -TRICE, substantif masculin.

Publié le 08/11/2015

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CAPITULATION, substantif féminin.  

A.—  Vieilli. 

1. Convention réglant certains privilèges et devoirs, négociée entre partenaires au terme d'un affrontement ou d'une discussion. Obtenir capitulation. Synonyme partiel : accommodement* B remarque 3. 

—  Par métaphore : 

Ø 1. Sa vanité plia devant la paresse épigrammatique d'un homme de plaisir, il y eut alors capitulation avec la vanité.

HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 2, 1836, page 315. 

2. DROIT.  vieux.  Convention par laquelle une puissance accorde, sur les territoires relevant de sa juridiction, certains droits et privilèges aux ressortissants d'une autre puissance. Les capitulations de la France avec la Porte ottomane [la Turquie] (DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET.  1965) : 

Ø 2. Il y a une belle capitulation entre Henri IV et Saint-Malo : la ville traite de puissance à puissance, protège ceux qui sont réfugiés dans ses murs...

FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 43. 

—  Capitulation suisse. Convention réglant les privilèges et les devoirs des troupes suisses au service des rois de France (Confer Le Moniteur, tome 2, 1789, page 375). Confer aussi capituler A et capitulé II A. 

B.—  Dans le domaine militaire  Convention établie entre nations belligérantes en vue de la reddition de la partie vaincue. Les clauses de la capitulation; une capitulation honorable; signer la capitulation : 

Ø 3. Le 20 juin, j'écrivis à Weygand, qui avait pris dans la capitulation le titre étonnant de « Ministre de la Défense nationale »...

CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre,  1954, page 71. 

—  Capitulation en rase campagne. \" Capitulation conclue avec l'ennemi par le commandant d'une troupe opérant en dehors d'une place de guerre \" (Vocabulaire juridique (HENRI CAPITANT)). La capitulation en rase campagne est regardée comme déshonorante (Dictionnaire de l'Académie française.  1835-1932). 

—  Par métaphore, généralement péjoratif.  Action d'abandonner, en tout ou en partie, une attitude, une opinion intransigeantes. Se laisser aller aux capitulations lâches (Confer Émile Zola, L'Argent, 1891, page 257) : 

Ø 4. —  Je n'aime pas, mon jeune camarade, et pour dire le vrai je ne veux rien savoir d'une charité chrétienne qui serait une capitulation perpétuelle devant les puissants de ce monde.

CHARLES PÉGUY, L'Argent,  1913, page 1201. 

—  Capitulation de conscience. Accord passé avec soi-même pour abdiquer sa responsabilité, renoncer à certaines exigences et s'accommoder d'une situation donnée (Confer Henri Barbusse, Le Feu, 1916, page 79). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 305. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 353, b) 349; XXe.  siècle : a) 431, b) 548. 

CAPITULEUR, -EUSE, substantif et adjectif, CAPITULATEUR, -TRICE, substantif masculin.  

Rare (Celui, celle) qui capitule, qui est disposé(e) à capituler (confer capitulard). Quel service immense à notre peuple, sous l'Empire, si quelqu'un eût pu d'avance discréditer nos grands capitulateurs! (GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation,  1899, page 300 ). Nous ne voulons pas que nos fils après nous restent commandés éternellement par cette génération de capituleurs (CHARLES PÉGUY, L'Argent,  1913, page 1293 ). 

Remarque : Capituleur est attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES  (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse); capitulateur est omis par les dictionnaires. 

Fréquence absolue littéraire Capituleur : 2. Capitulateur : 1. 

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