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BERNSTEIN Henry Léon Gustave Charles : sa vie et son oeuvre

Publié le 18/11/2018

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BERNSTEIN Henry Léon Gustave Charles (1876-1953). Fils d’un banquier parisien, Henry Bernstein, né à Paris, connaît une jeunesse dorée. Dreyfusard, antimilitariste, il quitte son régiment après sept mois de service et s’enfuit en Belgique. Le 12 mars 1900, Antoine monte sa première pièce : le Marché. Ainsi débute le « règne Bernstein » : dorénavant, il sera présent sur la scène française d’une façon quasi permanente, exception faite de la période 1940-1945, défrayant la chronique tant par sa production théâtrale que par ses prises de position politiques, ses amours donjuanesques, ses duels, ses éclats retentissants, et cela pendant un demi-siècle. Durant la Première Guerre mondiale, il s’illustre comme aviateur dans l'armée d'Orient. La paix revenue, il prend la direction du théâtre du Gymnase. L’idéal fasciste l’abuse un moment, mais, dès la formation de l’axe Rome-Berlin en 1937, il renvoie au Duce ses décorations italiennes. En 1940, il se réfugie aux États-Unis et emploie ses années d’exil à faire connaître le général de Gaulle et à légitimer son action en faveur de la France libre. Après la guerre et le retour en France vient l’heure des derniers bilans; on l’entend dire devant le beau portrait de lui, enfant, peint par Manet : « C’est peut-être tout ce qui restera de moi ». Henry Bernstein s’était fait un point d’honneur d’être juif presque autant que d’être français. Et, tcut au long de son existence, il s'est battu pour mériter ces deux titres.

 

L’unité de son théâtre est d’abord fondée sur la permanence d’un décor et d’un thème : dès le Marché, un salon luxueux où s’entre-déchirent des êtres qu’opposent des conflits passionnels. Il élabore des intrigues magistralement charpentées, qui constituent autant de variations sur un même sujet : l’adoration du veau d’or.

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