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Afrique noire, musique d' - musique du monde.

Publié le 18/05/2013

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Afrique noire, musique d' - musique du monde. 1 PRÉSENTATION Afrique noire, musique d', musiques traditionnelles de l'Afrique noire subsaharienne. Il existe une riche tradition musicale dans cet ensemble d'une quarantaine de pays, qui ont chacun leur histoire, leurs langues et leurs cultures propres. L'expression exclut la musique arabe d'Afrique du Nord. 2 INSTRUMENTS UTILISÉS 2.1 Percussions Les musiques d'Afrique emploient un grand nombre d'instruments différents. Les tambours, instruments les plus répandus, sont de formes et de tailles variées. Le corps des tambours peut être fait de bois, de calebasses ou d'argile ; leurs membranes proviennent de peaux de reptiles, de vaches, de chèvres ou d'autres animaux. Parmi les grandes familles de tambours, on trouve des jeux de tambours accordés pour former une gamme et montés sur un cadre, qui sont joués par plusieurs percussionnistes ; les tambours frottés, dont le son provient du frottement de la membrane ; le tambour à tension en forme de sablier, d'Afrique occidentale, que l'on appelle parfois « tambour parlant «, parce qu'on peut l'utiliser pour imiter les intonations de la voix. Bien qu'ils tiennent une grande place dans les musiques d'Afrique, les tambours sont loin d'être les seuls instruments à percussion couramment employés ( voir instruments de musique). On trouve aussi des claquettes, des cloches, des hochets, des gongs fendus, des calebasses, des pots de terre, des bâtons de rythme et des xylophones. Dans la famille des lamellophones, la sanza, instrument que l'on trouve uniquement en Afrique, est formée d'une série de lamelles de métal ou de bambou montées sur une planche ou sur une boîte. Le musicien tient l'instrument entre ses jambes ou le pose sur ses genoux et pince les extrémités libres des lamelles avec ses pouces ou ses index. On trouve des lamellophones dans toute l'Afrique sous les noms de mbira, kalimba ou likembe. 2.2 Instruments à cordes Les instruments à cordes les plus courants en Afrique sont les arcs musicaux, les luths, les lyres, les harpes et les cithares. En Gambie, les musiciens professionnels du peuple mandinka jouent de la kora, une harpe-luth à vingt et une cordes, comprenant un jeu de cordes pincées et un jeu de cordes sympathiques. Le xalam, luth à cordes pincées proche du banjo afro-américain, est un instrument répandu au Sénégal. L'arc musical fait d'une corde tendue entre les extrémités d'une baguette flexible joue un rôle particulièrement important dans la musique traditionnelle des peuples san, xhosa et zoulou en Afrique australe. 2.3 Instruments à vent Les instruments à vent africains comptent des fl...
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« 3. 3 Musique vocale Chez les peuples d’Afrique australe, c’est dans la musique vocale que la polyphonie est la plus élaborée.

Dans la musique chorale zouloue, chaque voix entre à son tour dans un cycle continu et se mêle aux autres pour former une texture complexe et changeant constamment.

La même technique peut être utilisée pour le chant soliste ; le chanteur saute alors d’un point d’entrée à l’autre pour reproduire l’ensemble de la structure polyphonique.

Les musiques d’Afrique emploient des techniques vocales variées.

Des idiophones, instruments qui produisent des sons par simple choc ou frottement, sont également couramment utilisés ; ainsi par exemple les sonnailles, les hochets et les membranes, que l’on attache aux instruments (comme le mbira) pour produire un son semblable à un ronflement. 4 MUSIQUE AFRICAINE ET VIE SOCIALE 4. 1 Musique et récits Les musiciens professionnels, que l’on appelle des griots dans l’Afrique occidentale francophone, furent également les historiens des royaumes africains qui se développèrent entre le Xe et le XXe siècle.

Chez les peuples mandingues d’Afrique occidentale, des bardes professionnels continuent à raconter l’histoire des grandes dynasties.

Chez les Yoruba du Nigeria, un roi incapable ou cruel apprenait souvent la nouvelle de sa déposition par les « tambours parlants ».

Quand les troupes gouvernementales ougandaises envahirent le palais du kabaka (roi) des Bagandas, elles détruisirent en premier lieu les instruments de musique royaux.

Dans ses mémoires, le kabaka décrivit les tambours royaux comme le « cœur » de son royaume. La musique continue à jouer un grand rôle dans la vie sociale africaine.

Elle permet la transmission du savoir et des valeurs ; elle célèbre les événements importants de la vie individuelle et communautaire.

La musique se mêle souvent au discours, à la danse et aux arts visuels pour former un spectacle complet.

Même dans les sociétés où les traditions musicales professionnelles sont très développées, la capacité de participer à un événement musical en chantant dans les chœurs ou en tapant dans ses mains fait partie des aptitudes ordinaires de chacun. 4. 2 Vie quotidienne La musique accompagne souvent les étapes importantes de la vie.

Berceuses, jeux d’enfants, rites d’initiation des adolescents, cérémonies d’accession au pouvoir, funérailles et cérémonies destinées aux ancêtres, tout se fait en musique.

Au Nigeria, chez les Yoruba, la mère de jumeaux leur chante un répertoire de chansons particulier et, au Ghana, il existe aussi bien des chansons pour taquiner les enfants qui font pipi au lit que pour les consoler de la perte de leurs dents de lait. 4. 3 La musique et le divin De nombreuses religions africaines estiment que le son est le principal moyen qu’ont les dieux et les hommes d’ordonner l’univers.

En Afrique occidentale, les percussionnistes jouent un rôle essentiel dans les transes ou les possessions, cérémonies pendant lesquelles les dieux entrent dans le corps des croyants.

Un bon percussionniste doit connaître des dizaines de rythmes spécifiques ; il est responsable de la régulation des pouvoirs surnaturels au cours de cérémonies.

Au Zimbabwe, les joueurs shonas de mbira créent un environnement sonore qui encourage l’esprit des ancêtres à prendre possession des malades, étape nécessaire de leur guérison. 4. 4 Travail La musique structure également le travail.

Les hommes kpelle du Liberia produisent avec la gorge un son proche du hoquet pour coordonner leurs coups de machette quand ils défrichent les broussailles denses pour planter du riz.

Dans les sociétés pygmées qui vivent dans les forêts tropicales d’Afrique centrale, le chant et les appels sont employés pour coordonner les mouvements des chasseurs dans la forêt.

Enfin, en Afrique du Sud, les bergers emploient des flûtes et d’autres instruments pour se communiquer les mouvements du bétail. 5 MUSIQUE POPULAIRE La musique populaire africaine moderne mélange des influences de musique traditionnelle africaine, des influences européennes, américaines et moyen-orientales.

Presque partout en Afrique, cette forme musicale apparut au début du XXe siècle, quand les travailleurs furent intégrés à l’économie coloniale en expansion.

Le développement des styles populaires a souvent été fortement influencé par les moyens de communication de masse.

Le renom international de la musique africaine s’est accru dans les années 1980, en partie grâce à la participation de musiciens africains aux albums de stars occidentales comme Paul Simon, Peter Gabriel et David Byrne. Le style de musique populaire le plus important en Afrique est celui des groupes de guitare congolais, également connus sous le nom de soukous. Sous l’influence de la musique afro-cubaine, ce style s’est développé dans les villes d’Afrique centrale ; des groupes de musique congolaise existent à Kinshasa, à Brazzaville et à Paris.

Parmi ceux-ci on peut citer Franco, l’Orchestre O.K.

Jazz, Rochereau, Mbilia Bel, Papa Wemba et Loketa. À la fin du XIX e siècle, le Ghana vit naître un style appelé highlife. Il existe deux types de groupes de highlife : les orchestres de danse, qui offrent une version africaine des danses de salon occidentales et comprennent des trompettistes et des saxophonistes, et les groupes de guitaristes, généralement composés de plusieurs guitares électriques et d’un jeu de percussions.

Au Nigeria, le style afro-beat de Fela Anikulapo Kuti, un ancien musicien de style highlife, est fortement influencé par la musique pop afro-américaine et par le jazz. Les musiciens yoruba ont élaboré une variante du groupe de guitare highlife, le juju, qui emploie les proverbes traditionnels, la poésie de louanges et le tambour parlant traditionnel.

Les vedettes de juju les plus célèbres sont King Sunny Adé et Chief Commander Ebenezer Obey. Au Zimbabwe, Thomas Mapfumo et le guitariste Joshua Sithole sont à l’origine de l’élaboration d’un style appelé jiti, qui adapte des schémas de mbira shona à la guitare électrique.

Ce style a joué un rôle décisif pendant la guerre d’indépendance contre le gouvernement blanc de Rhodésie ( voir Zimbabwe).. »

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