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Antisémitisme et Xénophobie en France, des années 1890 aux années 1980 (histoire)

Publié le 26/06/2012

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La crise économique touche en premier les étrangers, qui étaient principalement venus pour travailler dans les usines. C’est par le biais d’une politique discrète que l’Etat les raccompagne à la frontière, en effet, leur main d’œuvre étant moins chère, les patrons ne voulaient pas s’en séparer. Un rapport parlementaire affirme qu’entre janvier 31 et février 32, 450 000 travailleurs étrangers ont quitté le territoire français. Tous les petits délits commis par des étrangers sont ainsi transmis au préfet pour qu’il puisse décider si les personnes en questions doivent être ou non expulsées. Parmi ces « délinquants «, on peut trouver des jeunes filles polonaises qui ont circulé sans lumière à leur vélo, un Belge ayant organisé un bal sans autorisation, …  Dans les années 1920 et 1930, les dirigeants de la IIIème République étaient pratiquement tous convaincus que la France pourrait indéfiniment imposer sa volonté aux étrangers, tant sur le plan diplomatique (le Traité de Versailles) que sur le plan de la politique intérieure (l’immigration « choisie « avait pour but de fabriquer une main d’œuvre taillable et corvéable à merci).

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« Paris suscite une campagne raciste contre les sidis.

Au cours des années suivantes, l'affaire des « bandits polonais », auxquels sont imputés une dizainede crimes, défraie la chronique.

En 1925, la haine populaire est telle qu'un Polonais est lynché pour le meurtre d'une fillette qu'il n'a pas commis.La crise économique touche en premier les étrangers, qui étaient principalement venus pour travailler dans les usines.

C'est par le biais d'une politiquediscrète que l'Etat les raccompagne à la frontière, en effet, leur main d'œuvre étant moins chère, les patrons ne voulaient pas s'en séparer.

Un rapportparlementaire affirme qu'entre janvier 31 et février 32, 450 000 travailleurs étrangers ont quitté le territoire français.

Tous les petits délits commis pardes étrangers sont ainsi transmis au préfet pour qu'il puisse décider si les personnes en questions doivent être ou non expulsées.

Parmi ces« délinquants », on peut trouver des jeunes filles polonaises qui ont circulé sans lumière à leur vélo, un Belge ayant organisé un bal sans autorisation, …Dans les années 1920 et 1930, les dirigeants de la IIIème République étaient pratiquement tous convaincus que la France pourrait indéfiniment imposersa volonté aux étrangers, tant sur le plan diplomatique (le Traité de Versailles) que sur le plan de la politique intérieure (l'immigration « choisie » avaitpour but de fabriquer une main d'œuvre taillable et corvéable à merci).

Les désillusions sur la puissance de la France et la crise économique renforcèrentla haine des juifs et des étrangers, qui ne découlait plus de l'incompréhension des peuples mais bien de l'autre en tant qu'envahisseur.

Et ce sentimentva se développer surtout dans les classes moyennes, alors à l'écoute des ligues de droite et d'extrême-droite.

La crise du 06 février 1934 est l'une deces conséquences directes.

Suite à l'affaire Stavisky, juif russe, les ligues de droite et d'extrême droite appellent à manifester contre le parlementarismemalade et la conquête de la France par les juifs, les étrangers : il faut savoir que bon nombre de juifs allemands avaient émigrés en France du fait deslois antisémites d'Hitler.

Mais déjà auparavant, de nombreuses ligues appelaient à la violence contre juifs et étrangers et justifiaient leurs actions par lalégitime défense.

Le monde de la presse est ainsi affecté par les mêmes évolutions que le champ politique, ce sont les journaux extrémistes, L'Humanitéet L'Action Française, qui alimentent les polémiques placées au centre du débat public.

Les feuilles communistes dénoncent le fascisme et « les deuxcent familles », tandis que les feuilles nationalistes s'acharnent contre les russes (car bolchéviks), les espions juifs allemand et les parlementairescorrompus.

Solidarité Française, de François Coty, boycott clairement les produits étrangers et la popularité d'une telle initiative a influencé les hommespolitiques de la droite aux socialistes à déposer des projets de lois sur les commerces étrangers.

La fLe combat Gauche/Droite, tant idéologique et verbal que physique, va durer jusqu'à la France de Vichy et la xénophobie et l'antisémitisme seront lesfers de lance de ce combat.

La haine trouve alors un refuge certain dans la grande presse, et les violences physiques se font de plus en plus fréquentes,jusqu'au crime.

L'évènement du Front Populaire enracine encore plus les camps national-sécuritaire et social-humanitaires dans leur positions.Au lendemain de la déclaration de guerre contre l'Allemagne, le gouvernement français adopte des mesures comparables à celles qui avaient prises en1914 à l'encontre des étrangers.

Beaucoup d'étrangers s'en vont (plus de 300 000 Espagnols) confrontés à un nouvel excès de fièvre xénophobe.100 000 immigrants et réfugiés sont incorporés dans les forces armées.

L'engagement des troupes coloniales avait été relativement faible comparé àcelui à la masse coloniale intégrée aux plans de bataille.

Placées en premières lignes, les troupes coloniales payeront un très lourd tribut lors descombats de mai et juin 40.

Lors du gouvernement de la France par Pétain, la France se soumet officiellement à l'Allemagne et engage des politiquesantisémites et xénophobes jamais vues auparavant.

La dégradation des droits, la stigmatisation violente, et la haine à l'égard des « sous-races » sontdes plus barbares.

On estime que plus de 75 000 juifs français ont été déportés dans les camps de concentration.

Malgré des politiques antisémites etxénophobes poussées à l'extrême, beaucoup de juifs et d'étrangers ont participé à la Résistance.

D'où une plus grande acceptation lors de la Libération. III)Après la IIGM, le retour de la croissance industrielle a entraîné une reprise vigoureuse de l'immigration, aussi importante que dans les années 1920.

En1975, 6,5% de la population est étrangère.

L'immigration va cette fois favoriser les bouleversements structurels de la population active toute entière.Au lendemain de la guerre, les forces qui avaient alimentés les discours xénophobes et antisémites sont désormais disqualifiées et doivent adopter profilbas.

Le rôle essentiel qu'on joué les militants issus de l'immigration dans la lutte contre l'occupant leur donne la possibilité de s'exprimer publiquementsur leur sort en tant qu'étranger.

C'est la 1ère fois dans la IIIème Rép que les étrangers jouent un si grand rôle politique.

Le Centre d'Action et deDéfense des Immigrés (CADI) et le Mouvement National contre le Racisme (MNR) sont crées pendant l'Occupation, à l'initiative de résistants juifs.

Lafaible place occupée par la mémoire de la Shoah dans la vie politique de l'immédiat après guerre s'inscrit dans un travail de deuil de la communautéjuive et dans la volonté de cette dernière de ne pas exposer cette question sur la place publique.

À la libération, Charles Maurras, condamné le 25janvier 1945 pour faits de collaboration, s'écrie au verdict : « C'est la revanche de Dreyfus ! »Le choc de l'antisémitisme et de la xénophobie de l'Occupation a été tel sur les individus stigmatisés que beaucoup appellent à une francisation desnoms de famille, afin de ne plus avoir à subir de remarques.

Il en est de même pour les Allemands installés en France.Lors des grèves de 1947 et 1948, les militants issus de l'immigration vont se joindre aux manifestants, la politique était un puissant facteur derapprochement avec les ouvriers français et donc une source d'intégration.

Mais les indigènes subissent les frais de ces manifestations puisque lesrépressions de ces dernières conduit souvent à des arrestations de masse des indigènes.

Ces arrestations se soldent par le rapatriement des« meneurs ».

Mais c'est l'ensemble des communautés d'immigrants qui subit une répression encore plus radicale que celle de la fin des années 30 :beaucoup d'organisations, de journaux chinois, roumains, espagnols, … sont interdits : Le CADI l'est également.

Les immigrés doivent aussi faire face àdes expulsions qui deviennent de plus en plus fréquentes pour les travailleurs immigrés.

Le rôle de la presse est, à cet époque toujours, prépondérantpuisqu'ils permettent de lutter contre les expulsions : c'est notamment Le Monde et L'Humanité.

Il est en fait clair que dans le cadre de la guerre froide,les travailleurs immigrés ayant des sympathies communistes, sont les premières victimes de la police qui doit casser les grèves.

La xénophobie est icipolitique.En parlant de politique, l'antisémitisme et la xénophobie sont récurrents dans une enceinte de l'éducation publique : Sciences Po.

Alfred Sauvy (DesFrançais pour la France, « cruauté collective » des Allemands, « Arabes fatalistes et crédules »), Louis Chevalier dispense des cours de démographie,prônant explicitement l'eugénisme.

Et enfin, André Siegfried dans des cours à Sciences Po Paris où il expliquera ses vues sur l'assimilation.

En 1957, ilaffirme que le « juif est un résidu non fusible dans le creuset ».

En 1951, il enseigne à tous ses étudiants que le Noir « est incapable de raisonnercomme nous.

Socialement, collectivement, la race noire reste inférieure et, comme niveau racial, le meilleur des Noirs reste au dessous du moins bondes Blancs.» Pour finir, dans un cours en 1954, il ajoute que « le meilleur Oriental ne vaut pas le dernier Occidental ».Durant les 30 Glorieuses, l'immigration des colonies pour apporter la main d'œuvre nécessaire à l'industrie française augmente dans une période où desmouvements nationaux pour la décolonisation éclatent dans l'Empire français.

Le sentiment des autochtones de métropole participe de l'effet de qu'àProust lorsqu'il est pris de crise d'asthme.

La France est dépendante de la main d'œuvre étrangère, notamment des immigrés coloniaux, qu'elle atoujours pris soin de dénigrer.

Lorsque la guerre d'Indochine et la guerre d'Algérie éclatent, les représailles xénophobes se font sentir en France, où les« ennemis de l'intérieur » voient leurs droits bafoués.

XXXX Guerre d'Algérie (rupture => Algérien « ennemi de l'intérieur »).Dans les années qui ont suivi Mai 68, grâce à l'extrême gauche notamment, le contexte est devenu plus favorable aux immigrés, un grand nombre demesures ont été adoptées permettant d'atténuer les discriminations à leur égard, notamment en matière de droits civils.Mais l'extrême-gauche a réussi à changer le discours sur l'immigration, mais en reprenant Négationnisme (Bardèche), Extrême Droite « Je n'ai pas étudié spécialement la question mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de laDeuxième guerre mondiale » Le Pen en 87« C'est l'antisémite qui fait le juif » Sartre. »

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