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BORDEAUX Henry : sa vie et son oeuvre

Publié le 17/11/2018

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BORDEAUX Henry (1870-1963). Né à Thonon-les-Bains, Henry Bordeaux publia, en 1891, une biographie de Villiers de L’Isle-Adam, en 1894 un livre de critique, Ames modernes, en 1895 son premier roman, Jeanne Michelin. De 1896 à 1900, il reprit, dans sa ville natale, l’étude d’avocat de son père. Revenu ensuite à la littérature, il produisit une œuvre gigantesque, à peu près ininterrompue durant soixante ans. Ses romans firent sa gloire; citons la Peur de vivre (1902), les Roquevillard (1906), la Croisée des chemins (1909), la Robe de laine (1910), la Neige sur les pas (1912), l'Ombre sur la maison (1945), une suite des Roquevillard, et les très curieux Mémoires secrets du chevalier de Rosaz (1958). Mais Henry Bordeaux fut aussi le chantre du patriotisme français durant la Grande Guerre (les Derniers Jours du fort de Vaux, 1916; la Vie héroïque de Guynemer, 1918, etc.). Il publia de nombreux essais de critique (en particulier, la Vie au théâtre, 1907-1920), des récits de voyages, les treize volumes autobiographiques de l’Histoire de ma vie (1951-1973), et, en 1960, Z’Amour de la terre et de la maison, où il revient sur son œuvre, en explique la genèse et la signification. Reçu à l’Académie française en 1919, il incarne parfaitement, par l’étendue et la diversité de son œuvre, l’idéal du « grand écrivain » tel qu’on le concevait au début du siècle : il s’engage dans l’actualité et il fait revivre le passé; il peint l’Orient et l’Afrique, mais revient inlassablement sur les campagnes et les villes de sa Savoie natale.
 
Henry Bordeaux a, toute sa vie, été fidèle aux mêmes convictions. Il incarne la droite catholique, conservatrice, voire royaliste. C'est ainsi qu'il collabora à la Revue universelle fondée par Jacques Bainville et Henri Massis, et qu’il ne cacha jamais son admiration pour

« Charles Maurras.

Cette idéolo gie se retrouve dans ses romans.

Les mêmes valeurs y sont presque toujours prô­ nées : culte de la tradition, de la famille, sacrifice du bonheur person nel à 1 'o rd re .

Il est facil� et injuste de caricaturer une œuvre, que Brunetière, Emile Henriot, Marcel Arland, entre autres, ont admirée.

Henry Bor­ deaux avait de grands talents de critique : certaines de ses pages sur Barbey d' Aurevilly, sur Jules Lemaitre, sur Corneille, sont admirables.

Ses romans ne sont jamais ennuyeux.

Ils frappent au contraire par leur dynamisme, leur vitalité.

Rien de plus remarquable à cet égard que les Mémoires secrets du chevalier de Rosaz., où cet écrivain presque no na gén aire sut, avec humour et érudition, bros­ ser toute une fresque de la France du XIXe siècle.

BIBLIOGRAPHIE Maurice Ligot, le Sens de la vie et l'Idée de l'ordre dans l'œuvre d'Henry Bordeaux, Paris, Éd.

de la Vraie France.

1924: Jean Héritier, l'Amour dans l'œuvre de Henry Bordeaux, Paris, Plon, 1930.

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A.

NIDERST. »

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