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1923: L'occupation de la Ruhr

Publié le 24/03/2019

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Onze jours après l'échec de la Conférence de Paris sur les réparations, les troupes françaises et belges envahissent la Ruhr pour s'assurer de l'exploitation et de la livraison en France et en Belgique du charbon produit par l'Allemagne.

Les négociations de Paris ont échoué en raison de l'antagonisme franco-anglais. Les deux Ëtats ne peuvent s'entendre sur les mesures à prendre contre l'Allemagne, qui est dans l'incapacité de respecter ses obligations relatives aux réparations décidées par le traité de Versailles. Alors que la Grande-Bretagne est disposée à accorder à l'Allemagne un délai de paiement de quatre ans, la France exige des sanctions énergiques et immédiates.

Affiche de protestation allemande contre l'occupation de la Ruhr

Nommée à l'instigation du président du Conseil français Raymond Poincaré, la commission chargée du dossier des réparations constate le 9 janvier le non-respect par l'Allemagne de ses obligations concernant les livraisons en nature (charbon et bois). Deux jours plus tard, le 11, les troupes françaises et belges, équipées de chars et

d'artillerie, entrent dans les villes d'Essen et de Gelsenkirchen. Quelques jours plus tard, 60 000 soldats occupent les deux tiers de la Ruhr.

 

Avec cette occupation préparée de longue date, la France applique sa « politique des gages productifs >>. Le principal créancier de l'Allemagne veut s'assurer directement du remboursement de sa dette face à son débiteur qu'il taxe de mauvaise foi. En outre, Poincaré poursuit son idée de créer des

« paralysée.

Les Français réagissent violemment : les fonctionnaires qui n'exécutent pas leurs ordres sont expulsés hors de la zone occupée.

On en vient à des heurts violents et rép étés, qui font plus de cent victimes.

Face à la situation économique catastrophique, le gouvernement allemand doit appeler en septem­ bre 1923 à cesser toute résistance passive, cette lutte ayant ruiné l'économie du pays.

Malgré les divergences entre les Alliés sur cette occupation -les Anglais la jugent illégale-, les Français ne sont pas disposés à faire des concessions.

C'est seulement en juin 1929, au cours des négociations du plan Dawes qui prévoit un réaménagement de la dette de guerre, que la France et la Belgique acceptent de se retirer sous la pression angle-améri caine.

Le 14 juillet, les premiers des 110 000 soldats présents quittent la région.

Les derniers partiront presque cinq années plus tard.

Hommes politiques au temps de l'occupation de la Ruhr 1860-1934 Raymond Poincaré Républicain, il est plusieurs fois président du Conseil (1912, 1922-1924, 1926-1929), et conduit une politique anti­ allemande.

Il veut laver l'affront de la guerre de 70.

Pendant la Première Guerre mondiale, président de la République de 1913 à 1920, il fait de nombreuses visites sur les champs de batailles.

C'est contraint qu'il donne son accord au réaménagement de la dette de guerre prévu par le plan Dawes.

1867-1947 Stanley Baldwin Premier ministre britannique en 1923, il déclare l'occupa­ tion de la Ruhr illégale.

Il se prononce en faveur d'un réaménagement des répara­ tions, ce que la France refuse catégoriquement.

1872-1957 tdouard Herriot Chef du Cartel des gauches en 1924, opposé au Bloc national, il est nommé président du Conseil après la victoire de son parti lors des élections de 1924.

Il mène une autre politique étran­ gère avec Aristide Briand et mise sur un rapprochement avec l'Allemagne.

Il se montre favorable à l'évacua­ tion de la Ruhr et au réamé­ nagement de la dette de guerre.

1876-1933 Wilhelm Cuno Homme politique indépen­ dant, il devient chancelier en 1922 et prend l'initiative d'organiser la résistance pas­ sive contre l'occupation de la Ruhr.

Il démissionne en 1923.

1878-1929 Gustav Stresemann Libéral de droite, Gustav Stresemann est nommé chan­ celier en août 1923 à la tête d'une importante coalition.

Après la défection du SPD, il doit démissionner en novem· bre.

Au cours des six années qui suivent, il est ministre des Affaires étrangères dans 1923 Raymond Poincaré tdouard Herriot divers gouvernements.

Parmi Wilhelm Cuno ses plus grands succès il faut citer le pacte de Locarno, l'évacuation de la Ruhr et l'admission de l'Allemagne dans la Société des Nations.

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