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Biographie de CLÉMENT D'ALEXANDRIE (Titus-Flavius-Clemens).

Publié le 03/07/2009

Extrait du document

Né à Athènes ou à Alexandrie (vers 160-vers 220).

Disciple de Pantène, il se convertit au christianisme, puis fut ordonné prêtre. Il s'exila en Asie, en 202, lors de la persécution de Septime-Sévère. Il lutta contre le paganisme et rédigea la première apologie de la religion chrétienne. L'Incarnation est à la base de l'Histoire, la philosophie est ordonnée par Dieu, la raison est de nature divine. C'est la foi qui donne un sens à la philosophie. — Il fut le maître d'Origène.

Oeuvres principales : Exhortation aux Gentils, Le Pédagogue, Stromates, Quel riche sera sauvé?

« CLÉMENT D'ALEXANDRIE Jfe stêcle apr.

]-C SoN nom est le symbole de son temps.

Le milieu du second siècle, qui est le temps de sa naissance, est l'apogée de l'Empire romain et de la culture alexandrine.

S'il s'appelle Flavius Titus Clemens, c'est sans doute que quelque Flavien accorda la cité romaine à sa famille.

Mais si on le désigne comme l'Alexandrin, c'est qu'il est un représentant caractéristique de la civilisation à laquelle Alexandrie a donné son nom.

Sa jeunesse s'est écoulée sous les règnes d'Antonin et de Marc-Aurèle, empereurs et philosophes, héritiers à la fois de la culture grecque et de la puissance romaine.

Clément, devenu chrétien, ne reniera pas cette double tradition et il verra dans les lois de la Cité et dans les pensées des Sages, l'œuvre du Logos éducateur qui préparait l'humanité à sa venue.

Des événements de sa jeunesse, nous ne savons rien.

Il est né sans doute à Athènes.

Son œuvre porte témoignage de l'éducation raffinée qu'il reçut.

On a l'impression qu'il sait Homère par cœur.

Il le cite à toutes les pages de son œuvre, plus souvent qu'aucun des auteurs de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Il en est tellement pénétré qu'il décrit les réalités chré­ tiennes avec des images empruntées à l'Odyssée.

Ulysse attaché au mât du navire pour résister au chant des sirènes, c'est le chrétién qui traverse l'océan du monde attaché à la croix pour résister à l'attrait des voluptés.

Toute une imagerie s'élabore ici qu'on retrouvera jusqu'au x1xe siècle.

Clément aurait pu s'arrêter à cet idéal esthétique qui était celui des rhéteurs de son temps.

Un lElius Aristide, un Hérode Atticus, un Maxime de Tyr enthousiasmaient l'Orient grec par leurs discours pauvres de pensée, mais écrits dans une prose d'art éblc~missante d'images et de sonorités.

Mais il cherchait autre chose, une sagesse qui donnât un sens à la vie.

Né païen, il la demanda d'abord aux philosophies de son temps, stoïcisme et platonisme.

Platon surtout le sédui­ sait par ses promesses d'immortalité et de vision divine.

Il connut sans doute aussi les confréries païennes qui, continuant l'antique tradition de l'orphisme, assuraient l'immortalité stellaire soit par une initiation rituelle, comme les mystères d'Eleusis, qu'il nous a décrits, soit par une ascèse sévère, comme les collèges néopythagoriciens.

C'est au cours de cette quête qu'il rencontra le christianisme.

Des circonstances de sa con­ version elle-même, nous ne savons rien.

Du moins, un écrivain du ve siècle, Philippe de Side, nous rapporte que sous les règnes d'Antonin et de Marc-Aurèle vivait à Athènes un philosophe converti nommé Athénagore.

Et il déclare explicitement qu'il eut pour disciple Clément.

Les renseignements de Philippe ne sont pas toujours très sûrs, mais ici bien des indices convergent.

Il serait étonnant que, vivant à Athènes à cette époque, Clément n'eût pas connu Athénagore.

Par ailleurs, nous possédons d' Athénagore une supplique en faveur des chrétiens, adressée à Marc-Aurèle.

Or l'esprit en est très voisin de celui du Protreptique de Clément : même modération naturelle, même. »

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