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AUBE DE LA CIVILISATION EUROPÉENNE (L’) Vere Gordon Childe (résumé)

Publié le 14/05/2016

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AUBE DE LA CIVILISATION EUROPÉENNE (L’) 

 

 

 

 Œuvre de l’écrivain anglais Vere Gordon Childe (1892-1957), d’origine australienne, publiée en 1925. L’auteur fut l’un des préhistoriens les plus compétents de son époque. La fondation de la civilisation européenne, en tant que manifestation particulière et individuelle de l’esprit humain, est le thème fondamental de cet ouvrage. Alors que certaines écoles soutiennent que la civilisation occidentale a seulement commencé aux temps historiques, après l'an 1000 av. J.-C., et que sa vraie préhistoire se trouve non pas en Europe, mais dans l’ancien Orient, que d’autres découvrent l’origine des plus lointains éléments de la civilisation humaine en Europe, Childe croit que la vérité se trouve entre ces deux vues extrêmes. Redevables à l’Orient du rudiment des arts et des métiers qui commencèrent l’émancipation de l’homme, les peuples d’Occident y ajoutaient les acquisitions dues à l’Afrique et à l’Asie, fondant le tout de manière organique et se développant selon leurs propres lignes. Vers le xvie siècle av. J.-C., l’Occident possédait ainsi des caractères propres à le distinguer des civilisations de l’Égypte, de l’Inde et de la Chine. Mais y a-t-il eu dès les temps préhistoriques « un comportement spécifiquement européen » ? étant visiblement donné que l’Europe doit à la proximité de l’Égypte et de la Mésopotamie, ces berceaux incontestés de nos civilisations, d’avoir pu sortir de la barbarie. Cette question, l’une des clefs de voûte des ouvrages de Childe, se trouve posée aussi bien dans VAube de la civilisation européenne que dans VOrient préhistorique [A New Light on the most ancient East, 1929] et le Mouvement de Vhistoire [ What Happened in History ? 1954]; cependant que l’archéologue condense ses conclusions dans V Europe préhistorique. Les premières sociétés européennes [The Prehistory of European society, 1940]. Il estime d’ailleurs qu’il conviendrait d’étendre encore l’enquête en cherchant comment l’Europe est parvenue ensuite à surpasser ses maîtres orientaux. Malgré sa prudence, Childe avance l’hypothèse d’une « religion mégalithique », qui aurait eu des « saints », des « dogmes ûxés » et un « solide » rituel. Mais l’Europe s’est faite d’abord à partir de privilèges physiques : position, climat, richesses naturelles, encore que, selon Fauteur, son originalité soit probablement davantage sociologique que biologique. Longtemps, l’Europe a été travaillée par les migrations, les allées et venues des peuples de pillards, de chasseurs, d’éleveurs. La grande mutation se produisit avec la découverte et l’utilisation des métaux, et c’est précisément de l’Âge de bronze que Childe date « la fondation d’une civilisation européenne ». Au premier plan interviennent comme initiateurs les prospecteurs de métaux des mondes égéen et mycénien. Ce fut à cause de leur recherche des matières premières à travers l’Europe barbare que celle-ci commença à exploiter ses considérables ressources. La Crète minoenne et la Grèce mycénienne les absorbèrent, ou même en réexportèrent une partie vers l’Orient, particulièrement le précieux étain, mais les surplus de l’exploitation servirent probablement à la fondation d’une première industrie du bronze en Europe tempérée. Bien que les routes commerciales de l’ambre soient plus claires à reconstituer que celles de l’étain, du cuivre ou de For, Fauteur croit entrevoir au début de l’âge du bronze une organisation de la distribution du métal unissant l’Italie, l’Europe centrale, les côtes de la Baltique, les Iles britanniques, et appuyée sur les marchés égéens. Il existe même déjà des fabrications réputées : les haches irlandaises, les épingles de Bohême, etc. Curieusement, cet artisanat semble à l'auteur

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