cancer - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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la division cellulaire.
Des mutations peuvent inactiver ces protéines, ce qui aboutit à une multiplication cellulaire incontrôlée.
L’état d’une cellule résulte d’un équilibre complexe entre ces deux types de gènes.
La transformation cancéreuse vient d’une rupture de l’équilibre par augmentation del’activité d’un oncogène ou par diminution de l’activité d’un anti-oncogène : ce déséquilibre peut résulter d’une mutation provoquée par un agent extérieur, un facteurfavorisant (exposition au tabac, aux rayonnements, etc.).
Ainsi, il a été démontré en 1996 que le tabagisme provoque la mutation d’un oncogène spécifique, le gène p 53, qui s’oppose normalement à la prolifération des cellules.
La protéine p 53 est codée par un gène suppresseur de tumeurs ; elle contrôle la santé de la cellule, l’intégrité de son ADN et le respect des règles biochimiques.
Plus de la moitié des cancers possèdent une protéine p 53 inactive.
Dans le cas des tumeurs broncho-pulmonaires, dont le facteur de risque est le tabac, la cellule des bronches où se produit la mutation devient cancéreuse et se multiplie de façon anarchique.
Il existe un certain nombre de facteurs favorisant le développement d’un cancer.
Parmi ceux-ci, on distingue les facteurs biologiques (hérédité, virus, déficiences du systèmeimmunitaire), les facteurs physiques (rayonnements ionisants) et les facteurs chimiques.
Jadis, on pensait que ces facteurs agissaient indépendamment les uns des autres,mais certaines études actuelles tendent à prouver le contraire : le cancer serait multifactoriel, et les différents facteurs pourraient interagir d’une façon simultanée ouséquentielle, pour déclencher la formation de tumeurs malignes.
4.2 Facteurs héréditaires
On estime que seulement 20 p.
100 des cancers sont dus à une prédisposition héréditaire (simple augmentation du risque d’être atteint), qui ne devient que très rarementune transmission nettement héréditaire.
Il existe plusieurs types de cancers familiaux, par exemple, certaines variétés de cancer du sein ou de cancer du côlon sont plusrépandus dans les familles à risques.
Dans ces familles, une personne peut recevoir de ses parents et transmettre à ses enfants un gène, présent dans toutes ses cellules,qui favorise le mécanisme de développement d’un cancer.
4.3 Facteurs viraux
Les virus sont à l’origine de nombreux cancers chez l’animal.
Chez l’Homme, le virus d’Epstein-Barr est à l’origine du lymphome de Burkitt.
Le virus de l’hépatite B peutprovoquer un hépatocarcinome.
Le papillomavirus est associé au carcinome du col de l’utérus.
Tous ces virus sont des virus à ADN.
Le virus HTLV, responsable de la leucémie à cellules T, est un rétrovirus, virus à ARN, comme la plupart des agents viraux associés à des tumeurs chez les animaux.
Enprésence d’une enzyme, la transcriptase inverse, les rétrovirus utilisent les mécanismes de la cellule infectée pour synthétiser un brin d’ADN complémentaire de leur ARN(voir Rétrovirus), qui est intégré entre les gènes de la cellule et répliqué en même temps que ces derniers.
De tels virus possèdent parfois un gène, dit oncogène viral, capable de transformer les cellules saines en cellules malignes.
C’est pour cette raison qu’on appelle souvent, par opposition, les oncogènes normaux des cellules humainesdes proto-oncogènes, ou oncogènes cellulaires.
4.4 Rayonnements
Les rayonnements ionisants sont responsables de modifications de l’ADN, telles que des mutations, des ruptures et des transpositions.
Elles déclenchent le phénomène decarcinogenèse, qui se traduira par un cancer après quelques années de latence.
4.5 Facteurs chimiques
Les composés cancérigènes sont également responsables de ruptures et de translocations chromosomiques.
De nombreux agents chimiques sont susceptibles de provoquerdirectement des cancers à la suite d’une seule exposition, tandis que d’autres sont des initiateurs de cancers, ceux-ci se développant souvent après une longue période delatence ou après la rencontre avec un autre agent dit promoteur.
Les initiateurs produisent des modifications irréversibles de l’ADN, tandis que les promoteurs stimulent lasynthèse d’ADN et l’expression des gènes.
Toutefois, si le promoteur affecte l’organisme avant l’agent initiateur, son action est sans conséquence.
L’organisme doit êtreexposé plusieurs fois à ces facteurs, après avoir rencontré l’agent initiateur, pour développer un cancer.
Le tabac est vecteur à la fois d’agents initiateurs et d’agents favorisants.
Si le fumeur abandonne la cigarette ( voir Tabagisme), le risque d’apparition du cancer du poumon est considérablement diminué.
L’alcool est aussi un agent promoteur, dont l’abus chronique augmente le risque d’apparition de cancers ( voir Alcoolisme).
4.6 Facteurs immunitaires
Le système immunitaire est en mesure de reconnaître les antigènes anormaux qui se trouvent en surface des cellules cancéreuses et de détruire ces dernières.
Autrementdit, un cancer ne se développe que lorsque le système immunitaire ne peut plus assumer son rôle.
Aussi, tout facteur induisant un déficit immunitaire est susceptible defavoriser le développement d’un cancer.
On compte parmi ces facteurs : le sida, les immunodéficits congénitaux et la prise de médicaments immunosuppresseurs.
4.7 Facteurs environnementaux
On estime que 80 p.
100 des cancers sont liés à l’environnement.
La fumée de cigarette, inhalée activement ou passivement, est un facteur prépondérant, responsabled’environ 30 p.
100 de la mortalité due au cancer.
L’alimentation serait à l’origine de 40 p.
100 des décès par cancer, mais la relation de cause à effet n’est pas clairementdéfinie.
Certaines graisses et fibres seraient associées à une forte incidence de cancer du côlon.
Les graisses seraient, comme l’alcool, des facteurs favorisants.
5 DÉPISTAGE ET DIAGNOSTIC
Plus le cancer est détecté tôt et plus les chances de guérison sont importantes.
Des examens de dépistage réguliers chez des personnes apparemment en bonne santé sontdonc très utiles.
Le cancer peut alors être diagnostiqué avant même l’apparition des premiers symptômes (dépistage), c’est-à-dire, en général, à un stade précoce de lamaladie.
5.1 Dépistage
Les cancers les plus faciles à dépister sont les cancers du sein, du côlon, du rectum, du col de l’utérus et de la prostate.
Les symptômes suivants, s’ils sont récents et s’ils persistent, sont susceptibles d’annoncer un cancer : modification du transit intestinal, troubles urinaires chez l’homme(difficulté à uriner, mictions fréquentes), « bouton » ressemblant à une plaie (ulcération) et cicatrisant difficilement, saignement inhabituel (dans les crachats, les selles, lespertes vaginales), « grosseur » dans le sein ou ailleurs, difficulté à la déglutition des aliments, modification nette de l’aspect d’une verrue ou d’un grain de beauté, toux ouenrouement chez un fumeur, amaigrissement, perte de l’appétit.
Un dépistage efficace existe pour les cancers du sein et du col de l’utérus.
Il serait souhaitable que toutes les femmes au-dessus de vingt ans procèdent, si possible chaquemois, à une autopalpation des seins.
Idéalement, les femmes de plus de quarante ans devraient subir périodiquement un examen de dépistage assez complet incluant une.
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