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Apprend-on à être libre ?

Publié le 01/02/2004

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Ainsi, celui qui ne se maîtrise pas n'est pas libre.

* « Il n'y a donc point de liberté sans Lois, ni où quelqu'un est au-dessus des Lois : dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveur de la Loi naturelle qui commande à tous. « (Rousseau). D'emblée, nous ne sommes pas libres. Nous avons à le devenir.

III. A quelle liberté devons-nous donc parvenir ?

* Se servir de sa raison : ainsi se fait le passage de l'animalité à l'humanité. Et cela demande un apprentissage.

* Cet apprentissage consiste en : - la discipline, fondée sur la contrainte, - la transmission de connaissances, - l'éducation morale qui donne les moyens de réfléchir sur les fins poursuivies.

La liberté n'est pas innée; l'enfant n'est pas capable d'être libre spontanément, cela nécessite un apprentissage. Agir librement, c'est donc mettre en pratique un savoir que nous avons appris. MAIS, la liberté n'est-elle pas un pur jaillissement, une perpétuelle invention de soi par soi. Par définition, la liberté est indéterminée, elle ne dépend d'aucune condition ou détermination.

« extérieure, mais il est celui qui n'est pas soumis à la discipline, intérieure quant à elle, de la raison.

Aussi Spinoza écrit-t-il, dans le Traité théologico-politique, chapitre XVI : « On pense quel'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agitselon son bon plaisir.

Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalitéêtre captif de son plaisir et incapable de ne rien faire qui nous soit vraimentutile, c'est le pire esclavage, et la liberté n'est qu'à celui qui de son entierconsentement vit sous la seule conduite de la raison ».

Il faut donc se plier àla discipline de la raison qui seule peut nous délivrer de l'emprise des passionsqui nos soumettent.

C'est donc dans la discipline que la liberté se manifestevéritablement. • « Il n'y a donc point de liberté sans Lois, ni où quelqu'un est au-dessus desLois : dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveur de la Loinaturelle qui commande à tous.

» (Rousseau).

D'emblée, nous ne sommes paslibres.

Nous avons à le devenir. III.

A quelle liberté devons-nous donc parvenir ? • Se servir de sa raison : ainsi se fait le passage de l'animalité à l'humanité.

Etcela demande un apprentissage.• Cet apprentissage consiste en :– la discipline, fondée sur la contrainte,– la transmission de connaissances,– l'éducation morale qui donne les moyens de réfléchir sur les fins poursuivies.

Mais cet apprentissage doit vaincrenos résistances à devenir adulte, c'est-à-dire à affronter la réalité, à accepter les lois.• Nous devons donc apprendre la liberté.

Mais cela paraît absurde puisque ou nous sommes libres ou nous ne lesommes pas.

Apprendre à être libre et être libre sont une seule et même chose.

Seul un être déjà libre est capabled'apprendre et de recevoir une éducation. CONCLUSION «Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme» disait Rousseau.

Avoir besoin d'apprendre à être libre,c'est donc avoir besoin de devenir ce que l'on est, d'accéder à sa propre essence.

Mais pour devenir homme, il fautdéjà l'être. SUPPLEMENT: C'est dans le « Contrat social » que l'on trouve l'une des affirmations les plus radicales de Rousseau concernant la liberté comme bien inaliénable, définissant l'homme en propre. L'idée que la liberté est un bien inaliénable, et que nul ne peut consentir à yrenoncer pour appartenir à l'Etat, est une thèse centrale de la penséepolitique de Rousseau .

Elle sous-tend tout le « Contrat social », où il s'agit de déterminer comment les hommes peuvent véritablement s'associer, obéir àun pouvoir commun, à des lois valant pour tous, sans abdiquer leurimprescriptible liberté. Cette fameuse formule s'inscrit dans un contexte polémique.

Rousseau vient de montrer, en accord avec Hobbes et les partisans de l'école du droit naturel, que toute société, tout Etat, ne peut reposer que sur desconventions : « Puisqu'aucun homme n'a une autorité naturelle sur son semblable, etpuisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pourbase de toute autorité légitime parmi les hommes. » Rousseau entend maintenant se démarquer de ses prédécesseurs en refusant toute espèces de pacte de soumission qui lierait le peuple à des gouvernants, qui soumettrait la liberté des hommes à celle d'un autre.

C'est pourquoi il entend prouver que renoncer à sa liberté conduit à se détruire en tant qu'être humain, et que, par suite, nul nepeut le vouloir. Mais sans doute faut-il comprendre que la liberté pour Rousseau est constitutive de l'humanité : être humain, c'est être libre.

On peut aller jusqu'à dire que la liberté pour Rousseau prend la place du cogito chez Descartes . Descartes considérait les animaux comme de simples automates, des machines, et la pensée seule assurait l'homme de sa différence essentielle avec les bêtes.

A cela Rousseau rétorque, faisant sienne les thèses sensualistes : « Tout animal a des idées puisqu'il a des sens […] et l'homme ne diffère à cet égard de la bête que du plus oumoins. ». »

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