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Brancati, Vitaliano - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Brancati, Vitaliano - littérature. 1 PRÉSENTATION Brancati, Vitaliano (1907-1954), écrivain italien. 2 DANS LE BERCEAU DU FASCISME Né à Pachino (au sud de la Sicile), Vitaliano Brancati déménage alors qu'il a treize ans avec sa famille à Catane, plus au nord. Le jeune lycéen commence à écrire et publier des poésies en s'inspirant de la poésie flamboyante de Gabriele D'Annunzio. En 1922, il adhère au Parti fasciste et, en 1929, présente pour sa maîtrise de lettres un mémoire sur Federico De Roberto, l'un des représentants du vérisme. Il s'installe alors à Rome où il devient journaliste pour Il Tevere, puis pour l'hebdomadaire littéraire Quadrivio. Il écrit à cette époque quelques oeuvres qui sont clairement d'inspiration fasciste et qu'il désavoue quelques années plus tard : Fedor (poème dramatique de 1928), Everest (1931) et la pièce Piave (1932). À partir de 1930, le jeune écrivain préfère s'orienter vers le roman. 3 LES PREMIÈRES ÉCRITURES SATIRIQUES ET CRITIQUES Vitaliano Brancati fréquente les milieux libéraux et se lie avec des écrivains nettement contestataires comme Corrado Alvaro ou Alberto Moravia, amitiés qui modifient radicalement son attitude envers le régime. L'Ami du vainqueur (L'amico del vincitore) représente sa première tentative d'écriture satirique : il s'inspire de la petite bourgeoisie sicilienne et du mythe encore très prégnant chez lui du Duce. Cette critique satirique constitue un leitmotiv que l'on retrouve tout au long de son oeuvre. Il rentre alors en Sicile et, en 1934, écrit Singulière Aventure de voyage (Singolare avventura di viaggio), ouvrage condamné par la censure fasciste pour immoralité. Ses oeuvres deviennent effectivement de virulentes satires sociales et politiques. En 1936, il collabore à Omnibus, hebdomadaire dirigé par Leo Longanesi, mais le régime fasciste interdit la revue en 1939. Il se consacre alors à l'enseignement jusqu'en 1941, année pendant laquelle il revient à Rome et publie les Années perdues (Gli anni perduti), qu'il considère véritablement comme son premier roman. Cette oeuvre laisse percevoir une grande amertume devant la réalité historico-politique de son temps. 4 GALLISME ET ÉVANOUISSEMENT DE L'IDENTITÉ NATIONALE En 1942, Vitaliano Brancati publie Don Juan en Sicile (Don Giovanni in Sicilia) qui s'avère être une satire du « gallisme «, c'est-à-dire, selon sa définition dans son posthume Journal romain (Diario romano, 1961), le « mal commun aux hommes du Sud, pour qui le mot honneur trouve sa signification la plus élevée dans l'expression se faire honneur avec une femme, le gallisme consiste principalement à faire croire qu'on détient une extraordinaire puissance virile «. En 1944, le recueil de nouvelles le Vieux avec les bottes (Il vecchio con gli stilvani) est publié dans la revue Aretusa et traite pour la première fois de la condition de l'homme écrasé par le temps et par l'histoire à travers les aventures d'un fasciste. Il s'établit définitivement à Rome deux ans plus tard et publie le second volet de sa trilogie galliste le Bel Antonio (Il bell'Antonio) dans l'hebdomadaire Il Mondo. L'écrivain fait alors apparaître, à travers l'impuissance du protagoniste, la crise et la faillite du régime. Le roman est remarqué par la critique et reçoit le prix Bagutta en 1950. Séparé de sa femme en 1953, il meurt l'année suivante à Turin. En 1955, le troisième volet inachevé de son cycle sur le gallisme, les Ardeurs de Paolo (Paolo il caldo), est publié selon ses dernières volontés et préfacé par Alberto Moravia. L'aveuglement prolongé de la société italienne a entraîné, selon lui, l'évanouissement de l'identité nationale et son oeuvre a dressé le tableau de l'Italie sociale et politique imprégné d'une certaine acrimonie. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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