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Arcelor (entreprise).

Publié le 20/05/2013

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Arcelor (entreprise). 1 PRÉSENTATION Arcelor (anciennement Usinor), entreprise sidérurgique française. 2 UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE L'histoire de l'entreprise est à l'image du secteur dans lequel elle évolue : chaotique, marquée par de nombreux regroupements. En 1948, le regroupement des Forges et Aciéries du Nord et de l'Est avec les Forges de Denain-Anzin donne naissance au groupe Usinor. Cette période d'immédiat après-guerre, marquée par les efforts de reconstruction d'un appareil de production ravagé par cinq années de conflit, est à l'origine du rapide développement de l'entreprise. Le charbon, mais plus encore l'acier, sont au coeur de la bataille de la production. Le plan Jean Monnet de modernisation et d'équipement du secteur soutient une forte période de croissance : l'extraction de minerai double en une décennie (1950-1960), un contexte favorable qui n'empêche pas la montée de la concurrence -- l'apparition de nouveaux producteurs, notamment asiatiques, exerce une pression à la baisse des prix mondiaux engendrant une dégradation des résultats financiers -- dès cette époque l'endettement de l'entreprise représente près de 40 p. 100 de son chiffre d'affaires. La réponse à cette crise, qui s'amplifie durant les années 1960 et 1980, est d'abord institutionnelle comme l'atteste le regroupement des entreprises du secteur que l'on peut observer tant en France qu'à l'étranger, notamment en Allemagne. Après avoir été nationalisée en 1981, Usinor fusionne, en 1986, avec Sacilor, une entreprise créée en 1964 mais dont les origines remontent au XVIIIe siècle à l'époque de la constitution de l'empire Wendel. Le nouveau groupe est rebaptisé Usinor-Sacilor et restera dans le giron de l'État durant près de dix ans. 3 D'USINOR À ARCELOR : NAISSANCE D'UN GROUPE EUROPÉEN En vingt ans, et au prix d'une restructuration d'envergure, l'entreprise autrefois moribonde et accablée de dettes -- malgré l'intervention de l'État qui a consenti de nombreux abandons de créances et procédé à de multiples recapitalisations, afin, essentiellement, de préserver le niveau d'emploi dans le secteur -- est devenu un groupe sidérurgique de premier plan. Après avoir absorbé l'entreprise belge Cockerill en 1998, Usinor amorce une nouvelle phase de concentration en dévoilant, au début de l'année 2001, un projet de fusion avec l'entreprise espagnole Aceralia et Arbed, un important groupe sidérurgique luxembourgeois, deux sociétés qui avaient fusionné leurs structures dès 1997. Le nouvel ensemble, dont Usinor contrôlera 56,5 p. 100 du capital -- contre respectivement 20,6 p. 100 pour le sidérurgiste espagnol et 23,4 p. 100 pour la firme luxembourgeoise -- qui désormais répond à la dénomination d'Arcelor, se positionne au premier rang mondial du secteur avec une production cumulée de plus de 50 millions de tonnes d'acier. Le groupe, qui est effectivement opérationnel depuis l'automne 2001, déploie ses activités dans les quatre domaines que sont les aciers plats et longs au carbone -- ces deux créneaux de production sont de loin les plus profitables du groupe, générant un chiffre d'affaires global de 15 milliards d'euros, ce qui représente 10 p. 100 de la production mondiale -- les aciers inoxydables et la distribution. Ce rapprochement est une contribution significative à la construction économique de l'Europe, montrant en cela que les entreprises européennes sont de taille à évoluer dans un contexte mondialisé (Arcelor possède des sites de production sur quatre continents) et préfigure, à terme, la création d'un véritable statut pour les entreprises européennes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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