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Brazza, Pierre, Paul, François, Camille, comte de Savorgnan

Publié le 17/01/2022

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Explorateur français né à bord d'un bateau, dans la baie de Rio, mort à Dakar (1852-1905). En août 1875, le Ministère de la marine autorise un jeune officier à reconnaître les bouches de l'Ogooué. Brazza, hier encore Italien, ne s'intéresse pas uniquement à l'hydrographie: il veut donner le Congo à la France. Au cours d'un voyage qui dure deux ans, il découvre également l'Alima et la Likona, deux affluents du grand fleuve africain. Il n'est pas seul à nourrir ce projet. Tandis qu'il remonte les affluents, l'expédition de Stanley progresse vers le Congo, pour le compte de Léopold II, roi des Belges. A Paris, cette entreprise inté-resse peu le ministère, qui souhaite la conquête du Niger, également convoité par l'expédition anglaise de Goldie. Brazza appareille vers le Niger. A Lisbonne, contrordre: «Faites voile vers le Congo. « En quatre mois Guillet-octobre 1880), Brazza remonte à nouveau l'Ogooué, fonde Franceville, signe deux traités avec le roi Makoko et, descendant du nord, établit une série de postes jusqu'au Stanley Pool — à l'emplacement actuel de Brazzaville. Il place 340000 km2 sous la protection française. Pendant douze ans (1886-1898) gouverneur de la nouvelle colonie, il fait poursuivre les explorations sans trop se préoccuper de l'administra-tion. Une violente campagne est engagée contre « Le Père des esclaves«, qui se retire. En 1905, il mène une enquête, dont les conclusions sont peu favorables aux colons et à son successeur. Son rapport parvient à Paris, sans lui, il était mort.

« de vaisseau Aymès, et écrit en marge de l'exemplaire : «Bel exemple de volonté exécutée ...

>>.

Ces cinq mots donnent le sens de sa vie entière : il voudra et il exécutera.

En 1870, il fait sa demande de naturalisation et se bat pour la France, la paix signée, l'ordre rétabli, il s'embarque pour le Gabon.» .

Au printemps 1874, l'aspirant Brazza, affecté à l'état-major de l'amiral du Quilio, comman­ dant la division navale de l'Atlantique sud, est à bord de la frégate la Vénus.

Ce navire, après avoir mouillé plusieurs jours à l'embouchure de l'Ogooué, est de nouveau en haute mer.

Malgré les difficultés avec lesquelles il manie la langue française, il rédige un rapport destiné à l'amiral de Montàignac, ministre de la marine.

Il désire remonter l'Ogooué le plus loin qu'il pourra, et faire aimer la France en luttant contre l'esclavage.

Pierre de Brazza, âgé de 23 ans, est heureux lorsqu'en août 1875, après de longs préparatifs et l'achat d'objets d'échanges, il part de Bordeaux en compagnie de Marche, du Dr Ballay et du quartier-maître Hamon.

Quelle joie d'avoir reçu un ordre de mission signé Montaignac! Le 4 septembre, lors d'une escale à Saint-Louis du Sénégal, une escorte de treize laptots est embarquée.

Le 20 octobre, voici l'explorateur à pied d'œuvre : au Gabon.

Premier contact avec cette terre lointaine qu'il vaincra : la fièvre retarde son départ.

Sa première étape le conduit le 10 février à Lopé, village de la tribu des Okandas.

Dans les rapides du fleuve, le meilleur des approvisionnements et marchandises avait disparu.

Comment éviter à l'avenir de semblables accidents? Comment traverser les tribus hostiles et belliqueuses des Ossyebas, alors qu'en 1874 Marche et Compiègne n'ont pu le faire; que l'explorateur autri­ chien Oscar Lenz est en butte aux mêmes difficultés depuis deux ans ? Doué d'une grande intuition, le chef Brazza manie en maître l'âme indigène, il l'aime et, dans un symbole plein de grandeur et de simplicité, il l'unit à la France, alliant sa marche en avant et son patriotisme à une certaine solennité.

Il fait hisser le pavillon au milieu du camp et, dès qu'un esclave touche la hampe, il dit avec force : «Nous, la France, n'avons pas le droit de maintenir un homme en esclavage : désormais tu seras libre.

» La réputation de Brazza s'étend au delà des limites des Okandas; cependant, la tribu voisine des Ossyebas manifeste de l'hostilité.

Simplement, sans armes ni rien qui puisse inspirer de la méfiance, Brazza vient à eux en leur donnant de véritables séances de prestidigitation et de pyrotechnie, pour mieux frapper leur imagination.

S'il agit en visionnaire et en poète, il n'en conquiert pas moins sûrement le chef d'un village indigène, Mamiaca, qui devient son ami et laisse passer l'explorateur avec ses compagnons et son escorte.

Peu à peu, avec patience et courage, le Dr Ballay et lui-même ayant payé leur tribut à la fièvre, l'expédition remonte encore l'Ogooué.

En 1877, M.

Marche malade retourne à la côte.

Arrivé aux chutes de Poubara, Brazza constate que l'Ogooué perd toute son importance.

Il renonce à suivre son cours plus loin vers le sud, et décide de pousser par terre à l'est à travers une région montueuse, au delà de laquelle on lui annonce un fleuve.

Ce n'est qu'en juin 1878 qu'il peut se mettre en route, les vêtements en lambeaux, et les pieds nus, car il n'a plus de chaussures.

Sa haute stature, sa maigreur, ses traits ravagés par la fatigue et la fièvre lui donnent l'aspect d'un ascète.

L'homme blanc, presque seul et volontairement sans armes, vaincra-t-il la terre d'Afrique? Les pays qu'il traverse sont pacifiques; plus loin sur les bords de l' Alima, qu'il descend sur un parcours d'une centaine de kilomètres, il est brusquement attaqué par les Apfourous, tribu cannibale armée, à son grand étonnement, de fusils.

La crainte d'aboutir à un lac intérieur déter­ mine Brazza, le 3 juillet 1878, à changer son itinéraire.

Ne voulant pas se servir de ses arrnes, et devant l'épuisement des marchandises d'échange, il retourne à la côte.

Il arrive à Paris dans les derniers jours de juillet 1878 après trois ans d'absence, pour rendre compte de sa mission.

En rentrant en France, Brazza comprit qu'il avait reçu le contre-coup des attaques de l'ex­ plorateur Stanley contre les peuplades de l' Alima.

Cet Anglais travaillait pour le compte du roi des Belges, qui ambitionnait de donner à son pays une colonie : le Congo, tout le Congo si possible.

Léopold II ne manqua pas d'inviter Brazza au somptueux palais de Laeken.

Le souverain l'en­ tretint de l'œuvre civilisatrice qu'il poursuivait en Afrique.

Avec sa clairvoyance de l'avenir, après l'avoir adroitement flatté : «A nous deux, nous pourrions faire de grandes choses», dit-il,. »

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