Les sciences dans l'antiquité
sciences. C’est de l’Orient que la Grèce reçut les éléments de sa science. Mais elle s’empara de ces connaissances empiriques et, avec le rationalisme caractéristique de leur pensée, les Grecs les classifièrent et les systématisèrent afin de les élever au rang de science ; en fait, les Grecs sont les inventeurs de la science telle que nous la concevons, et les initiateurs de la science occidentale. La science se développa d’abord dans les écoles de philosophie. Elle naquit en Ionie, à Milet avec Thalès, Anaximène et Anaximandre, à Éphèse avec Héraclite, à Samos avec Pythagore, qui établit son école en Grande-Grèce et posa les bases de la géométrie et de l’astronomie. Au ive s. av. J.-C. la science poursuivit ses conquêtes, mais toujours au sein des écoles de philosophie ; elle restait encore un moyen théorique d’explication de l’univers, enfermé dans le cadre d’une doctrine philosophique : ainsi en fut-il de la science de Platon ; mais déjà chez Aristote apparaît un effort pour séparer la recherche scientifique de la spéculation philosophique; c’est dans son école du Lycée que naquirent la botanique et la zoologie. Ce n’est cependant qu’à partir de l’époque hellénistique que les sciences vont prendre une grande extension et se développer d’une manière autonome sans se teinter d’un aspect philosophique ; à partir de cette époque, elles prendront aussi un aspect pratique, et les savants, éloignés de toute préoccupation philosophique, s’appliqueront à l’observation et à la recherche expérimentale. Dès l’époque de Platon, cette tendance s’était développée chez les savants de Syracuse et le grand philosophe athénien leur reprochait déjà de se tourner vers l’aspect pratique et expérimental de la science. Cependant, s’ils entrevirent certaines possibilités de disciplines nouvelles — par exemple la géologie, car de nombreux auteurs anciens avaient signalé l’existence de fossiles marins à l’intérieur des terres, d’où ils soupçonnèrent les révolutions géologiques —, les grandes disciplines scientifiques restaient circonscrites aux mathématiques, à la physique (et à la mécanique), à l’astronomie, à la géographie, à la botanique, à la zoologie — animaux et à la médecine. Leurs notions de chimie restèrent élémentaires, et on trouve quelques éléments de minéralogie (surtout chez Théophraste, le disciple d’Aristote). Les Grecs ont connu par ailleurs des principes mécaniques (force de la vapeur), qu’ils ne cherchèrent jamais à utiliser pratiquement, peut-être du fait que l’abondance de la main-d’œuvre servile ne leur imposait pas la nécessité de l’utilisation pratique de l’énergie.
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