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Analyse: En sourdine - Verlaine Analyse

Publié le 24/09/2012

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Baris Karagülle Analyse: En sourdine Introduction : Paul Marie Verlaine est né le 30 mars 1844 à Metz dans une vieille famille de bourgeois aisés. Le poème à analyser s'intitule « En sourdine« et fait partie des fêtes galantes.. Il s'agit du 3éme recueil de poèmes publié par Verlaine en 1869. En sourdine est l'avant dernier poème du recueil Fêtes galantes. Cet ouvrage poétique d'une musique et d'un charme subtil, exprime l'angoisse profonde de l'âme du poète. Ce recueil présente aussi une grande particularité. C'est le fait que le décor des fêtes galantes n'est qu'un prétexte pour laisser libre cours à un imaginaire personnel.. Nous allons évoquer dans cette analyse la présence de l'amour, une atmosphère douce et enfin l'état d'âme du poète. La thématique de l'amour est suggérée, notamment à travers la présence de la femme. Cependant, celle-ci n'est évoquée en tant que personne individuelle seulement à la troisième strophe, à travers la description d'éléments de son corps : tes yeux, tes bras, ton sein, tes pieds. Ici le poète s'adresse directement à la femme aimée avec des verbes à l'impératif comme s'il lui donnait des ordres : ferme, croise, chasse. Verlaine met donc cette femme sous sa protection, il semble deviner les formes de son corps et la valeur de ses sentiments. Mais on ne sait quasiment rien de cette femme car elle est principalement évoquée par la vision du poète, ce qui rend donc difficile pour nous lecteur de nous représenter cette femme. De plus, on peut parler ici d'un amour imaginé et idéalisé, comme d'un rêve éphémère. En effet, le caractère idéalisé de l'amour se double d'une forte intensité des sentiments comme le souligne le lexique utilisé : pénétrons bien notre amour, sens extasiées. Verlaine éprouve le besoin de se figurer son bonheur partagé avec la femme aimé. Cependant, on constate une évolution des sentiments tout au long du poème. Nous pouvons également remarquer la fusion de la nature et de l'amour : Pénétrons bien notre amour, fondons nos âmes, nos coeurs - et nos sens extasiés, Parmi les vagues langueurs - Des pins et des arbousiers. L'évocation des sentiments éprouvés devient presque utopique tant la fusion avec la nature est intense. Le monde semble fait pour accueillir cet amour et le protéger. Dans cette seconde partie c'est en effet la ...

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« Dans cette seconde partie c’est en effet la douceur que nous allons évoquer, tout d’abord à travers la nature.

La sensibilité de l’auteur se manifeste par son attachement aux paysages qui l’entourent.

Sa sensibilité à la nature suscite son rêve de bonheur.

Le cadre extérieur tout entier n’est que douceur : les éléments naturels évoqués ont des mouvement faibles: vagues langueurs, les ondes, qui ont un souffle berceur.

L’atmosphère est calme, rassurante, et cela se confirme par le faible intensité des sons, voire de leur quasi-inexistence : silence profond, le souffle des ondes est doux.

De plus, même le titre En sourdine installe le poème dans un calme momentané.

Il y a encore le cœur de la femme aimée qui est endormi, ce qui suppose des sentiments forts de la part du poète On ressent aussi une certaine douceur à travers le temps qui passe.

Comme nous l’avons vu, l’évocation de Verlaine est marquée d’un grand calme : les mouvements sont lents, presque irréels à force d’être ralentis.

Les quatre premières strophes évoquent un temps présent et débute dans le demi-jour.

Cette heure de la journée, le coucher du soleil représente le moment ou la nuit et le jour luttent, paysage romantique par excellence.

Mais le temps semble avoir été suspendu (dans les quatre premières strophes) et le poète demande d’ailleurs de chasser à jamais tout dessein, comme pour proscrire tout avenir.

Cette douceur du moment présent semble irréelle, tant par la suspension du temps que par la non-évocation du futur.

Cependant la dernière strophe implique un renversement de situation avec l’évocation d’un avenir qui diffère du présent évoqué précédemment, dans lequel aucun souci n’était possible.

Associé au soir, c’est presque la déchéance des sentiments et la perte d’un bonheur avec un avenir improbable que Verlaine évoque : Voix de notre désespoir.

Mais dans cette strophe c’est aussi la musicalité qui reprend ses droits à la fois par la construction des rimes (récurrence du son [oi] : soir, noirs, voix, désespoir) et présence d’un rossignol au dernier vers : le rossignol chantera.

Le poème finit sur une note positive, presque joyeuse, avec la promesse d’un amour peut-être inébranlable.

On connaît aussi les connotations amoureuses du rossignol : on peut donc penser, qu’au milieu du désespoir il reste l’ambition de vivre et d’accéder vers un bonheur retrouvé. Dans cette dernière partir nous allons étudier l’état d’âme du poète.

Malgré la présence de la femme aimée, on ressent l’impression de solitude du poète.

Il semble animer une femme sans vie, en évoquant des sentiments rêvés et idéalisés.

De plus, il n’évoque aucun rapprochement physique réel ou les amants concrétiseraient leur amour.

Le poète aspire au désir de fusionner avec la nature, certes accompagné de la femme aimée mais pas dans le but de consacrer son amour exclusif et vécu avec une personne, sans élément extérieur, mais dans celui de se confondre avec l’extérieur.

C’est donc le poète lui-même, et dans sa solitude qui s’adapte au paysage et qui laisse libre cours à ses sentiments. En effet, Verlaine fait preuve d’une sensibilité exacerbée : elle se manifeste à travers son attachement à la nature et à l’amour : l’intensité qui accompagne la découverte des émotions l’amène à se pencher sur ses sentiments.

Cependant, la joie d’un bonheur évoqué est nuancée par un fond d’inquiétude à la fois extérieur par la tombée de la nuit et intérieur parce que l’angoisse est bien présente, et s’intensifie à la fin du poème : notre désespoir.

L’appel des. »

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