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Canetti, Elias - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Canetti, Elias - littérature. 1 PRÉSENTATION Canetti, Elias (1905-1994), écrivain anglais d'origine bulgare et de langue allemande. 2 LE CHOIX DE L'ALLEMAND Né à Rustschuk (Bulgarie), Elias Canetti est issu d'une famille juive hispanophone. Sa famille s'installe en 1911 à Manchester, puis en 1913 à Vienne, où son père meurt. Il passe son adolescence entre Zurich et Francfort où il apprend l'allemand. C'est dans cette langue qu'il rédigera toute son oeuvre, afin qu'elle ne soit pas seulement celle du nazisme. De retour à Vienne en 1924, Canetti y est reçu docteur en philosophie en 1929. Deux rencontres décisives marquent cette époque : d'abord celle de Veza -- qui deviendra sa femme --, puis celle de Karl Kraus, satiriste et polémiste fameux dont le journal, Die Fackel (« le Flambeau «), est à la fois admiré et craint par tout Vienne. Kraus influence fortement le jeune Canetti. Il suscite ainsi sa méfiance à l'égard des modes intellectuelles et lui enseigne le poids des mots. 3 UN ROMANCIER MAJEUR Entre 1928 et 1929, il vit à Berlin et fréquente l'avant-garde littéraire et artistique incarnée par Brecht, Grosz, Döblin ou Heartfield. Rentré à Vienne, il écrit Die Blendung (1936), son premier et unique roman traduit en français en 1949 sous le titre la Tour de Babel, puis repris en 1968 sous celui d'Auto-da-fé. L'oeuvre présente les figures antithétiques de Kien, sinologue ascétique, et Fischerle, qui rêve de devenir champion du monde d'échecs. L'oeuvre, saluée d'emblée par Broch et Musil, n'aura qu'une reconnaissance tardive lors de sa publication augmentée, en 1963. À cette même période, Canetti se consacre à l'écriture de pièces de théâtre, dans lesquelles il dénonce le système totalitaire : Noce (Die Hochzeit, 1932) et Comédie des vanités (Komödie der Eitelkeit, 1934). Ces oeuvres dramatiques, dans lesquelles la voix est essentielle, provoquent un certain scandale. 4 UN ÉCRIVAIN PROTÉIFORME Après la Nuit de cristal, en 1938, Canetti s'installe à Londres, sa ville préférée avec Zurich. Il y demeure jusqu'à la fin de ses jours, en 1994. Il abandonne alors la fiction pour le journal de voyage ( les Voix de Marrakech [Die Stimmen von Marrakesh], 1968) et la critique littéraire : l'Autre Procès (Der andere Prozess, 1972), une étude sur le roman de Kafka, la Conscience des mots (Das Gewissen der Worte, 1976). En 1955, il entreprend la rédaction de Masse et Puissance (Masse und Macht, 1960), oeuvre de vaste portée, entre anthropologie et histoire, dans laquelle il s'oppose aux théories de Freud. Prenant prétexte d'une violente manifestation qui s'est déroulée à Vienne en 1927, Canetti étudie la différence entre la psychologie des masses et celle des individus. L'instinct de masse, toujours en conflit avec l'instinct de la personnalité, est pour lui le moteur de l'histoire. Paraissent ensuite les trois volumes de ses Mémoires : la Langue sauvée, histoire d'une jeunesse (Die gerettete Zunge. Geschichte einer Jugend, 1977), le Flambeau dans l'oreille, histoire d'une vie (Die Fackel im Ohr, 1980) et Jeux de regard, histoire d'une vie (Das Augenspiel, 1985), évocation de son enfance et des rencontres marquantes de son existence errante à travers l'Europe. Marqué par sa lecture de Montaigne et de Pascal, soucieux d'écrire dans une langue débarrassée de tout poncif et de toute imprécision, Canetti s'est aussi adonné à l'essai aphoristique : le Territoire de l'homme (Die Provinz des Menschen, 1978) ou le Collier de mouches (Die Fliegenpein, 1992). Cette recherche lui a, parmi d'autres motifs, valu le prix Georg-Büchner en 1972 et le prix Nobel de littérature en 1981. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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