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Boulgakov, Mikhaïl.

Publié le 14/05/2013

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Boulgakov, Mikhaïl. Boulgakov, Mikhaïl (1891-1940), écrivain russe, célèbre pour ses romans et ses drames où se mêlent le fantastique et la satire de la société russe d'après la révolution. Né à Kiev, (Ukraine), Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov fait des études de médecine mais renonce à la carrière médicale pour se consacrer à l'écriture. Il tire toutefois de la courte période où il a exercé les Récits d'un jeune médecin, parus en revues dans les années vingt, où il raconte avec humanité et humour ses affres de jeune praticien nommé en pleine campagne et confronté à des situations d'urgence armé de son seul bagage livresque. D'inspiration naturaliste, son premier roman, la Garde blanche (1925), qui décrit le sort d'une famille d'intellectuels favorables aux Blancs, à Kiev, pendant la Révolution russe, sera adapté à la scène sous le titre les Jours des Tourbine (1926) et connaîtra à la fois un succès populaire et une implacable critique officielle. Il est suivi d'un recueil d'histoires satiriques, la Diaboliade (1925), vive critique de la NEP et de l'évolution des moeurs qu'elle a entraînée. Ces ouvrages sans héros communistes sont critiqués et, dès 1930, censurés par les autorités soviétiques. Boulgakov, sans ressources, écrit à Staline, par qui il obtient une place d'assistant metteur en scène au Théâtre d'art. Bien que toujours interdit la plupart du temps de parution et de représentation malgré ses efforts, Boulgakov poursuit son oeuvre, composant deux pièces, Molière ou la Cabale des dévôts (représentée brièvement en 1936, publiée en 1962) et les Derniers Jours (1940), dans lesquelles il met en scène un créateur persécuté par un gouvernement tyrannique. Le thème de l'écrivain en butte à la censure, qu'il connaît bien pour en avoir souffert sa vie durant, traverse une grande partie de son oeuvre, la satire débouchant souvent à la fois sur le fantastique (Coeur de chien) et sur la réflexion philosophique, dans une langue musicale. Le reste de son oeuvre ne sera publié qu'après sa mort : la Vie de monsieur Molière (1933, publié en 1962), le Roman théâtral (1937, publié en 1965) et surtout son chef-d'oeuvre, le Maître et Marguerite (publié en 1966-1967 dans une version expurgée, en 1973 dans la version intégrale). L'art de Boulgakov est tout entier présent dans ce récit, qui oscille constamment entre fantaisie teintée d'humour et sentiment tragique et, est profondément marqué par son amour du théâtre. Ce roman a grandement contribué à favoriser la redécouverte de l'ensemble de son oeuvre au cours des années soixante. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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