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Anthony Ashley Cooper comte de Shaftesbury (1621-1683)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Anthony Ashley Cooper comte de Shaftesbury (1621-1683) Cooper servit aux côtés de Charles Ier au début de la guerre civile mais, en 1646, il passa dans les rangs des parlementaires. Ce document contient 254 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


SHAFTESBURY, Anthony Ashley Cooper, troisième comte de. Philosophe et écrivain anglais. Né le 26 février 1671 à Londres, mort le 4 février 1713 à Naples. Petit-fils du célèbre homme d’État « whig » (l’« Achitophel » de Dryden) qui fut chancelier de Charles II et à qui il dut son éducation, Shaftesbury fut disciple du philosophe John Locke, dont il devait, plus tard, critiquer sévèrement la pensée, tout en conservant toute son affection pour l’homme. Il fit d’excellentes études et, selon la coutume des aristocrates anglais de son temps, se rendit sur le continent. De retour dans sa patrie, après la seconde révolution, sa santé fragile ne lui permit pas de se consacrer longtemps et activement à la carrière politique; toutefois, il fut membre du Parlement. Il se rendit deux fois en Hollande (1698, 1704) où il fit partie des cercles littéraires et philosophiques de Rotterdam; il y rencontra Le Clerc, Bayle et van Limborch, dont il partageait la liberté de pensée. Il publia tout d’abord une préface aux sermons de Benjamin Whichcote, un des chefs d’école parmi les platoniciens de Cambridge, qui, opposé à l’analogie que Hobbes trouvait entre l’univers et la machine, soutenait qu’il existe dans la nature un principe de croissance qui anime et modèle le monde et, toujours en opposition à l’empirisme de Hobbes, que l’esprit n’est pas un réceptacle passif de phénomènes sensoriels, mais, au contraire, l’artisan de sa propre connaissance. Shaftesbury reprit et développa ces principes dans son ouvrage Les Moralistes : une rapsodie philosophique [1709], cosmologie qui, avec son « optimisme », devance la Théodicée de Leibniz; puis il les appliqua à l’esthétique dans le Soliloque, ou conseils à un auteur [1710], œuvre dans laquelle il établit un rapport entre la « nature plastique » et le poète au travail. La Recherche sur la vertu et le mérite [1699] est son principal traité d’éthique, il y soutient que l’ordre intérieur de l’homme vertueux est partie de l’ordre universel. L’obligation morale n’est pas pour lui, comme pour Hobbes, le résultat d’un contrat ou la conséquence de la peur de Dieu, mais elle existait antérieurement à la volonté divine; les jugements moraux ne sont pas le fruit du raisonnement mais de l’intuition, du sens moral. Cette théorie constitue son principal apport à l’éthique. Ces trois œuvres, avec la Lettre sur l’enthousiasme [1708] et La Philosophie du sens commun; essai sur la liberté de l’esprit humoristique [1709], furent publiées en 1711, sous le titre : Caractéristiques des hommes, des coutumes, des opinions et des temps, l’année même où il quittait 1’Angleterre pour chercher à retrouver un peu de santé sous des cieux plus cléments. Il passa les deux dernières années de sa vie à Naples, revoyant les Caractéristiques et, étudiant l’histoire de l’art, étude qui devait lui inspirer deux brefs essais d’esthétique : A Notion of the Historical Draught or Tablature of the Judgment of Hercules qui fut ajouté à la seconde édition des Caractéristiques, et Lettre sur le dessin , publiée dans la cinquième édition de la même œuvre (1732). Grâce à l’élégance, et à la clarté de son style, Shaftesbury parvint à réaliser son but, et celui d’Addison, c’est-à-dire à sortir la philosophie des écoles et des universités et à la propager dans « les cercles et les réunions, autour des tables de thé, et dans les cafés ». En ce qui concerne la cosmologie et l’éthique, on peut retrouver son influence dans la poésie d’Akenside et dans celle de Thomson; ses théories esthétiques contribuèrent à rendre populaire en Angleterre le style architectural de Palladio et son éloge de l’irrégularité de la nature entraîna un net changement de goût dans le domaine du jardinage artistique. Locke, Berkeley et Hume devaient un peu faire oublier son œuvre de philosophe; elle fut, toutefois, appréciée par Diderot et Lessing et servit de stimulant à Kant pour son étude de l’imagination créatrice.

« Anthony Ashley Cooper comte de Shaftesbury 1621-1683 Cooper servit aux côtés de Charles Ier au début de la guerre civile mais, en 1646, il passa dans les rangs des parlementaires.

En 1656-1658, il dirigea l'opposition des parlementaires à Cromwell ; en 1659, il persuada la flotte de se prononcer pour un Parlement libre contre l'armée et en 1660 fut l'un de ceux qui négocièrent le retour de Charles II.

Le roi le créa lord Ashley, le fit vice-trésorier et lui accorda une concession en Amérique (la Caroline), pour laquelle son secrétaire John Locke élabora une constitution.

Ashley favorisa la tolérance religieuse pour tous, sauf pour les catholiques, s'opposant ainsi aux mesures de répression de Clarendon contre les protestants non conformistes, à la chute de celui-ci, il devint l'un des cinq ministres de la Cabal qui le remplacèrent.

Cependant, lorsqu'il eut vent du traité secret de Douvres, Shaftesbury (nom qu'il reçut avec le titre de comte en 1672) démissionna de son poste de lord-chancelier, approuva le Test Act (1673) et passa à l'opposition active ; il exploita les révélations de Titus Oates sur le “ complot papiste ”, pour arriver à exclure le catholique Jacques, duc d'York, de la succession.

Il mena l'opposition à Jacques et au roi dans les Parlements de 1679-1681, mais son seul succès fut le vote de la loi d'habeas corpus en 1679. L'exclusion n'ayant pas été prononcée, il fut arrêté et accusé de trahison, mais le jury ne le condamna pas et il s'enfuit à l'étranger.

Il mourut en Hollande en 1683.. »

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