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APOLLINAIRE (Guillaume Apollinaire de Kostrovitzky, dit Guillaume)

Publié le 14/02/2019

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APOLLINAIRE (Guillaume Apollinaire de Kostrovitzky, dit Guillaume), écrivain français (Rome 1880-Paris 1918). Le choix du nom, l'amour de la langue et de ses différents registres, le jeu verbal et visuel, le mystère et parfois la mystification sont les ressorts d'une poétique directement issue de son existence. Fort
 
de ses origines énigmatiques (sa mère était une aristocrate polonaise, son père un officier italien), il aimait l'équivoque et l'incertain. Après ses études secondaires en France, un séjour dans l'Ardenne belge en 1899, une année de préceptorat en Allemagne en 1901, au cours de laquelle il s'éprend d'une jeune Anglaise, Annie Pleyden (il évoquera sa passion malheureuse dans « la Chanson du Mal-Aimé »), il revient à Paris, où il se mêle à l'avant-garde artistique et se lie avec Marie Laurencin (1907-1912). Il collabore à plusieurs revues littéraires, assurant la chronique de « la Vie anecdotique » au Mercure de France, animant le Festin d'Ésope (1903-04) et les Soirées de Paris (1912-1914). Engagé volontaire en 1914, il connaît à Nîmes une liaison fougueuse avec Louise de Coligny, rencontre dans le train Madeleine Pagès, dont il fera, par correspondance, l'éducation sentimentale {Tendre comme le souvenir, 1952). Blessé et trépané en 1916, il épouse en mai 1918 Jacqueline Kolb, la « jolie rousse » des Calligrammes. Il meurt de la grippe espagnole deux jours avant l'armistice.
 
Placé au centre de l'activité littéraire et artistique « comme une araignée au centre de sa toile », découvrant l'art naïf (le Douanier Rousseau) et l'art nègre, ami des peintres (Delaunay, Braque, Picasso), il se fait leur porte-parole et leur défenseur, expliquant leurs découvertes (les Peintres cubistes, 1913 ; Chroniques d'art, réunies en 1960). Chantre de la poésie nouvelle, sans toutefois se rallier à aucun mouvement (son manifeste « l'Antitradition futuriste » est une provocation plutôt qu'une adhésion), il regroupe autour de lui la jeune génération qui monte ses pièces (les Mamelles de Tirésias, 1917; Couleur du temps, 1918) et fonde des revues sous son autorité : Sic de Pierre Albert-Birot, Nord-Sud de Reverdy. « Le conte est ma grande chose », disait-il. L'Enchanteur pourrissant (1909), d'un symbolisme d'inspiration médiévale, l'Hérésiarque et Cie (1910), recueil de contes insolites nourris d'expérience et de lectures personnelles, le Poète assassiné (1916), qui transforme en mythe l'existence quoti

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« dienne, un roman inachevé (/a Femme ass i s e, 1920) sont autant de récits pleins de fantaisie lyrique, d'humour et d'ima­ gination, où l'initiative laissée aux mots renouvelle les mythes profonds de l'humanité.

Préfacier d'écrivains licen­ cieux (les Diables amoureux, 1964), sa verve érotique se déploie dans Mémoires d'un jeune Don Juan (1907), les Onze Mille Verges (1911), la Fin de Babylone (1914), ouvrages d'une bonne humeur et d'une santé toutes rabelaisiennes.

Tous ces traits s'intègrent dans ses poèmes, in sp irés par les épisodes de son exis­ tence et ses amours, recueillis dans Alcools (1913), Calligrammes (1918), Poèmes à Lou (1955), où se mêlent les tons et les thèmes, la mélodie tradition­ nelle et les audaces formelles, cons­ cience du temps qui s'écoule, mélancolie grave et éclat de rire, fonction prophéti­ que du poète cherchant !"unité dans la diversité, transformant l'anecdote en mythe universel : ainsi se définit une e sthéti qu e de la modernité et de la surprise qui ouvre les voies de l'avenir et que !"ultime conférence sur « l'E sp ri t nouveau et les poètes » ( 191 7) fige en prétendant concilier l'invention et la tradition.

supposées des catholiques de son temps.

et dont il emprunte la matière au trésor de la lit té ra tur e populaire (contes facé­ tieux, dictons, légen des , sermons).

Mal­ gré son inspiration antiromaine, J'ou­ vrage devait, par ses audaces.

inquiéter les ministres de Genève eux-mêmes, et v al ut à son auteur une peine d'empri­ sonnement.. »

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